Je suis pas du genre à trépigner comme un paon à la sortie du dernier James Bond. Mais je dois avouer que Quantum of Solace c’était pas mal. Dans cet épisode, c’est un 007 avec le mal d’amour qui évolue dans un univers hostile parmi méchants, femmes et intrigues contemporaines. James Bond a la classe, il a toujours du réseau partout et grâce à tout un tas de petits détails, Quantum est un film agréable à regarder.
1- James n’est pas bon en camouflage. Même si Daniel Craig a toujours l’air russe, partout où James va, il est grillé d’emblée comme étant un rosbif. Et ça c’est drôle.
2- James est secret, mais non en fait. Dès la minute où il foule le sol d’un pays, quelqu’un l’attend pour le prendre en filature. Pas pratique pour un agent SECRET.
3- James est doué mais un peu boulet. Dès qu’il arrive quelque part, le premier truc qu’il fait, c’est flinguer un mec. Nous, on commencerait par chercher un plan de la ville, mais Môssieur, lui, « refroidit une piste ». La plupart du temps sans le vouloir, en plus. Qu’il est baudet.
4- James a la classe. 1/ Il achète un avion avec sa credit card VISA® 2/ ce même avion se fait mitrailler 3/ qu’à cela ne tienne, il saute en parachute avant de s’écraser 4/ il atterrit au milieu du désert (ça s’rait trop simple, sinon) 5/ il en profite pour survivre à diverses explosions de piles combustibles 6/ et last but not least, il a toujours de la batterie sur son portable. Ca doit pas être le même lithium que nous.
« Je voudrais juste un bisou. Siteplé. »
1- M, la supérieur hiérarchique de James Bond, a les boules pour lui. Elle en oublie même de suivre les consignes de son supérieur à elle, et se démaquille en direct. Pourquoi ce détail est important ? Parce que c’est le seul détail de la vraie vie qui apparaît dans tout le film. Jamais personne ne mange, ni ne boit, ou ne va faire pipi pendant 1h47. D’où l’importance du coton démaquillant.
2- Olga Kurylenko a un physique visuellement affirmatif. Pour le coup, ils ont fait fort. Quand Olga Kurylenko est apparue, toute la salle a concomitamment ouvert la bouche. Même Mamie Edmonde, deux rangs devant moi. Olga est Ukrainienne et dit volontiers aux médias qui la gonflent « Je suis belle et je suis née comme ça, désolé c’est pas ma faute. On peut passer à une autre question ? ». Une fille de l’an 2000, quoi.
3- L’agent Strawberry Fields n’est pas mal non plus. Qui c’est ? Une rousse documentaliste sensée « ESCORTER » (faire le geste des guillemets) James Bond jusqu’à sa chambre d’hôtel où il est consigné en attendant le rapatriement. Ben voyons. Deux plans plus tard, elle dit « c’est mal James », et une bulle commune se forme au-dessus de toutes les filles de la salle, sur laquelle on lit « Genre on croit trop à ce que tu dis… »
De g. à d. : M, la chef de Bond, Camille, la James Bond Girl et Agent Strawberry Field
Etre le maître du monde oui, mais pas n’importe comment.
1- Les malfrats de cet épisode sont plus crédibles. Dans les James Bond précédents, les méchants tentaient de détruire ou contrôler le monde pour des raisons rocambolesques. Aujourd’hui, leur alibi pourrait être tiré de la vraie vie : contrôler les ressources en eau, avoir tout plein de puits de pétrole, etc. Par exemple le très très méchant dirige une organisation environnementale et pas une base secrète de réserves nucléaires au Pôle Nord. Tu vois la nuance ?
2- Le bras droit du méchant a toujours l’air ridicule. Quantum of Solace l’a gratiné : allure de folle, cheveu sur la langue et perruque plus hideuse que celle de Javier Bardem dans No country for old men. Pourtant Dieu m’est témoin que le perruquier de Javier a donné tout ce qu’il avait.
Les méchants de g. à d. : un dictateur, le très méchant et son bras droit à la capillarité douteuse
James Bond a mis 22 films à paraître humain. Là ça y est, il nous montre son coeur et pas qu’à moitié. 007 est triste et irritable à cause de son ex qui l’a entubé avant de mourir, mais il reste loyal car son blaze l’y force. D’humeur inégale, il reste James mais n’hésite pas à coller une petite bastos de temps à autre, ou fendre à la hache le quidam qui entrave son chemin.
Pour les bémols. On peut accuser le montage en début de film, tellement saccadé qu’il donnerait le mal du pays à un Power Plate aphteux. Aussi, l’enchaînement des intrigues nécessite d’avoir un calepin et un crayon de papier Ikea pour tout bien capter.
En bref. C’était vraiment pas mal et je ne me suis pas ennuyée une seconde, ce qui n’a pas été le cas pour d’autres très bons films, notamment un récent où j’ai payé juste pour voir deux filles s’embrasser.
Bungalow plein sud, cadre sympa, proche toutes commodités, très calme, résidence surveillée.
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Les Commentaires
voila... James Je t aimeeuuuuh!!!!!