Ce mardi 16 mai, alors que Maïwenn montait les marches du Festival de Cannes aux côtés de Johnny Depp, balayant les multiples critiques dont son film est l’objet, Edwy Plenel, directeur de la rédaction de Mediapart, est revenu pour la première fois dans le magazine américain Variety sur l’agression dont il accuse la réalisatrice.
Le journaliste affirme avoir été agressé le 22 février dans un restaurant parisien par la réalisatrice, qui lui aurait attrapé les cheveux et craché dessus, faits pour lesquels il avait déposé plainte le 7 mars.
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« Un geste pour plaire à son monde »
Le 10 mai, dans l’émission Quotidien, Maïwenn avait même reconnu devant un public et un plateau hilare, avoir agressé le journaliste, sans s’en expliquer davantage. Ce que Edwy Plenel a commenté dans les pages de Variety : « Elle est ouvertement anti-MeToo et elle a fait un geste pour plaire à son monde, et c’est pourquoi elle s’en est vantée à la télévision. On a pu voir une sorte de fierté qui faisait écho à ce monde », a-t-il expliqué.
Une agression en défense à Luc Besson ?
Le journaliste estime avoir été agressé par la réalisatrice en raison des nombreuses enquêtes de Mediapart concernant des accusations de viol et d’agression sexuelle à l’encontre de Luc Besson, ex-mari de Maïwenn. Dans ces enquêtes, les déclarations de cette dernière avaient été relatées :
Lorsqu’elle s’est entretenue avec la police, elle a évoqué des aspects compliqués de sa relation avec Luc Besson, notamment lors de leur séparation. Mais une fois que nous avons publié notre article, nous n’avons jamais reçu de protestation d’aucune sorte », contextualise le journaliste. « C’était il y a environ cinq ans. Cela signifierait que pendant tout ce temps, Maiwenn voulait se venger. Mais si c’était le cas, pourquoi n’a-t-elle pas envoyé d’email ? [Nous] n’avons même jamais reçu d’appel téléphonique d’elle.
Edwy Plenel dans « Variety »
Edwy Plenel explique aussi qu’au départ, il ne souhaitait pas porter plainte, mais seulement obtenir des excuses de la part de la réalisatrice. Mais celle-ci aurait refusé, préférant presque s’en vanter sur les plateaux de télé lorsque la question lui était posée.
« Nous avons décidé que nous devions intenter une action en justice, par principe, car nous ne pouvons pas permettre à quelqu’un – simplement parce que cette personne est issue d’un milieu privilégié et artistique – d’attaquer le directeur d’une publication en raison de son contenu », explique le journaliste.
Une agression qui, selon Plenel, dépasse sa propre personne, mais est également une offensive contre la presse : « Elle ne s’est pas attaquée qu’à moi individuellement, mais au symbole que je représente, en tant que fondateur et directeur d’un journal qui, en France, a été à la pointe de toutes les révélations #MeToo », estime encore le journaliste.
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Les Commentaires
Des femmes comme elle, il y en a plein. Leurs existences ne me choquent pas, s'il n'y en avait pas, pas de patriarcat. Et notre vie serait effectivement plus simple.
Les femmes criminelles, telles que les proxénètes, les ... complices de tueurs en série (genre Monique Olivier), les mères et les femmes qui taisent les incestes subis par les membres de leur famille...
Et à côté, on a les femmes dans la religion, dans tous les domaines qui reproduisent volontairement le sexisme et elles sont à mes yeux aussi coupables que les hommes. Leurs statuts de victimes n'excuse rien surtout avec le libre arbitre et tout ça.