« Madame Belloubet, en matière d’éducation sexuelle, le silence n’éduque pas ». Tel est le titre d’une tribune publiée mardi 4 juin dans Liberation. Un collectif de plusieurs associations dont le Planning Familial, Sidaction, ou encore l’Union Syndicale Lycéenne appellent la ministre de l’Éducation Nationale à mettre en place des cours d’éducation sexuelle à l’École.
Pour une « éducation complète à la sexualité »
La tribune appelle également et à bannir la propagande réactionnaire de ceux qui s’élèvent contre, souvent proches de l’extrême-droite, qui répandent des fausses informations, sans réaction de la part du ministère. Ce que le collectif fait bien savoir :
« Nous sommes seul·es dans ce combat pour le bien-être de la jeunesse. Malgré nos efforts pour rectifier les contrevérités et sensibiliser le public, notre impact serait plus puissant avec un soutien ferme et visible de votre part. Nous ne pouvons être les seul·es à défendre une éducation complète à la sexualité pour l’ensemble des élèves. »
Collectif d’associations
Ils affirment ensuite que l’éducation à la vie affective et sexuelle est « fondamentale » à l’école. Et pour cause, en septembre 2022, Pap Ndiaye, alors ministre de l’Éducation nationale déclarait que les cours d’éducation sexuelle prévus par la loi depuis 2001 devaient être honorés. Quelques mois plus tard, le renforcement prévu n’était toujours pas mis en place.
Prévention des violences sexuelles
Pour dénoncer ces manquements et s’assurer que les mesures soient enfin respectées, Sidaction, SOS homophobie et le Planning Familial ont porté plainte contre l’État en mars 2023 afin que les cours soient systématiques, ce qui n’est toujours pas le cas.
Pourtant, selon le collectif d’association, l’éducation sexuelle à l’école est un « pilier essentiel pour préparer les jeunes à une vie d’adulte responsable, respectueuse et épanouie », et joue un rôle « crucial en matière de prévention et signalement de violences », peut-on lire dans la tribune.
« Elle contribue à la mise en place d’un climat bienveillant, à la prévention des violences sexuelles, à la promotion de l’égalité de genre et à la santé publique. Les jeunes réclament des réponses à leurs questions légitimes et bien souvent angoissées sur leur relation au corps, le leur et celui des autres. »
Collectif d’associations.
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