Il existe des hypes à côté desquelles on passe parfois.
On a par exemple raté le train « revival de Dawson », et le train En passant pécho, mais on ne passera sans doute pas à côté de Paddington 3, qui outre-Manche déchaîne toutes les passions.
Pourquoi autant d’engouement pour Paddington ?
Au départ, il y a une série de romans.
Ceux de l’écrivain britannique Michael Bond, au nombre de 23, dont la première parution date de 1958.
Une série de livres à succès qui racontaient l’histoire d’un ours venu du Pérou et qui ont enchanté plusieurs générations d’enfants, de parents, et même de jeunes adolescents.
La popularité des livres a donné lieu à la création de deux séries : L’ours Paddington en 1976 et Les Aventures de l’Ours Paddington, un programme animé canadien sorti en 1997.
Mais c’est en 2014 que l’ourson au chapeau trop grand et à l’irrésistible frimousse s’impose mondialement, grâce au film de Paul King avec en tête d’affiche Nicole Kidman, Ben Whishaw ou encore Peter Capaldi.
Celui-ci a totalisé plus de 282 millions de dollars au box-office mondial. Pas négligeable pour un film qui aurait couté moins de 50 millions de dollars… Plutôt considérable même.
Paddington
s’est alors avéré être, en 2015, le plus gros succès de Studiocanal, filiale du groupe Canal+. Un second film, au casting tout aussi impressionnant (avce Hugh Grant en méchant) est ensuite né en 2017, remportant 227 millions dollars au box office. L’ourson a continué de faire mouche !
Un succès qui fait la fierté des Britanniques, pour lesquels Paddington est une mascotte depuis longtemps.
En effet, celui-ci cumule à lui seul, outre les deux films déjà sortis, quelques 35 millions de livres publiés dans 40 langues, 23 millions de pots de marmelade Robertson au Royaume-Uni et bien sûr les deux séries dont on vous parlait plus tôt.
Autant dire qu’il est bien présent dans la culture populaire d’outre-Manche. Il a même été jusqu’à être élu le personnage d’animation préféré des Britanniques lors de la British Animated Awards de 2012 (donc avant les films).
D’après Hugh Bonneville, l’acteur qui interprète le père de la famille Brown dans les films, Paddington « fait partie de la culture britannique, de notre ADN, c’est dû à son grand coeur et à son optimisme. »
Un ourson qui fait du bien en somme ! Autant dire qu’on a plus que jamais besoin d’un troisième volet…
Paddington 3, bientôt sur nos écrans ?
Un porte-parole de Studiocanal a expliqué au magazine Variety :
« Studiocanal travaille activement sur le troisième film avec le plus grand savoir-faire et le plus grand soin – comme pour les précédents opus ».
Ça n’est pas très étonnant. Vu les succès considérables des deux premiers volets, il serait financièrement dommage de s’arrêter en si bon chemin.
Par ailleurs, il y a fort à parier que la Grande-Bretagne et le monde avec elle a plus que jamais besoin de l’ourson glouton.
En effet, avec la pandémie actuelle, qui n’a pas envie de s’évader devant les histoires tendres d’un animal maladroit qui porte un chapeau ? Personne.
Ainsi, tous les médias américains, de Variety à Entertainment Weekly en passant par Digital Spy, annoncent le troisième volet des aventures de l’ourson, créant la hype autour de lui.
Pour l’instant toutefois, le réalisateur des deux premiers volets semble ne pas faire partie du projet (dont pour l’heure, on a pas la date de sortie).
Comment est né Paddington ?
Paddington est né d’une histoire sincère. Et c’est peut-être justement la sincérité de la démarche de son auteur qui est à l’origine d’un amour mondial pour l’ourson péruvien.
C’est en rentrant chez lui un soir, après le travail, que Michael Bond remarque dans la vitrine d’un magasin un ourson en peluche qui lui semble bien seul.
Il décide alors d’en faire l’achat et de l’offrir en cadeau à sa femme, qui le nomme Paddington, en référence à la gare à côté de laquelle la famille habite.
C’est ainsi que Michael, attendri par la bouille de cet ours en peluche, commence à écrire des histoires à son propos.
Voilà comment des années plus tard, Paddington fait l’objet d’une série de films qui cartonnent en parlant d’immigration et de la difficulté de s’adapter aux coutumes d’un pays qui nous est étranger.
Une petite merveille de douceur dont on a, en effet, bien besoin en ce moment.
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