Les règles, c’est un sujet encore tabou pour un Français sur deux. C’est le constat que dresse l’étude Règlophobie, menée par Dans Ma Culotte, la marque de protections périodiques saines et responsables, et OpinionWay.
L’étude cherche à savoir pourquoi on a encore du mal à parler des règles librement en France. Dans l’introduction, il est écrit :
« “J’ai mes trucs”, “j’ai mes ragnagnas”, “trucs de filles”, “je dois aller me repoudrer le nez”… Les règles on sait ce que c’est mais c’est un peu comme Voldemort, on prononce rarement leur nom. Pourquoi ? Honte, dégoût, gêne…
Dans un monde où la libération de la parole est en marche, faisons-nous face à une “Règlophobie” ? »
Le tabou des règles : un pas en avant, trois pas en arrière
En 2020 déjà, un rapport parlementaire avait été diffusé pour « déconstruire les tabous » autour des règles.
Ses deux autrices, Laëtitia Romeiro Dias et Bénédicte Taurine, expliquaient que la prise en charge insuffisante de la question des règles participait à la perpétuation des inégalités entre les femmes et les hommes.
Aujourd’hui, malgré des initiatives positives tel que celle de ce rapport, l’étude Règlophobie montre que « un tiers des Français ne parle JAMAIS des règles ». Pour 55% des Français et Françaises, parler des menstruations en public serait carrément « inapproprié ».
Les boomers sont règlophobes
D’autres statistiques de cette étude montrent que le tabou persiste surtout chez les personnes plus âgées : 70% des personnes entre 18 et 24 ans jugent qu’il est approprié de parler de règles en public, contre 73% des plus de 65 ans.
La libération de la parole est donc en progression chez les plus jeunes, ce qui est rassurant. Cependant, l’étude souligne un problème important : les gens les plus aptes à expliquer les règles aux plus jeunes sont souvent les personnes plus âgées dans leur entourage… Alors si ces dernières n’osent pas car pour elles le thème est tabou, la gêne va persister.
Il faut que le cycle devienne un sujet de conversation décomplexé. Car plus cela sera considéré comme un tabou, plus les personnes menstruées se sentiront honteuses et n’oseront pas parler des éventuels problèmes liés à leurs règles…
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Les Commentaires
Les protections jetables, je les entourais d'une tonne de PQ et je les glissais au fond de la poubelle ou presque. La plupart du temps, les poubelles sont fermées et ça limite la propagation des odeurs alors je ne suis pas convaincue par ton argument. Ça reste quand même un désaccord anecdotique. Comme tu dis, si tu as tes règles et des protections écolo et confortables, il n'y a pas le choix au bout d'un moment.