Pour lutter contre la radicalisation, Gabriel Attal souhaite « sortir » les élèves « radicalisés » des écoles

Après l’assassinat du professeur Dominique Bernard à Arras, le ministre de l’Éducation Gabriel Attal souhaite prendre des mesures visant à exclure de tout établissement scolaire les élèves considérés comme radicalisés.

Une semaine après l’attentat à Arras qui a causé l’assassinat du professeur Dominique Bernard par un ancien élève radicalisé, ce jeudi 19 octobre 2023, le ministre de l’Éducation Nationale Gabriel Attal a annoncé dans l’émission L’Événement sur France 2, souhaiter exclure des écoles les élèves considérés comme radicalisés.

Gabriel Attal : « On doit trouver une autre solution que de scolariser »

Désormais, lorsque les membres de l’Éducation Nationale, signalent les élèves qui, selon eux, constituent « potentiellement une menace en raison de propos qu’ils ont tenus ou d’actes qu’ils ont commis », un « principe de protection » sera mis en place : « on doit trouver une autre solution que de scolariser » les élèves, a déclaré Gabriel Attal.

Il souhaite alors réfléchir à de nouvelles structures pour les accueillir hors des établissements scolaires, et vouloir « prendre toutes les mesures conservatoires d’exclusion » nécessaires.

Si Gabriel Attal dit « croire profondément au rôle de l’éducation pour faire reculer la radicalisation », dans certaines situations, « le niveau d’embrigadement dans la famille, et parfois d’associations qui gravitent autour, est tel qu’on ne se bat pas à armes égales » estime-t-il, avant d’annoncer qu’autour « d’un millier » de mineurs étaient suivis, et qu’il estime le nombre d’élèves radicalisés à « plusieurs dizaines probablement ».

Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.

Les Commentaires

20 octobre 2023 à 18h10

LovelyLexy

@Chat-au-Chocolat Je suis bien d'accord, ça m'a blessée aussi qu'il n'y ait pas d'article sur l'assassinat (à part, lundi, sur comment en parler avec les enfants, mais ça encore c'était du point de vue de la parentalité). On a demandé aux profs de faire des séquences pédagogiques lundi sur l'attentat, encore une fois pour les élèves, mais personne ne s'est occupé des profs et de leur état de choc, aucun deuil national, rien.

C'est exactement ça. J'ai vu plusieurs témoignages de collègues dont les élèves étaient choqués que rien ne soit mis en place pour aider les profs, à peine deux petites heures ( et sur ces heures, on a surtout parlé de comment communiquer avec les élèves), un numéro vert et rien d'autre. Ca donne l'impression que nos vies, nos traumatismes, nos ressentis, balek. A part pour exploiter ça afin de casser du prof ( les annonces de formations inutiles, ou de cassage du métier de la part du ministère) ou taper sur nous ( les "vous l'avez bien cherché" etc. Le vieux "un fonctionnaire, ça fonctionne", ça ne ressent pas.

Voir les 8 commentaires