Les médias américains n’ont pas suffisamment couvert les manifestations iraniennes parce que « cette révolution est menée par des femmes » . Telle est la conviction de l’actrice Jessica Chastain.
Une révolution menée par des femmes
Le vendredi 3 janvier, la star d’Interstellar, d’Ava ou encore du Grand Jeu était l’invitée de l’émission américaine The View. Jessica Chastain a profité de cette occasion pour dénoncer le silence des médias américains face aux manifestations iraniennes.
Un silence d’autant plus problématique que, selon l’actrice, il révèle un traitement sexiste de l’information. Invitée par la présentatrice à parler de l’Iran, l’actrice a souligné la rareté de cette demande, la question iranienne était systématiquement éludée lors de ses interviews, alors qu’elle exprimait régulièrement son désir d’en parler sur les plateaux :
« Et je n’arrêtais pas de me demander « Pourquoi n’ont-ils pas voulu en parler ? Pourquoi n’est-ce pas si important dans les médias américains ? » Et je crois vraiment que c’est parce que c’est une révolution menée par des femmes, et nous n’avons pas l’habitude de voir ça. »
L’importance « de s’identifier à des gens qui ne nous ressemblent pas »
Pour Jessica Chastain, le manque de traitement médiatique de la révolution iranienne découle non seulement du genre des personnes en première ligne du conflit, mais aussi de facteurs religieux. L’actrice a affirmé sans détour que la religion ne devait pas influencer l’empathie et l’identification portée à une communauté :
« Je pense aussi que l’Ukraine est un pays majoritairement chrétien. Et c’est plus facile pour les médias américains et pour nous, dans un certain sens, de nous identifier à cela. Mais je pense qu’il est vraiment important dans ce monde de s’identifier à des gens qui ne nous ressemblent pas, qui ne croient pas aux mêmes religions ou qui n’ont pas le même sexe. »
Depuis plusieurs mois, Jessica Chastain affiche son soutien aux manifestants iraniens. Elle avait, par exemple, arboré un t-shirt recouvert du nom de Mahsa Amini écrit en lettres rouges.
Crédit de l’image à la Une : © twitter de Jessica Chastain
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Les Commentaires
Et pourtant je suis dans une grosse boite et en relation avec des personnes bien éduquées, en majorité démocrates, qui vivent toutes dans des villes très riches. Alors j'imagine pas l'américain.e populaire dans le Mid-West.
En France on a une histoire avec ce qu'il se passe en Afrique mais aussi au Moyen-Orient, on en parle plus. La France a des liens forts avec des pays comme le Liban par exemple et les journalistes traitent beaucoup plus de ce qu'il se passe en Iran, Irak, Afghanistan, Pakistan etc. pas seulement sous le prisme des guerres que mènent les USA, mais aussi sous plein d'autres angles (la culture, la société, l'histoire etc.), donc si chez nous on en parle c'est normal.
Après je ne nie pas qu'il y a un traitement sexiste de l'information, il y a des dizaines d'autres exemples plus adaptés, on connait tous.tes je pense le cas de "une femme" (qui n'a jamais de nom) quand il s'agit d'une information positive. C'est "une femme", quand les hommes eux sont nommés. Il y a aussi tout ce qui concerne le sport, pour qu'on parle des femmes il faut des exploits immenses, quand les hommes ont plus facilement du temps d'antenne pour des choses moins importantes.