Me voilà dans ma dernière semaine de travail chez madmoiZelle, et c’est le moment du bilan : que vais-je retirer de cette expérience professionnelle de près de deux ans et demi ?
S’il y a bien une compétence que je peux revendiquer à l’heure actuelle, c’est celle de pouvoir aborder avec vous, lectrices et lecteurs, n’importe quel sujet avec un enthousiasme indéfectible : du plus culturel au plus engagé, en passant par le plus absurde.
Parmi les temps forts de ma carrière au sein de la rédaction, il a été question à plusieurs reprises de gallinacés. D’abord pour vous présenter Jokgu, la poule mélomane d’America’s got talent. Puis pour vous relayer la reprise poignante (non) du tube de l’été 2017 Despacito par un poulet en caoutchouc.
Le destin ne fait pas les choses au hasard : il a eu envie, sans doute pour la dernière fois, que je vous offre un nouvel article à haute teneur journalistique et volatile, m’éloignant toujours davantage de la légitimité d’une carte de presse.
Mais qu’importe, car c’est la joie dans vos cœurs qui guide mes mots.
Or pour cet article, j’ai envie de vous faire pénétrer dans le off de madmoiZelle.com, afin de vous permettre de mieux comprendre la genèse de la publication de ces articles « singuliers ».
La vidéo du poulet en caoutchouc qui reprend Africa : la rédaction réagit
Le destin sus-mentionné a pris l’enveloppe corporelle de Fabrice Florent, PDG fondateur de la SAS, lequel, dans un élan de générosité et de partage, nous communique en interne sa dernière trouvaille : une reprise d’Africa, de Toto.
Par un poulet en caoutchouc. Bien entendu.
La voici. Du coup vous pouvez vous arrêtez là si les coulisses ne vous intéressent pas. À bientôt !
Une collègue (c’est Mymy), dont la latitude et la longitude la situaient parfaitement pile en face de moi, a soupiré de lassitude – c’était un gros soupir. Elle a hésité à cliquer sur le lien de la vidéo, revendiquant une fatigue intellectuelle.
N’écoutant que mon cœur, j’ai donc lancé la lecture de la vidéo en hauts parleurs, afin que Mymy ne passe pas à côté d’une découverte d’envergure et susceptible, a minima
, de lui faire passer un moment de complicité avec ses collègues.
Devant mes yeux astigmates et curieux, un individu apparaît, et commence par se faire bolosser par une poule qui semble réclamer, en toute légitimité, sa tranquillité. Il est d’une concentration exemplaire et d’une solennité qui impose le silence.
Sur le rythme d’Africa, le virtuose tripote son poulet et parvient à faire sortir des notes tantôt aigües, tantôt graves. Quel émerveillement de constater qu’il s’agit là d’un véritable instrument de musique, digne d’une harpe ou d’un bouzouki.
Mais si je suis en larmes, ce n’est pas d’émotion face à l’harmonie parfaite du moment. C’est plutôt d’hilarité, d’abord devant l’improbabilité de la démarche artistique, mais surtout, SURTOUT, devant la poker face absolue de celui qui se fait appeler Big Marvel, en train de presser avec un sérieux invraisemblable son pouic-pouic.
Clémence Bodoc, rédactrice en chef et diplômée de l’Institut d’Études Politiques de Lille, spécialiste dans l’art de la réaction discrète et mesurée, rit aux éclats en frappant du poing contre la table, imposant un cours de zumba à mon ordinateur situé à l’autre bout.
Elle m’invite, avec son autorité naturelle, à relayer l’information :
Bon tu traites du coup ? Il le faut.
Opinant jovialement de la tête, convaincue par cet argument d’une redoutable objectivité, me voilà déjà en train de lâcher ce que j’étais en train de faire, et le nez en l’air en quête de l’inspiration qui me permettra de vous retranscrire au mieux l’émotion procurée par la découverte.
Pendant ce temps, la vidéo a causé son petit séisme au sein de l’équipe. Celle-ci semble souffrir d’une même épidémie : celle de souhaiter découvrir avidement encore plus de vidéos pour repousser les limites de sa propre imagination.
Mais travailler chez madmoiZelle, c’est aussi savoir faire preuve d’un esprit critique affuté, et souligner les qualités artistiques, techniques, esthétiques qui font le talent et l’originalité de chacun·e.
C’est donc en jeune femme comblée que je clos cet article, avec la fierté de vous avoir offert ce petit concentré de bonheur, d’avoir partagé avec vous un instant de vie de la rédac, et avec la conviction profonde que l’univers tout entier est à portée de mon clavier.
À lire aussi : Ce costume de paresseux géant va hanter vos pires cauchemars (pardon)
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires