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Pourquoi Ahsoka, la nouvelle série Star Wars, est importante 

Lancée le 22 août sur Disney +, Ahsoka est la première série de la franchise Star Wars menée par un casting féminin. Les enjeux sont hauts pour la production de David Filoni centrée sur les aventures de la Jedi, ancienne apprentie d’Anakin Skywalker.  

Dans la grande mythologie d’une galaxie très très lointaine, Ahsoka Tano a été créé sur le tard par Georges Lucas, pour pallier au manque de personnages féminins importants dans sa saga originale et proposer un nouveau role model aux adolescentes. Car si la saga intergalactique nous raconte depuis les années 1970 le grand combat universel du Bien contre le Mal, on constate que dans les six premiers films Star Wars, les Jedi ou les Sith (Maître Yoda, Obi-Wan Kenobi, Anakin Skywalker, Mace Windu, Dark Sidious, Dark Maul…) revêtent un visage systématiquement masculin. Les personnages féminins mémorables se résument à la Princesse Leïa et la Reine Amidala. Autant dire qu’un boulevard créatif s’ouvrait devant les scénaristes qui auraient l’idée folle d’inventer de nouveaux personnages féminins… et pourquoi pas des Jedi ? 

Un personnage clé de l’univers Star Wars

Apparue pour la première fois en 2008 dans le film d’animation puis la série Star Wars: The Clone Wars, Ahsoka Tano est devenue en peu de temps l’un des personnages féminins les plus importants de la franchise. Elle a été créée avant Rey Skywalker, l’apprentie Jedi de la dernière trilogie filmique Star Wars (sortie entre 2015 et 2019) qui, elle, a enfin fait des efforts pour créer de nouvelles figures féminines. Mais Ahsoka possède une histoire plus ancienne et directement connectée à divers événements majeurs de Star Wars. Et puis elle apparaît dans la série en position de pouvoir et de transmission de son savoir, dans un twist bienvenu du fameux trope du “vieux sage”.   

Source : disney
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Orpheline sensible à La Force, Ahsoka Tano est une non-humaine (de l’espèce des Togruta) qui a rejoint l’ordre Jedi à l’âge de trois ans. Elle devient l’apprentie d’Anakin Skywalker, avant que celui-ci ne passe du côté obscur de la Force. Les fans de Star Wars ont vu grandir Ahsoka au fil des séries animées (The Clone Wars, Rebels et Les Forces du destin) avant qu’elle ne prenne les traits de Rosario Dawson, qui l’incarne plus âgée à partir de 2020 dans les séries live-action The Mandolarian et Le Livre de Boba Fett. Dans la timeline toujours plus complexe de l’univers Star Wars, la série Ahsoka, actuellement diffusée sur Disney +, se situe donc après les événements du film Le Retour du Jedi (6e épisode), alors que l’Empire a été vaincu. Jedi solitaire, Ahsoka Tano enquête sur une nouvelle menace pour la République et renoue à cette occasion des liens avec son ancienne apprentie, la Mandalorienne Sabine Wren (Natasha Liu Bordizzo). 

Des débuts timides 

Au-delà de son attrait évident pour les fans de la mythologie Star Wars, Ahsoka se révèle une série inédite en termes de perspective. Pour une fois, les protagonistes masculins sont relégués au rang de personnages secondaires. Ils peuvent être des robots – comme Huyang, interprété par David Tennant – ou des antagonistes, comme Baylan Skoll (Ray Stevenson). Mais le cœur de la série réside dans son trio féminin, composé d’Ahsoka, Sabine et l’attachante générale Hera Syndulla (Mary Elizabeth Winstead). Pour la première fois dans Star Wars, on assiste également à une dynamique  100% féminine entre Jedi et apprentie. Il faut ajouter à cela une autre apprentie retors du côté obscur de la Force, Shin Hati (Ivanna Sakhno). Autant dire que l’univers proposé contenait son lot de promesses. Esthétiquement bluffante, la série manque malheureusement de mordant dans ses premiers épisodes. La faute à un manque de rythme, de dialogues percutants et à un ton très solennel, qui manque de légèreté. Elle a beau être visuellement époustouflante, Ahsoka cherche encore son identité. 

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Le casting n’est pas à mettre en cause. La série est portée par la performance solide de l’actrice noire Rosario Dawson (là aussi, une première pour la franchise, décidément !). Si elle assure dans les combats, somptueusement chorégraphiés, on espère comprendre davantage la personnalité de la Jedi, pour le moment assez monolithique, ainsi que les complexités de sa relation avec son apprentie rebelle. Durant sa jeunesse, Ahsoka était dépeinte dans les dessins animés comme un mélange entre l’impertinence d’Anakin et le calme d’Obi-Wan. S’il est normal qu’à l’âge adulte et en tant que Jedi, elle affiche un certain stoïcisme, elle manque pour le moment d’aspérités. Ahsoka semble inhibée par ses enjeux : satisfaire les fans de la première heure de Star Wars et démontrer qu’une production Star Wars portée par des personnages féminins peut être un succès. Derrière la caméra, le manque de femmes scénaristes (aucune) ou réalisatrices (seulement deux sur huit épisodes) n’aide pas non plus à développer un véritable female gaze dans l’approche des relations entre les différentes protagonistes. La série n’a donc pas complètement déployé ses ailes, mais l’épisode 4 rebat les cartes entre les personnages et redynamise l’intrigue. On espère, pour l’avenir des personnages féminins dans Star Wars, qu’Ahsoka appartienne à la catégorie des séries diesel, et qu’elle nous réserve une belle deuxième partie de saison. 


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Les Commentaires

5
Avatar de KittyKiller
17 septembre 2023 à 12h09
KittyKiller
Contenu caché du spoiler.
4
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