Elle était en première place des films de femmes au Festival de Cannes que l’on était le plus impatient de découvrir. Le samedi 27 mai, le jury nous a finalement donné raison, consacrant le travail de Justine Triet en lui remettant la récompense suprême lors de la 76ème édition du Festival. Elle succède ainsi à et la Française Julia Ducournau, devenant la troisième femme de l’Histoire du cinéma à remporter la Palme d’Or de l’histoire.
Engagée dès ses débuts en tant que cinéaste
C’est l’une des nouvelles les plus réjouissantes de cette édition du Festival de Cannes. À 44 ans et après seulement quatre films, Justine Triet a confirmé son statut de réalisatrice passionnante en remportant la Palme d’Or.
Après deux ans d’études aux Beaux-Arts, Justine Triet s’est dirigée vers le cinéma, signant des premières œuvres à forte dimension sociale et très ancrées dans l’actualité. Après plusieurs documentaires, elle réalise La bataille de Solférino, un film que l’on vous recommande chaudement. Porté par Lætitia Dosch et Vincent Macaigne, le film suit les péripéties d’une journaliste pendant la campagne présidentielle opposant Nicolas Sarkozy à François Hollande. Remarqué et acclamé par la critique, La bataille de Solférino était en lice pour remporter le César du meilleur film.
Féministe
Le cinéma de Justine Triet croise engagement social et féministe. En 2016, la cinéaste réalise sa comédie dramatique Victoria, avec Virginie Efira et Vincent Lacoste. Le film raconte l’histoire d’une avocate pénaliste en plein désarroi sentimental qui fait équipe avec un ancien dealer. Outre son succès auprès du public, le film a été nommé cinq fois aux César en 2017, notamment dans les catégories du meilleur film et de la meilleure actrice.
En 2019, Justine Triet montre de nouveau son goût pour les portraits de femmes et retrouve Virginie Efira dans Sybil. Aux côtés d’Adèle Exarchopoulos, Niels Schneider, Laure Calamy, Gaspard Ulliel et Sandra Hüller, Virginie Efira joue une une romancière devenue psychanalyste. Le film a été sélectionné en compétition à Cannes.
Sandra Hüller sera en tête d’affiche d’Anatomie d’une chute, son dernier long-métrage, récompensé par la Palme d’Or. Justine Triet a co-écrit le film avec son époux, le réalisateur Arthur Harari, à qui l’on doit les sublimes Diamant Noir et Onoda (que l’on vous conseille tout aussi chaudement).
Anatomie d’une chute suit une famille vivant depuis peu à la montagne loin de tout. Lorsque le père est retrouvé mort, les soupçons se portent sur sa femme. Un an plus tard, Daniel, leur fils malvoyant de 11 ans, assistera au procès de sa mère, que le synopsis présente comme une « véritable dissection du couple ».
Pas de doute, si vous êtes à la recherche de réalisatrices françaises brillantes : faites un tour du côté de la filmographie de Justine Triet.
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