Abonnement à une box beauté, calendrier de l’Avent skincare ou maquillage, cadeau au passage en caisse, achat de trousse « découverte » ou « bagage cabine » etc., les échantillons et petits formats de produits de beauté et d’hygiène — sans oublier les miniatures de parfum —, sont toujours aussi populaires auprès des collectionneurs comme des consommateurs de cosmétiques par intermittence.
Mais s’il sont très utiles pour tester de nouveaux produits à moindre coût ou pour voyager léger, ils ont quand même un très gros défaut : ils ne peuvent pas être recyclés. Une hérésie à l’heure où il est de bon ton pour les marques de s’engager (avec plus ou moins de panache, il faut le dire) pour l’environnement à travers un mode de production plus vertueux, des packagings éco-conçus et/ou rechargeables, et un processus de recyclage bien ficelé.
Les échantillons beauté, un désastre pour la planète
Malgré les efforts faits par l’industrie cosmétique ces dernières décennies, les flacons, pots et tubes de produits de beauté restent difficiles à recycler de par la multitude d’éléments qui les composent. Et c’est encore plus compliqué pour les mini-formats qui, dans la majorité des cas, finissent leur longue vie dans une décharge.
Le docteur Mark Falinski, scientifique expert en développement durable, explique au magazine POPSUGAR :
Fondamentalement, tous les contenants de petite taille comme les échantillons et les formats voyage sont entièrement non recyclables. Même s’ils sont fabriqués à partir des plastiques les plus recyclables, ils ne sont presque jamais recyclés.
La raison ? Leur petite taille, qui fait que la machine de tri ne les reconnaît pas et les laisse de côté. « Les machine de recyclage sont conçues pour des produits de taille standard », explique Lea d’Auriol, fondatrice d’Oceanic Global — une organisation à but non lucratif dédiée à la protection et à la conservation des océans — à notre consœur.
Cette dure réalité est valable pour le plastique mais aussi pour d’autres matériaux comme le verre et le métal — recyclables à l’infini mais dont le bilan carbone est bien supérieur à celui du plastique.
Échantillons beauté : que fait-on ?
Tant qu’il n’existe aucune solution pour pouvoir continuer à collectionner les échantillons et miniatures beauté sans peser sur l’environnement, il vaut mieux les éviter autant que possible. Oui, c’est triste, mais on a rarement le beurre et l’argent du beurre dans la vie — ni même l’espace pour stocker le butin de plusieurs années de collectionnite aigüe.
Mais que faire lorsqu’on part en vadrouille et qu’on ne veut pas s’encombrer d’une énorme trousse de toilette ? « Quand il s’agit de voyager, la meilleure chose qu’une personne puisse faire est d’investir dans des conteneurs de voyage réutilisables », déclare le docteur Falinski, toujours au magazine POPSUGAR. En effet, même s’ils sont souvent fabriqués en plastique, le nombre d’utilisations qu’on peut en faire finit par compenser l’empreinte carbone élevée qu’il faut pour les fabriquer.
Des kits composés de plusieurs flacons et pots transparents sont disponibles dans de nombreuses grandes surfaces et magasins de quartier; ils permettent de transvaser ses produits d’hygiène et de beauté du quotidien pour les emmener partout avec soi. C’est toujours mieux que rien, n’est-ce pas ?
Retrouvez le kit week-end de contenants vides de Sephora Collection, 8,99€
Crédit photo image de Une : Johanne Kristensen sur Unsplash
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Les Commentaires
J'ai récemment démonté un flacon de crème hydratante un système à pompe sans tube, avec un piston et une mise à l'air libre qui le fait remonter, j'en ai profité pour y mettre un reste de crème pour les mains qui était dans un récipient pas pratique.
Je réutilise les flacons de sérum pour mes mélanges d'huiles/huiles essentielles.
En ce qui concerne les mini échantillons (petit carré plastique avec crème ou fond de teint), je demande une marque spécifique qui m'intéresserait, ou je refuse, ou je refile à ma nièce étudiante qui ne crache pas sur des produits gratuits (parfois on ne nous dit rien et on gave le sac d'échantillons).
Mais le pire à mon avis, ce sont les hôtels. Si je peux je repars avec le savon entamé, histoire de le finir.