Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils tombent amoureux comme des bleus et oscillent en permanence entre le bien et le mal. Les vampires mis en scène au cinéma séduisent les foules parce qu’ils sont à la fois des créatures de fiction mais aussi une projection de nos propres fantasmes d’humains.
Pour commencer, il y a chez eux ce côté j’emmerde-le-monde-si-ça-ne-te-convient-pas-je-te-mords-ah-tu-fais-moins-la-maline-là-hein, qui a tendance à faire rêver le quidam. N’importe quel vampire le confirmera, qu’il soit spécialisé dans la midinette (suivez mon regard) ou suceur de sang confirmé (je pense à Dracula, le père Fourras version Dark du cinéma) être vampire c’est avant avant tout être rebelle. Le vampire nous montre comment on pourrait projeter ceux qui nous contrarient au mur si on ne craignait pas le regard des autres, la garde à vue, les passants outrés dans la rue, BREF, les complications.
C’est cette facilité à traverser les épreuves qui rend notre vampire un poil aigri (indice : un vampire est aigri quand il commence à lui pousser un bourrelet de front), surtout qu’il est bien conscient que ça ne risque pas de s’arrêter tout de suite vu que notre bonhomme est immortel. L’immortalité, c’est un autre trait de caractère qui a tendance à faire soupirer d’envie le spectateur. Le vampire a connu Louis XV, n’aura toujours pas d’arthrose quand Macaulay Culkin sera mort, alors que nous, on est coincés dans notre peau jetable sans extension de garantie…Au delà de l’aspect éternel, c’est le côté surpuissant qui laisse rêveur. Parce qu’il faut bien l’avouer, à + de 8 ans, plus personne n’ose dire « moi quand je sera grand, je sera le plus fort et je tuera tout le monde et moi y’a personne qui me tue« .
Immortalité, force surhumaine, imbattable à la belote, jusqu’ici le vampire a juste l’air de nous mettre à l’amende sévère. C’est sans compter son talon d’Achille, sa p’tite faiblesse, son Mon mon chéri à lui : l’amour. Il ne se passe pas 50 ans sans qu’un vampire ne tombe amoureux. Oh c’est pas faute de résister pourtant, mais c’est cyclique, il y a des phases où le vampire n’est rien qu’un gros shamallow qui explose son forfait en sextos (Sexto est une marque déposée de Rohff, lol) avec une humaine AB+. Eh oui qu’est ce que tu veux, y’en a c’est les rousses, lui c’est les rhésus positifs, tous les goûts sont dans la nature.
Pas une histoire de suceur de sang sans son humaine qui lui donne envie de raccrocher l’immortalité A part Blade qui est soi disant libertin, mais je pense surtout que c’est à cause de sa coupe. Je crois qu’il est temps de présenter nos coeurs de loups les plus célèbres, si célèbres qu’ils en sont devenus des icônes dans leur catégorie. Avanti, débutons avec Spike le laborieux, icône des mecs qui ont du mal à conclure. (Oui comme Jean Claude Dusse. Mais vois-tu y’a un moment où il faut faire F5 sur ses références).
C’est qui ?
Spike, c’est la deuxième conquête vampiresque (après Angel) de Buffy, chasseuse de vampires de Sunnydale. On aurait pu choisir Angel, mais je sais pas, j’aime pas son implantation capillaire en forme de quinconce. En plus, Spike est au fond un être fragile, qu’on verrait bien se ruiner en séances de psychanalyse et j’aime bien le concept Vampire blessé par la vie.
Son parcours personnel
Avant d’être le Spike qu’on connaît, le gonze était William le sanglant, fils aimant, mauvais poète et frustré au niveau de la bistouquette. Et puis ensuite, c’est le schéma habituel, coeur brisé, comme par hasard une poulette chelou se radine pour le consoler, sort les crocs et change le gentil garçon en un être éternel assoiffé de sang, blablabla.
Sa love story
Avant de rencontrer sa mortelle d’amour, Spike s’est pécho quelques consoeurs, mais évidemment, qu’est ce qu’une côte de porc quand on peut se faire les dents sur un carré d’agneau ?
