La majorité des conducteurs impliqués dans un accident sont des hommes et les victimes le sont également. De quoi mettre à mal ce stéréotype persistant qui soutient que les femmes conduiraient mal.
« Conduisez comme une femme » : l’association Victimes et Citoyens a lancé ce 9 mai une nouvelle campagne de sécurité routière, où elle balaie le stéréotype sexiste voulant que les hommes soient de meilleurs conducteurs. Et pour cause : d’après les chiffres de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière 2022-2023, 93% des conducteurs alcoolisés impliqués dans un accident sont des hommes, 88% des jeunes conducteurs tués sont des hommes, 84% des accidents mortels sont causés par des hommes. « Cette surreprésentation masculine se retrouve quel que soit le mode de déplacement : 94 % des personnes tuées à moto, 87 % des morts à vélo, et 61 % des piétons décédés étaient des hommes », indique le communiqué de l’association.
Les chiffres sont formels : pour rester en vie au volant, mieux vaut conduire « comme une femme ». Le nombre d’accidents baisserait drastiquement, ainsi que le nombre de victimes. C’est tout l’objet de la campagne de Victimes et Citoyens : « interpeller les conducteurs masculin afin d’initier une prise de conscience et provoquer un changement de mentalité et donc de comportement.»
Il n’a pas fallu longtemps pour que cette campagne énerve certains hommes. Sur X, on peut déjà trouvé quelques perles : « Ha bé non alors, y aura plus personne qui arrivera à faire les créneaux ! ». Selon un sondage du site internet Minute Auto, réalisé en 2018, les clichés misogynes sur les femmes qui conduisent ont la peau dure. Par exemple, 79 % des conductrices, rapportent avoir entendu à leur attention le cliché « femme au volant, mort au tournant ».
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Les Commentaires
Et sinon, ce cliché sur les femmes et les créneaux est une des raisons pour laquelle je déteste faire ce type de manœuvre à un endroit où il y a des gens. Souvent, il y a au moins un gars pour ne pas me lâcher des yeux et ça me met la pression parce que je veux pas rentrer dans ce stéréotype