Oui bon ok, Sex and the City, c’est pas si bien que ça, mais quand même… Idéalement, j’aimerais bien être Carrie Bradshaw. Ou du moins, avoir plus en commun avec elle que mon métier et mes jambes d’1m20 (une de ces deux ressemblances est un fantasme, sauras-tu retrouver laquelle ?). Mais plus j’y pense, plus je me dis que c’est mort, je ne serai jamais Carrie Bradshaw, et je sais même pas si ça me chagrine.
Je suis radine
Ok, j’ai un peu caricaturé pour le titre. Disons que je suis “proche de mon argent”. Je ne suis pas encore tout à fait à l’aise avec l’idée de dépenser 800 euros dans une paire de chaussures ou un sac à main. Je ne me permettrais pas de juger celles qui le font, chacun ses envie et ses priorités, moi je m’achète bien des goodies Tortues Ninja que je fais importer de Saturne (au moins, vu les frais de port) alors bon. Je dépense chaque mois une somme plus ou moins conséquente dans le but de me faire plaisir, mais toujours par petites doses. Sacrifier mon pain quotidien pour une paire de Louboutin, même si j’en rêve secrètement, je ne suis pas encore prête à le faire. Je serais plutôt du genre à peindre les semelles de mes dunk en rouge.
Carrie Bradshaw a toujours l’air d’être dans la merde financièrement – mais elle ne renoncera JAMAIS à ses chaussures. Même quand elle risque de se retrouver à la rue. Elle préfère pomper la thune de ses meilleures amies. Finalement, on est pareilles elle et moi : on a un ordre de priorité particulier concernant l’argent. Mais c’est également ce qui nous oppose.
Je suis une grosse flemmarde
Le yoga ? HAHAHAHAHA. Les soirées d’inauguration ? HAHAHAHAHA. Les petits-déjeuners entre copines ? HAHAHAHAHAHA. Laissez-moi rire. Jamais je ne supporterais le train de vie de Carrie. Elle a beau bosser de chez elle – comme c’était mon cas il n’y a encore pas si longtemps – elle est TOUJOURS fourrée aux quatre coins de New York, pour courir après un mec, retrouver ses copines ou essayer une nouvelle activité complètement démente telle que la branlette tantrique ou la danse orientale façon quadra new age pétée de thune et complètement allumée. Le tout en talons de douze.
https://www.youtube.com/watch?v=s5WlJPSyhQ4
De mon côté, quand il faut aller à la Poste, qui est à deux-chansons-et-demies-sur-mon-ipod de chez moi, j’ai déjà envie de pleurer. Le simple fait de bouger mon derche jusqu’à la cuisine pour aller me chercher un coca relève de l’épreuve olympique. Quand j’y parviens, j’ai envie d’appeler ma mère pour qu’elle me félicite – mais l’accueil est généralement bien différent de celui que j’attendais.
Courir les boîtes de nuit, très peu pour moi. Je préfère faire des soirées chez moi, chasser tout le monde au petit matin et m’effondrer dans ma crasse en attendant la gueule de bois – pour ensuite ne plus bouger pendant 48 heures. Inutile de me proposer de faire quoique ce soit un lendemain de soirée, je ne suis pas là, laissez un message après le bip sonore, mais pas trop fort j’ai mal à la tête.
J’ai trop de fierté
Je ne peux pas courir après un connard. Il faut l’avouer, même si [SPOILER]tout se finit bien[/SPOILER], Big est quand même un sacré bougre d’enculé. Big et Carrie, c’est du sadomasochisme à l’état brut. Je sais qu’il peut être difficile de quitter un homme qu’on aime, de se convaincre d’arrêter quand on sent que ça craint pour notre cul, mais y a un moment où ça passe de “réaction humaine certes non rationnelle mais difficilement blâmable” à “NOM DE DIEU MAIS T’ES VRAIMENT CON COMME UNE BITE OU BIEN ?”. J’ai été larguée une fois par un mec que j’aimais plus que tout, mais ma grande fierté dans l’histoire, c’est d’avoir réussi à lâcher l’affaire et à couper les ponts avant que ça devienne vraiment moche. Ça n’aurait pas été honnête de ma part de continuer à passer du temps avec lui “en tant qu’amis” (et mon cul, c’est du Téflon ?) alors que je ne rêvais que de le récupérer. Carrie, elle, n’a pas hésité à se rouler par terre et à lécher les semelles de son Big pour y récupérer quelques miettes d’attention. Le jour où ça m’arrivera, on pourra me lancer des cailloux, mais pour l’instant je me protège du mieux que je peux, et pour me faire courir des plombes après un mec, faut se lever tôt.
Autre chose : je ne sais pas si ça tient vraiment de la fierté pour le coup, mais je ne me vois pas arrêter de fumer pour un mec, même essayer, par principe. Après j’en sais rien, c’est pareil, le jour où je tomberai sur un Aidan et qu’il me traitera de vieux cendrier qui déborde, peut-être que ça me mettra une claque dans la gueule et que j’aurai envie d’arrêter – mais pour l’instant ça ne fait pas partie de mes projets. Je suis plutôt du genre à répéter “si je dois arrêter un jour, ce sera parce que JE l’ai décidé et que j’en aurais ENVIE”.
Je suis plus Aidan que Big
En parlant de ça, je sais que la majorité des fans de SATC sont pro-Big… mais moi NON. J’ai toujours été pro-Aidan, et à chaque fois que je me repasse des épisodes ça se confirme : Aidan aurait été PARFAIT pour Carrie, pas comme ce rustre croulant de Big (qui, je veux bien l’admettre, a effectivement des arguments de poids). Si il n’y avait pas eu cette petite histoire de mariage à la con… D’accord, Aidan n’était pas parfait, mais venez pas me dire que Carrie l’est. Dans le genre névrosée, elle s’impose. Il a fallu qu’elle en arrive à déchirer une robe de mariée sous peine de suffoquer pour se rendre compte qu’elle n’avait finalement pas envie de mariage. Me dites pas que c’est un comportement rationnel.
https://www.youtube.com/watch?v=l18jeVFt-6Q
Aidan aimait Carrie, et SEULEMENT Carrie. Il lui a pardonné ses erreurs, que ce soit les petites telles que son incapacité à arrêter de fumer ou les grosses, comme coucher avec Big un bon millier de fois alors qu’elle est avec Aidan. Il a pris sur lui et il lui a pardonné, même si ça a pris du temps. Il n’a jamais aimé qu’elle et n’a jamais voulu que son bonheur. Mais bon, il était peut-être un peu trop rural pour Carrie, sa voiture n’avait pas de chauffeur et ses lieux de prédilections n’étaient pas les bars des grands hôtels… Mais c’était un homme honnête, sincère, entier, plus humain que la majorité des personnages de la série. Et évidemment, les hommes gentils ne gagnent jamais.
De toute façon, j’ai toujours été une Miranda. (bien qu’elle n’ait pas été des plus tendres avec son Steve non plus…)
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Les Commentaires
Pourtant je suis une fan inconditionnelle de la série. Mais faire un film qui dénature autant la vraie série... autant rien faire.