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Culture

3 jeunes femmes de talent, qui ont plus d’une corde à leur arc

« Reste bien dans tes cordes » chantaient les Wild Cats, dans High School Musical. Et pourquoi pas, au contraire, partir explorer d’autres horizons artistiques et professionnels ? Ces 3 jeunes femmes ne s’en sont pas privées.

Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Pocket. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.

Je me suis rendu compte que lorsque t’es connu•e pour une activité particulière, qu’elle soit la chanson, le cinéma ou le bobsleigh, se lancer dans une autre activité peut être plus facilement critiqué.

C’est finalement comme dans la chanson des Wild Cats dans High School Musical (très fière de cette ref) : Stick to the stuff you know, reste bien dans tes cordes.

Ce discours est aux antipodes de mes valeurs d’audace, d’aventure et de découverte.

Alors j’ai réfléchi à des artistes que je connais pour une discipline particulière et qui se sont diversifiées avec talent, et j’ai voulu leur rendre hommage dans cet article.

Marie Lopez, alias EnjoyPhoenix : la youtubeuse lifestyle, devenue self made business woman et romancière

C’est bien sûr Marie Lopez qui m’a inspirée cet article. Je ne connaissais pas du tout son travail avant qu’elle ne crève le plafond de YouTube pour entrer dans les médias «classiques», lorsqu’elle a rejoint le casting de Danse avec les Stars, et puis, un peu plus tard, lors de la parution de son premier livre, en mai 2015.

C’étaient ses premières incursions en dehors de sa case, ou plutôt, de celle qui lui était assignée : youtubeuse, voire « youtubeuse beauté » lorsqu’on ignore tout de ce qu’elle fait.

Les critiques à son encontre étaient très virulentes, le traitement médiatique qui lui était réservé était déplorable. Miquette, ancienne community manager de madmoiZelle, avait été la première à prendre la défense de Marie Lopez dans nos colonnes.

J’avais suivi, lorsqu’une nouvelle fois, elle s’était à nouveau trouvée la cible d’un acharnement à la limite du harcèlement.

Plus récemment, c’est Lucie Kosmala qui avait pris la plume pour rappeler aux producteurs de 66 minutes qu’avant d’être « une youtubeuse que les ado adulent », Marie Lopez est surtout une femme d’affaires, pas « une diva »…

À lire aussi : Les youtubeurs, le mépris des médias et le concept de « vrai métier »

En 2016, elle a sorti son premier roman, Carnet de routes. Son premier livre, Enjoy Marie, était autobiographique, tandis que Carnet de routes est une pure fiction, un véritable roman. Il est sorti en format poche ce mois-ci !

Marie Lopez y tisse une amitié entre cinq personnages qui n’étaient pourtant pas partis pour se faire des potes… Le hasard de la vie les fait se rencontrer le jour de leur examen du permis de conduire.

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Achète Carnet de routes, le roman de Marie Lopez !

Ce que j’admire chez Marie Lopez, c’est sa capacité à faire abstraction des haters, pour continuer à mener les projets qui lui tiennent à coeur, en dépit des critiques.

À lire aussi : EnjoyPhoenix revient sur les conséquences désastreuses des commentaires sur son poids

Sans rire, si j’avais dû essuyer la moitié du quart des insultes et des moqueries qui lui ont été faites suite à la publication de son premier livre, je n’aurais jamais plus publié une seule ligne.

Elle est revenue un an et demi plus tard dans un tout autre style, et je suis ravie de la découvrir dans un nouvel univers. À seulement 22 ans, Marie Lopez a déjà diversifié ses activités. Il me tarde de découvrir ce que l’avenir lui inspirera !

À lire aussi : «J’ai pas envie d’être dans le moule» : pourquoi la vidéo d’EnjoyPhoenix m’inspire autant

Zendaya, actrice, danseuse, styliste, chanteuse, activiste, Beyoncé

Parmi les jeunes femmes aux talents multiples qui m’épatent, et qui ne se laissent pas enfermer dans les rails d’une carrière unique — fût-elle brillante, je suis obligée de citer Zendaya.

Je l’ai découverte dans la série Shake it Up de Disney Channel, où elle incarnait une collégienne brillante, danseuse passionnée et très talentueuse, aux côtés de Bella Thorne.

À seulement 19 ans, Zendaya ferait pâlir de jalousie un couteau suisse : elle a sorti plusieurs titres entre 2013 et 2016, tout en poursuivant de front sa carrière d’actrice.

Elle était d’ailleurs à l’affiche du dernier Spider-Man, dans un rôle très mystérieux dont elle ne pouvait pas vraiment me parler… Alors on a plutôt discuté de ses rôles modèles, de ses inspirations.

Car Zendaya est aussi une activiste afro-féministe. Elle n’hésite pas à utiliser sa voix pour pointer des comportements qui ne correspondent pas à son éthique, par exemple lorsqu’une marque a photoshopé ses cuisses pour l’amincir, après un shooting.

En février 2015, elle se pointe à la Cérémonie des Oscars avec des dreads, coiffure moquée par une journaliste américaine sur la base de clichés : lol, t’as des dreads donc tu sens la weed, fashion faux pas sur la tapis rouge, oh là lààà…

À gauche, la comédienne Lisa Bonet, à droite, Zendaya

Zendaya avait alors répondu sur les réseaux sociaux que cette coiffure n’était pas un symbole de drogués, et que ces stéréotypes étaient racistes (vu que les dreads aux États Unis sont surtout portées par des afro-américain•es.)

J’vous ai dit qu’elle avait seulement 19 ans, à ce moment-là ?

Et ce n’est pas tout : en novembre 2016, Zendaya a lancé sa propre collection de vêtements. Sa particularité ? Beaucoup de pièces sont unisexes, et un large éventail de tailles sont disponibles. Parce qu’elle voulait une collection la plus inclusive et la plus accessible possible.

Je ne sais pas ce que l’avenir lui réserve, mais j’ai comme l’impression que Zendaya ne va pas attendre de le savoir : cette jeune femme a l’air d’avoir son destin bien en main, et elle ne se laisse pas enfermer dans une case.

Lilly Singh, alias Superwoman: youtubeuse, autrice, actrice, distributrice d’amour et d’empouvoirement

La première fois que j’ai vu Lilly Singh, j’ai failli me casser une côte. Elle avait fait une vidéo en réaction aux commentaires racistes visant la nouvelle Miss America. Non seulement c’était bien envoyé aux réacs racistes, mais en plus, c’était DRÔLE !!!

Je me suis immédiatement abonnée à sa chaîne YouTube, qui compte aujourd’hui plus de 12 millions d’abonné•es — excusez son swag.

Elle est devenue une véritable star de YouTube, et de télé américaine : elle a été invitée sur plusieurs Late Night Shows, notamment pour la promotion de son film, A Trip to Unicorn Island, et plus récemment, de son premier livre !

How to be a Bawse est sorti en mars 2017, et c’est un « guide pour conquérir la vie ». On me dit dans l’oreillette qu’il aura d’ailleurs une sortie française, très prochainement ! (#StayTuned comme on dit).

À lire aussi : « Changeons le monde ! », la vidéo feel good de Lilly, alias Superwoman

Si j’écris que Lilly Singh est distributrice d’amour et d’empouvoirement, c’est aussi et surtout pour son projet #GirlLove.

On pourrait croire qu’une jeune femme qui accède aussi rapidement au succès et à la renommée fasse tout pour empêcher d’autres talents d’émerger, et de la «détrôner» de sa propre position d’artiste et d’influenceuse ultra-populaire.

Sauf que le créneau de Lilly, c’est plutôt d’encourager les filles à se lancer, de les encourager à prendre confiance en elles. Au passage, ça dézingue efficacement le cliché de la carriériste à l’esprit de compétition nocif que je décrivais précédemment.

À lire aussi : « Trois femmes, un ascenseur » : une vidéo qui fait du bien à la solidarité féminine

Et ça me fait un bien fou, sincèrement, d’entendre une jeune femme de talent utiliser sa notoriété pour donner un exemple de solidarité féminine.

L’engagement solidaire de Lilly Singh dépasse les bonnes intentions : en 2016, elle s’est lancée dans un projet humanitaire.

Son projet #GirlLove Rafiki permet de financer l’accès à l’éducation d’enfants au Kenya, notamment des filles, qui n’y auraient pas du tout accès sinon.

Lilly Singh fait la promotion et la vente de bracelets fabriqués au Kenya, les bénéfices étant reversés à ces communautés.

Cette vidéo présente le renouvellement de son projet #GirlLove Rafiki, en 2017.

Son implication philanthropique a d’ailleurs été reconnue : l’UNICEF en a fait l’une de ses ambassadrices cette année !

Lancez-vous les meufs !

J’aurais pu allonger cette liste, bien sûr. Ces trois jeunes femmes sont pour moi trois modèles évidents de succès, d’explorations artistiques, de prise de risques et de messages inspirants transmis à toutes leurs communautés !

Et je serais sans doute passée à côté d’elles si je les avais laissées sous l’étiquette youtubeuse comique, youtubeuse beauté, et enfant-star d’une série Disney… Elles sont clairement bien plus que ça, et me rappellent que l’épanouissement professionnel et artistique peut prendre bien des chemins ! 


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

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