Alors que Marie Kondo a tenté de nous apprendre à ne garder que les objets, dont les vêtements, qui nous procurent de la joie, voilà que cette autre méthode propose de prendre le problème de l’accumulation de fringues à la racine. Elle s’appelle B.I.S.O.U. et doit son nom aux autrices de l’ouvrage L’abus de consommation responsable rend heureux ! de Marie Duboin et Herveline Giraudeau, paru le 3 janvier 2020.
L’abus de consommation responsable rend heureux, de Marie Duboin et Herveline Giraudeau
B.I.S.O.U. : l’acronyme qui nous aide à mieux réfléchir avant d’acheter de nouveaux vêtements
Simple comme bonjour à retenir, cet acronyme réunit les mots-clés Besoin, Immédiateté, Semblable, Origine, et Utile. Soit autant de notions à interroger face à un nouveau vêtement qui nous tente fortement.
Ai-je vraiment besoin de cette nouvelle fringue ? Ou est-ce simplement une envie irraisonnée ?
En ai-je besoin immédiatement ? Ou est-ce un désir passager, éphémère, attisé par une promotion, par exemple ?
N’ai-je pas déjà des vêtements semblables chez moi ? Et si oui, il vaudrait peut-être mieux que je pense à porter davantage ceux que j’ai déjà plutôt que d’en acheter une énième déclinaison…
Quelle est l’origine de ce vêtement ? A-t-il été confectionné par une marque controversée et/ou dans un pays réputé pour ses mauvaises conditions de travail tels que le Myanmar, le Cambodge, le Bangladesh et le Vietnam, considérés à « risque extrême » d’esclavage moderne ? Ne puis-je trouver un vêtement réalisé dans de meilleures conditions, aux matières certifiées par des labels fiables, quitte à regarder du côté du marché de la seconde main si j’ai peur pour mon budget ?
Est-ce que ce vêtement me sera vraiment utile ? Si cette question semble se recouper avec les précédentes, il permet de considérer la pièce désirée en question sous une autre lumière beaucoup plus concrète : quand vais-je la porter, où, avec quoi, pour quelles occasions ? Même si c’est un vêtement gratuit dont un proche veut se débarrasser par exemple, peut-être n’est-il pas utile de l’accepter et qu’il serait plus judicieux et altruiste de le mettre dans une borne Le Relais près de chez soi.
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Nos garde-robes ont-elles besoin d’un B.I.S.O.U. magique ?
Bref, les questions que posent cet acronyme B.I.S.O.U. peuvent sembler évidentes, mais une piqûre de bon sens n’a jamais fait de mal à personne. Surtout à une époque où l’on est perpetuellement bassiné par des messages marketing persuasifs, voire offensifs, qui nous poussent à consommer toujours plus.
C’est l’heure de faire un BISOU magique à nos garde-robes pour nous soigner nous-mêmes.
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