Énorme pompe à fric ou révolution technologique : au sujet de Titanic 3D, les avis divergent. Et dix verges… bref. J’en vois parmi vous qui hésitent, qui tournicotent, qui s’interrogent, qui se triturent les méninges, prêtes à demander conseil à un ami, à un collègue ou à un banquier (oui, le cinéma aujourd’hui, c’est du luxe mon bon monsieur), à l’affût du moindre signe du destin qui répondrait à la question qui vous taraude : « Bon, j’y vais ou pas ? ». N’attendez pas l’intervention divine, je vais vous expliquer, moi…
La première chose à dire c’est que même en 3D ils ont pas été foutu de voir l’iceberg. C’est dommage, ça aurait sans doute évité à une nouvelle génération de midinettes quinze ans de thérapie à cause d’un adolescent aux cheveux gras et à la coupe ringarde. Non, réellement, la coupe au bol, même à la fin des années 90 c’était complètement out. Bon, après, on leur pardonne, c’est vrai que Titanic sans l’iceberg, ça n’a pas vraiment d’intérêt. Et puis, entre nous, la 3D apporte pas vraiment grand-chose sauf dans quelques scènes où elle magnifie la profondeur de champ, du coup, on pardonne doublement à Captain Igloo d’être rentré dans un bout de banquise.
Une 3D pas vraiment convaincante, mais à la hauteur de celle utilisée dans les films récents, et plus que satisfaisante dans certaines séquences, notamment à la fin où l’impression de nager parmi les cadavres congelés est bien présente. Et pour le coup, le petit plus, c’est qu’on apprécie la prouesse technique. Rappelons quand même qu’à l’origine, les scènes n’ont pas été filmées avec les caméras que l’on utilise de nos jours pour faire de la 3D les doigts dans le nez, et que l’effet a été rajouté en post-prod de façon numérique. Un travail de précision qui a rassemblé 300 experts et 18 millions d’euros pendant plus d’un an.
Pour celles nées avant 1990, celles qui ont connu toute l’effervescence de Titanic à sa sortie, sachez que c’est toujours le même film, quinze ans après*. Cela dit, depuis, les choses ont changé. Le temps a passé, les gens ont évolué, nous les premières. À l’image de Britney Spears qui a eu le temps, pendant cette décennie et demi, de sombrer jusqu’au plus profond des abysses du star system
et de remonter jusqu’à la lumière des projecteurs, on a fait notre petit chemin dans le cycle de la vie. On a grandi, on a découvert des choses.
Aller voir Titanic 3D c’est un peu donner rendez-vous à son passé, lui jeter un regard attendri et se rendre compte qu’au fond, il est toujours partie intégrante de nous-mêmes. Je ne dis pas ça parce que mon but dans la vie est toujours d’épouser Leonardo Di Caprio quand il était jeune. Mauvaise langue.
Mais assez discuté, maintenant, il est temps de sortir des arguments percutants. À la question « Pourquoi faut-il aller voir Titanic en 3D ? » je vous offre deux réponses.
1. Parce que Jack Dawson sur grand écran. 2. Parce que Jack Dawson sur grand écran, en 3D.
Pour celles qui sont nées après 1990, je vais accompagner ces arguments percutants d’images percutantes :
Et puis :
À imaginer sur presque toute la largeur de votre champ de vision.
Voilà. Je sais pas vous, mais j’ai comme une envie d’acheter des tonnes de magazines et de les feuilleter à l’affût de jolies images de ces mirettes pour en couvrir les murs de ma chambre.
*En fait pas exactement, James Cameron a modifié une image qui montre la voûte céleste lors du naufrage car les étoiles n’étaient pas dans la bonne disposition.
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Les Commentaires
Haha cette scène de la voiture ! j'avais à peu près le même âge que toi et je ressentais exactement la même chose par rapport à mes parents, c'était super embarassant, d'autant plus qu'ils me répétaient à chaque fois "qu'est ce qu'ils foooont ?" avec un sourire en coin..
Mais ça m'a pas empêché de regarder le film pratiquement tous les soirs dès que l'ai eu sur cassette