Votre petit Jean-Barnabé, d’habitude si mignon pendant l’année, se transforme en sombre suppôt de Satan du moment que les grandes vacances ont commencé ? Il y a plusieurs raisons à cela.
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Il décharge de la pression subie pendant l’année
Si vous pensez qu’un enfant n’a pas la pression à l’école parce qu’il est juste en maternelle et qu’apprendre à coller des gommettes n’est pas le truc le plus stressant du monde, c’est raté. Déjà, l’école maternelle est intense, et pas que par ses activités. C’est une vraie mise en bouche de la vie en société, pour des bébés qui ont toujours été un peu épargnés jusqu’à ce qu’ils foulent les bancs de l’école. Chaque classe a ses difficultés, la grande section étant la plus intense, avec l’introduction à l’écriture et à la lecture. Ça, ce n’est rien encore, comparé à l’école primaire.
Plus les classes avancent et plus le niveau est dur, aussi bien émotionnellement que pédagogiquement. Forcément, quand on se tape la pression à l’école, il faut bien que ça ressorte à un moment.
Pour quelques enfants, ça peut être le soir, en rentrant. Certains parents font face à ce que l’on appelle des « tempêtes émotionnelles », c’est-à-dire des sortes de crises plus ou moins gérables ou le précieux héritier pourrait, s’il en avait la capacité, cramer des bagnoles juste pour se défouler. Pleurs, cris, crises, tout y passe, et vous ne pouvez qu’accueillir tout ça comme vous le pouvez, en perdant souvent quelques plumes au passage. La bonne nouvelle dans tout ça ? C’est que si votre enfant se permet ces crises en votre présence, c’est qu’il se sent suffisamment en confiance avec vous pour les faire. Je ne sais pas si ça vous rassure, mais c’est dit.
Pour d’autres enfants, l’année se passe normalement, et les soirs et les week-ends aussi. Mais, quand vient le moment des vacances, ces moments de grandes relâches, et bien tout ressort et Jean-Barnabé semble se transformer en un Gremlins que l’on aurait nourri après minuit.
Sans compter qu’il ne faut pas oublier que pendant l’année, les mômes sont sans cesse rappelés à l’ordre en classe pour être sages et concentrés : ce n’est pas durant les vacances d’été que ça va continuer, il faut qu’ils relâchent la soupape.
Pas facile à vivre, ni pour lui ni pour vous, mais ça fait partie du jeu, et ça se calme généralement au bout de quelques jours ou semaines, une fois que la pression est bien redescendue. Le tout, c’est de bien respirer par le ventre, de poser des limites, et de s’accrocher.
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Vous le découvrez à plein temps, et ça pique
L’autre raison qui fait que votre enfant semble changer de comportement pendant les vacances, c’est aussi parce que vous le fréquentez à plein temps, ce qui n’est pas forcément le cas le reste de l’année. Durant ces quelques semaines, vous allez le voir H24, 7 jours sur 7, sans pause ni répit. Franchement, on a beau les aimer très fort hein, bah ça pique. Ça pique parce que l’on a l’habitude de les gérer de 17h à 20h les soirs de semaine, et que là, on se retrouve à faire du plein-temps, alors que l’on aimerait bien, nous aussi, pouvoir profiter de nos vacances. Sans compter que les enfants, ces chères petites têtes blondes, sont des éponges : plus ils sentent que vous êtes crevées et au bout du rouleau, plus ils vont appuyer sur le bouton pour vous rendre ouf.
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C’est pour cette raison que vous aurez peut-être l’impression d’avoir besoin de congés pour récupérer de vos vacances, à la fin de l’été. Navrée, mais c’est ainsi, ça fait partie du jeu. Bien sûr, avoir du relai, ça aide, avoir des temps de pause, c’est indispensable, et il faut essayer de réussir à prendre du recul en se disant que tout finira par passer et qu’un jour, vous regretterez peut-être ces vacances chaotiques où tout n’était que bordel et organisation à l’arrache.
C’est ça, la parentalité, il n’y a rien de simple et de linéaire. Ce n’est pas forcément nul, ce n’est pas forcément génial non plus, c’est une ambivalence permanente faite de négociations, d’organisations, de batailles perdues et de moments reportés.
Personnellement, même si c’est chaud, j’essaye de me dire qu’un jour, c’est moi qui supplierai mes grands enfants pour qu’ils viennent passer des vacances avec nous, leurs vieux darons usés, et que je serai triste quand ils me diront qu’ils préfèrent partir en road trip avec des copains. Tout passe, parfois pas assez vite, parfois à la vitesse de l’éclair, essayons juste de ne pas trop perdre de plumes au passage.
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