Le plus péroxydé des vampires aimera sa chasseuse de toute son âme (ah oui, parce qu’il a quand même une âme, mais c’est compliqué, alors satisfais-toi de cette info) et sauvera la mise à Buffy Summers plus d’une fois. En plus, dans le scénario, il y un supplément amoureux qui ne fait que rajouter du picante : les deux se détestent pendant à peu près 3500 épisodes… Alors forcément, quand ils s’embrassent, des forums se créent, les geeks deviennent fous et hop, emballé c’est pesé, ça fait de la bonne pub à tous les vampires du monde pour au moins 25 ans. La preuve, quand la série « Buffy contre les vampires » s’est arrêtée, le spin off a marché. Et on peut pas dire que ça soit tous les jours que ça arrive.
Son rapport aux cheveux
« Le cheveu est un prolongement de la personnalité. J’ai choisi de me péroxyder pour avoir une allure à la fois simple, musclée et androgyne, mais surtout pour foutre les nerfs à Angel dont les cheveux ne ressemblent à rien. Pour mes cheveux, j’utilise le décolorant Frizz Ease de Jack Middleton ».
C’est qui ?
AH AH AH très drôle comme si quelqu’un ne le connaissait pas. Edward Cullen c’est le mec de Bella dans Twilight 1, Twilight 2, Twilight 3 (…) Twilight 22, jusqu’à ce que les deux arrivent enfin à se pécho, dans l’épisode 46. Y’a bien d’autres gonz’ qui valent leurs pesant de cacahuètes dans la saga, mais comme Robert Pattinson a vampirisé (quand je fais de beaux jeux de mots, je me respecte) l’attention générale, impossible de trouver autre chose que son minois sur Internet.
Son parcours personnel
Et c’est reparti : Edwad était humain, jusqu’à ce qu’[spoil, mais au fond est-ce vraiment grave ?] une épidémie de peste ne force son père, lui même déjà vampire, à mordre son rejeton pour lui assurer un avenir plus ou moins vivant.
Pour autant, Edward Cullen c’est pas le mauvais gars, puisqu’il a décidé de devenir un vampire végétarien. Ce qui équivaut à mener une grève de la faim permanente pour un humain, saluons donc son courage. Bon évidemment, le sang humain c’est comme la cigarette, on a toujours un petit appel au fond de soi, mais Eddy supporte pas mal. Jusqu’à ce que …
Sa love story
Jusqu’à ce que Bella débarque. Il l’évite, elle l’invite, ils s’embrassent avec les yeux (l’auteure de Twilight étant mormone, ceci explique cela) et le love de Bella pour Edward va crescendo au fur et à mesure qu’elle apprend qui il est, ce qui met encore un peu d’eau à notre moulin, à savoir que les vampires ont la cote parce qu’ils sont comme des humains, avec quelque chose en plus. Si tout le monde le permet, j’évite de refaire le syno de Twilight, parce que bon c’est pas comme si on avait quinze jours devant nous.
Son rapport aux cheveux
« En tant qu’homme moderne, je pense que je me dois de donner l’exemple. Ainsi, pour me coiffer, je m’inspire beaucoup de Zac Efron, avec une touche de folie que j’emprunte à Ty Pennington, des Maçons du Coeur. (J’adore cette émission). Pour moi, être coiffé c’est être fun ».
C’est qui ?
Louis et Lestat, deux vampires pour le meilleur et pour le pire. Louis se laisse séduire par Lestat, les deux sont amoureux comme des vampires jusqu’à ce que Louis constate qu’en fait, Lestat est un coureur de jugulaires qui en plus ne fait jamais la vaisselle. Il reste, parce que chez les vampires c’est comme chez les espagnols, ça se fait pas de divorcer, mais j’vous dis pas, il encaisse de quoi faire pleurer un contrôleur des impôts.
Leur parcours personnel
Louis est un honnête fermier de La Nouvelle Orléans. Ses esclaves l’aiment, sa servante lui apporte du bon jambon, mais le pauvre n’a plus goût à rien et pour cause, il a perdu sa femme et sa fille. Son but, mourir pour les rejoindre.
Il n’en faut pas plus à Lestat, vampire professionnel de son état, pour se rameuter, voyant en Louis une mission intérim juteuse. Les deux font connaissance autour d’un Brandy, et Louis, pas dernier sur la bagatelle, se laisse séduire par ce beau dandy de Lestat.
Hop vas-y que je te pécho hop vas-y que je te sers du plan mi-figue mi-porno de Louis en train de boire le divin fluide de Lestat, qui jouit du sang. Emballé c’est pesé, Louis devient un vampire pour l’éternité. Les choses se gâtent rapidement, le duo devient un ménage à trois et Louis s’en va, la mort dans l’âme, parce que ça ne peut plus durer.
