Le goûter de sortie de garderie, un échec nutritionnel ? Selon une étude américaine publiée dans la revue Children’s Health Care relayée par le Washington Post, les enfants mangent moins d’aliments sains et absorbent 22 % de leur apport quotidien en sucre ajouté dans l’heure qui suit leur retour de la garderie. Mais pourquoi avons nous besoin de donner du sucre à nos enfants ?
Des périodes de transition entre alimentation saine et sucrée
Pour se faire, l’étude a analysé les données sur l’apport alimentaire de 307 enfants de 3 ans en moyenne, fréquentant 30 garderies du comté de Hamilton, dans l’Ohio, entre 2009 et 2011. Si enfants mangeaient en moyenne 1 471,6 calories par jour, ils consommaient moins de portions de produits laitiers et de fruits et légumes, dans les heures précédant leur dépôt à la garderie, mais davantage de produits sucrés. Tandis que dans l’heure suivant leur arrivée dans une garderie, les enfants mangeaient moins, consommaient moins de sucre ajouté et d’aliments sucrés et salés, et étaient plus susceptibles de manger des produits laitiers et des fruits. De là à dire qu’ils mangent mal avec leurs parents, il n’y a qu’un pas.
Mais ce n’est pas tout, lors du retour à la maison, rebelote. Les enfants consommaient davantage de sucre ajouté, de collations et de boissons sucrées, et absorbaient en moyenne 290 calories au cours de cette heure de transition, soit 20% de leur apport calorique quotidien moyen et environ 22% de leur apport quotidien moyen en sucre ajouté.
« Rien de mal à donner des friandises de temps en temps »
Cette nutrition bien plus saine dans les garderies est probablement liée aux directives de l’État concernant l’alimentation des enfants gardés par des structures extérieures à la cellule familiale. Mais selon les chercheurs, si l’alimentation des enfants est moins saine quand les parents les récupèrent, c’est sans doute lié au stress, aux contraintes de temps, et au désir d’apaiser ou de réconforter un enfant.
« Tous les parents savent à quel point cette période de la journée peut être chargée. Les parents peuvent se sentir stressés, les enfants peuvent être grincheux, affamés ou fatigués. Il n’y a rien de mal à donner des friandises de temps en temps », a déclaré dans un communiqué de presse l’autrice principale de l’étude, le médecin Kristen Copeland. Mais ce retour à la maison peut également être l’occasion d’inculquer des habitudes plus saines plutôt que des habitudes moins saines », a-t-elle conclu.
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Les Commentaires
Déjà dans un contexte américain, une étude réalisée sur un seul comté d'un seul état, qui en plus a une population plutôt urbaine (c'est aux alentours de Cincinnati), je vois pas bien comment c'est représentatif. Alors pour des français n'ayant pas du tout le même rapport à la nourriture, ça me paraît juste inutile.