Du travail forcé des Ouïghours en Chine résulte notamment du coton massivement utilisé dans l’industrie textile. Des ONG avaient déjà déposé plainte en avril 2021 en France contre FastRetailing, SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot), Inditex (Zara, Bershka, Massimo Dutti…) et Skechers USA à ce sujet. Classée sans suite en avril 2023, cette plainte laisse place à une nouvelle avec constitution de partie civile pour demander l’ouverture d’une information judiciaire, cette fois-ci visant toutes les multinationales de l’habillement.
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Comme l’annonce le 17 mai 2023 le site de l’association Sherpa, celle-ci, ainsi que le Collectif Éthique sur l’Étiquette, l’Institut Ouïghour d’Europe et une plaignante ouïghoure lance une nouvelle procédure pour infraction de recel de 4 crimes :
« Crimes contre l’humanité, génocide, réduction en servitude aggravée et traite des êtres humains en bande organisée. Les associations demandent l’ouverture d’une information judiciaire afin qu’un juge d’instruction puisse enquêter et faire la lumière sur les éventuelles responsabilités des multinationales de l’habillement qui profiteraient du travail forcé des Ouïghours pour la fabrication de leurs produits. »
Ce problème dépasse largement les 4 groupes visés dans la première plainte, puisque environ 20% de la production mondiale de coton provient du Xinjiang, province chinoise où les Ouïghours sont particulièrement exploités par l’industrie textile. C’est presque comme si un vêtement contenant du coton sur 5 proviendrait de l’exploitation de cette minorité musulmane persécutée en Chine. C’est donc sur toutes les multinationales de l’habillement que les ONG demandent l’ouverture d’une nouvelle enquête.
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