On vous a déjà raconté les origines historiques de la petite culotte ? De pantacourt moulant de mecs de la haute sous l’Ancien Régime tandis que les femmes ne portaient rien sous leurs multiples jupons, au pantalon de lingerie qui se popularise comme dessous féminin au XIXe siècle, c’est l’heure de plonger dans les dessous de l’histoire de la petite culotte.
Les dessous de l’histoire de la petite culotte
Pour éviter que ce dessous ne dépasse trop, ce qui serait perçu comme vulgaire, il a été raccourci en s’inspirant donc des culottes de ces messieurs, avec une fente en plus pour garder juste le sexe à l’air, au cas où. Autre époque, autres mœurs…
À mesure que la mode propose des robes et des jupes toujours plus simples et courtes, les culottes qui ressemblent donc à des pantacourts se raccourcissent également. Jusqu’à ce que Etienne Valton, fils du fondateur de la bonneterie Valton-Quinquarlet & Fils, à Troyes, crée la petite culotte telle qu’on la connaît aujourd’hui, d’un coup de ciseau bien senti en 1918. Deux ans plus tard, il renomme l’entreprise en Petit Bateau, en clin d’œil aux comptines pour enfants, afin de mieux proposer des tricots de peau pour toute la famille.
En simple maille de coton ou de laine, sans jambes, sans boutons, avec une ceinture élastique à la taille, elle devient le nouveau basique sans fioritures de la lingerie qui rend la vie plus simple et confortable pour bien des femmes. Ces dernières portaient plutôt des caleçons longs en laine, pas toujours très pratiques.
Une petite culotte pour les femmes, un grand pas pour l’humanité
Après la Première Guerre mondiale, le coton devient plus facile d’accès, et remplace peu à peu la matière animale qui devenait de moins en moins nécessaire avec l’arrivée du chauffage central dans bien des foyers. De fil en aiguille, les améliorations s’enchaînent jusqu’à ce que cette perpétuelle invention remporte le Grand Prix de l’innovation lors de l’Exposition universelle de 1937.
Bref, la culotte Petit Bateau réunit et incarne bien des progrès techniques, en plus de révolutionner le confort et l’hygiène pour plein d’enfants et de femmes. Mais ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un nouveau basique increvable qu’elle en oublie d’être un objet mode, capable de s’adapter aux tendances. De nombreuses marques s’y sont frottés comme Maison Kitsuné, Castelbajac, Carven ou Inès de la Fressange. Cette dernière expliquait même dans les pages du magazine ELLE en 2005 :
« Quand j’étais petite, la culotte Petit Bateau était obligatoire. Il y avait aussi un côté rassurant dans la qualité de ces dessous. J’ai adoré quand ils ont sorti en 2002 la culotte taille basse qui faisait plus James Bond girl et moins bidasse. »
Et vous, c’est quoi votre histoire avec les culottes Petit Bateau ? Madeleine de Proust qui vous rappelle l’enfance ou une valeur sûre qui peuple encore vos tiroirs d’adulte ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Le petit nœud est à double-tranchant par contre : ça peut être mignon ou coquin... ou faire de nous d'éternelles enfants.