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Pour « réarmer démographiquement » la France, le gouvernement envisage un bilan de fertilité à 25 ans

Invitée de France Inter, Franceinfo et du Monde dimanche 21 janvier, Aurore Bergé a évoqué la piste envisagée par le gouvernement pour faire face à la chute de la natalité : généraliser un bilan de fertilité pour les femmes et les hommes à 25 ans. 

Alors que le « réarmement démographique » évoqué mardi dernier par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse jupitérienne a fait tiquer – à raison – nombre de féministes, le gouvernement envisagerait déjà plusieurs pistes à mettre en œuvre dans son « grand plan fertilité »

Selon les informations de La Tribune du dimanche, publiées dimanche 21 janvier, et confirmées le même jour par Aurore Bergé, un bilan de fertilité serait proposé aux femmes et aux hommes dès l’âge de 25 ans, « soit l’âge où les femmes sont le plus fertiles ». Pris en charge à 100 % par l’Assurance-maladie, il consisterait en un examen gynécologique pour les femmes et en un spermogramme pour les hommes. 

Chargée de faire le SAV d’une telle mesure lors de l’émission « Question politiques » diffusée simultanément sur France Inter, Franceinfo et sur le site du Monde, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes a déclaré trouver que « c’est une bonne piste ». « Ce n’est pas un sujet gadget, ce n’est pas un petit sujet. » Selon Aurore Bergé, l’infertilité est aujourd’hui vécue comme « un drame absolu pour des femmes et des hommes qui veulent des enfants et qui n’y arrivent pas »

« En vérité, dans nos parcours de femmes, à quel moment on nous en a parlé, de cette question ? Dans les parcours d’hommes, à quel moment on en parle ? À qui on en parle ? », a ajouté la ministre déléguée, qui estime que les personnes touchées par l’infertilité sont souvent informées trop tard.

À lire aussi : Réarmement démographique : « Ce discours nataliste fait écho à un imaginaire très ancré à l’extrême droite »

1 couple sur 8 touché par l’infertilité en France

Force est de constater qu’aujourd’hui, l’infertilité est un réel sujet pour de nombreux aspirants parents. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 186 millions de personnes sont touchées par l’infertilité dans le monde. 

En France, selon l’Inserm, un couple sur huit consulte en raison de difficultés à concevoir un enfant, et 10 % des couples restent infertiles après deux ans de tentatives. 

Si on peut donc se réjouir que le gouvernement s’attèle à un tel sujet, on s’interroge sur la pertinence d’un bilan de fertilité à 25 ans, âge où de nombreux jeunes adultes n’ont pas encore de projet d’enfant, n’ont pas de situation professionnelle et financière stable (voire poursuivent leurs études). Pour rappel, l’Insee a montré qu’en 2023, la première grossesse survient en moyenne à 31,0 ans pour les femmes.

Pas de remboursement du test de dépistage de l’endométriose

Un point qu’Aurore Bergé a évoqué dimanche. Selon elle, la première cause d’infertilité est bien liée au fait que les femmes « font des enfants » de plus en plus tard dans la vie. Et l’une des raisons serait les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, assure la ministre. 

Pas de mot, cependant, sur l’endométriose, une pathologie qui touche une femme sur dix, et dont les formes les plus graves affectent la fertilité, ni sur une possible prise en charge à 100 % du test salivaire de dépistage, et dont le prix est estimé à 800 euros. Lundi 8 janvier, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu un avis favorable au remboursement sous condition de ce test salivaire, sans réponse pour le moment du gouvernement.

Enfin, Aurore Bergé a évoqué d’autres pistes à l’étude, comme la création d’un congé pour les femmes engagées dans un parcours de PMA et « la refonte du congé parental » en un congé de naissance plus court et mieux rémunéré. « Aujourd’hui, ça ne marche pas : il y a même pas 1 % des pères qui l’utilisent parce que c’est très peu indemnisé, c’est maximum 430 euros par mois. » Selon la ministre déléguée, une indemnité « proportionnée au dernier niveau de revenu » pourrait voir le jour.


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Les Commentaires

39
Avatar de Issunn
25 janvier 2024 à 17h01
Issunn
Il n'y a que très peu d'intérêt à faire un bilan de fertilité dans une population générale, sans visée précise. Déjà parce que dans un quart des couples avec des problème d'infertilité, il n'y a aucune cause connue. Ensuite parce que sauf cas rare (infertilité totale), le résultat ne signifie pas grand-chose dans les faits.
La fertilité varie tout au long de la vie. Des couples avec une faible fertilité n'ont eu aucune difficulté à avoir des enfants. La réciproque est valable également. Tous les examens nécessaires ne seront pas non plus réalisés. Il y a un manque criant de centre médicaux et de personnel; qui le fera ? Où ?
Que l'on propose un meilleur environnement, plus de personnel médical et un véritablement accompagnement des jeunes parents. Le reste n'est que du vent.
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