Ce n’est pas un simple documentaire, ni même un simple film, c’est une œuvre poignante qui prend aux tripes. Réalisé par Léa Fehner, le film est une ode à la solidarité humaine, à l’endurance mentale et morale, et un véritable coup de poing qui éclaire, si nous avions encore besoin de l’être, sur la difficulté d’exercer de ce corps de métier pourtant essentiel et vital.
« Sages-femmes », le docu-fiction choc à découvrir dans les salles obscures
Dès les premières minutes, on est directement dans le bain : le spectateur est invité à suivre deux jeunes sages-femmes, Sofia et Louise, fraîchement diplômées, qui commencent leur premier jour dans une maternité parisienne. Elles sont plus particulièrement affectées à la salle des naissances, là où les accouchements se passent, là où tout commence. Tout au long du docu-fiction, face à un service au bord de l’explosion, aux cadences infernales, au poids des responsabilités, au stress et à la pression permanente, elles se débrouillent comme elles le peuvent, en étant confrontées à toutes sortes de difficultés.
#Jesuismaltraitante, le hashtag toujours tristement d’actualité
Si ce docu-fiction bouleverse autant, outre son écriture immersive, sensible, terriblement humaine, et le fait qu’on y voit de véritables accouchements, c’est qu’il est un nouveau symbole de la crise hospitalière actuelle en France.
Souvenez-vous, en 2020 déjà, la campagne choc #Jesuismaltraitante avait été lancée par la sage-femme Anna Roy, qui avait alerté sur le fait que le manque de moyens à l’hôpital public l’avait poussée à commettre des maltraitances envers les femmes qui accouchaient. Suite à cela, elle avait lancé une pétition pour réclamer plus de moyens pour les sages-femmes, aidée de plusieurs journalistes et mères spécialisées dans les questions de parentalité. Leur mot d’ordre ? Une femme = une sage-femme.
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Trois ans après, comme le montre ce docu-fiction récompensé du prix du jury œcuménique au dernier festival de Berlin, ce dramatique sujet est toujours un enjeu de santé publique, et il n’est pas résolu.
Entre les fermetures des maternités en France, la mauvaise rémunération du personnel soignant et l’embauche de ce dernier qui peine à se faire, accoucher en France, dans de bonnes conditions, risque de devenir de plus en plus compliqué.
Nous ne pouvons que vous conseiller de regarder « Sages-femmes » et de foncer dans les salles de cinéma françaises.
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Les Commentaires
@adita C'est effectivement un film, mais de ce que j'ai compris, il y a quelques scènes d'accouchement reproduites avec les vrais parents, la volonté de réalisme est assez forte. Personnellement, j'ai accouché il y a un peu plus d'un mois et j'ai eu un doute sur certaines scènes tellement c'était réaliste.