Leur love story
Le problème quand on est vampire et qu’on s’entiche d’un confrère, c’est qu’il faut être sûr de soi, parce que c’est un peu pour l’éternité. Louis comprend vite que son 5 à 7 sanguin va tourner au vinaigre : Lestat est colérique, exclusif et ne se contente pas de sang Leader Price. Ils n’étaient pas unis depuis deux jours que ça commençait déjà à barder.
Tout le reste n’est que grandes scènes et petites réconciliations sur plans de cheveux longs. Oh faut pas croire, y’a pas que pour nous que les histoires d’amour finissent mal. Les vampires aussi souffrent, sauf qu’eux ont toujours une manucure impecc’ c’est un truc de fou.
Leur rapport aux cheveux
« Les cheveux sont comme les pieds, un miroir de l’hygiène d’une personne. C’est pourquoi Louis et moi, qui sommes très soigneux de notre image, utilisons une lotion spéciale sans collagène pour ne pas alourdir nos boucles douces. »
Ecrit par [J.A.C.K], la fille cachée de Blade et Prue Halliwell.
C’est qui
Blade, c’est un grand black ténébreux solitaire, mais qui possède néanmoins un coeur, en ses tréfonds.
Son parcours personnel
Blade est né moitié humain, moitié vampire, parce que sa mère a été mordue quand elle était enceinte. Evidemment, elle a crevé en accouchant, faisant de Blade un pauvre petit orphelin esseulé qui a grandi en se nourrissant de clochards. Les avantages (si si, il y en a), c’est qu’il est né avec tous les pouvoir cools des vampires, mais sans leur faiblesse, à part une : la soif de sang.
Vers l’âge de 15 ans, il est recueilli par un chasseur de vampires, Whistler, qui lui apprend à maîtriser sa soif et à chasser les suceurs de sang avec lui.
Ses love stories
Bien qu’il ne fasse pas partie de ce lot de vampire ultra lovers et qu’il n’ait pas de « femme de sa vie » attitrée, il lui arrive lui aussi de faiblir devant les beaux yeux d’une donzelle.
Dans le premier film ça se manifeste bizarrement, puisque c’est la donzelle en question qui se sacrifie pour lui. Mordue par un vampire, et donc condamnée à en devenir un à son tour, elle offre sa gorge à un Blade tout affaibli qui s’est fait marave par des méchants suceurs de sang. Une scène érotique pour les amateurs de pratiques sado-maso en tout genre. Imagine, le beau Blade torse nu étendu sur le corps de la pauvre Karen, les crocs enfoncés dans sa chair, le tout sur un fond de musique mélodramatique.
Dans le second volet, c’est une jeune vampirette qui fait chavirer le bad boy, une représentante du camp ennemi auquel il s’est allié pour une bonne cause. Ce coup-ci, rebelote, la pauvre est condamnée. Son dernier voeu est de voir le soleil, étant née vampire, elle n’a jamais pu se payer ce luxe. Une scène finale poignante, dans laquelle Blade tient la mourante dans ses bras alors que le soleil se lève… pour se retrouver avec un tas de cendres sur les genoux.
Son rapport aux cheveux
« Je ne suis pas un de ces petits minets fardés comme des courtisanes et habillés comme des valets de Louis XIV. Je me plais à tirer mon inspiration dans les dessins animés, notamment Kirikou dont j’ai emprunté la coupe pour la revisiter version plus « cuir ». A cela, j’ajoute des accessoires tendance, lunettes de soleil, long manteau noir et tatouages, pour parfaire mon style de bad boy parce que dans les années 90 y’a que ça de vrai. »
On peut donc compter sur les réalisateurs pour faire vivre encore longtemps ces créatures à visage humains et dotés d’un pouvoir de fascination extraordinaire. D’autant qu’en les stigmatisant icônes de minorités, le cinéma sait s’emparer d’une arme infaillible pour que la coqueluche vampire ne s’arrête pas de sitôt. Le phénomène prend une telle ampleur que même la mode semble être piquée, comme on a pu voir le voir récemment avec l’agrégatrice de tendances Lady GaGa qui a joué le jeu pour le magazine OUT. Et signe que ça marche, les suiveuses suivent, avec plus ou moins de talent…
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires