Je dois l’avouer, je snobe assez largement le cinéma français en général mais il m’arrive parfois d’avoir de chouettes surprises et comme je viens de rentrer d’un feel-good movie français sans prétention, permettez de vous en servir une petite tasse à dix sucres.
1. Julien Doré qui grunte (ou growle… mindieu j’ai jamais su faire la différence… y en a une ?) : parce que même si sa voix me donne parfois l’impression d’être le fruit d’une étrange union entre Donald et Droopy, le petiot sait chanter et mieux, il sait gruntogrowler.
2. La bromance bien menée entre les quatre protagonistes parce que quand elles sont pas trop mal écrites, les histoires d’amitié, aussi tordues qu’elles soient, me fichent toujours la larmichette et là, en plus, ça fait rire aussi ! Faut dire qu’avec Yacine et Jonathan Cohen, y’a là les deux mecs les plus drôles du monde.
3. L’ambiance de festival (Hellfest) super bien rendue (forcément : ils ont filmé sur place) qui donne carrément envie d’aller s’entasser à ciel ouvert pour s’exploser les tympans dans la sueur et la bonne humeur.
4. L’expression d’exaspération profonde d’Alexandre Astier car oui, Alexandre Astier ne sait jouer qu’un seul et unique rôle : Alexandre Astier. Mais il le fait bien et j’ai un faible pour son expression d’exaspération profonde ultra caricaturale « je soupire en gonflant les joues et j’écarquille les yeux ».
5. La tendresse dans le traitement des personnages : oui, ce sont tous de grosses caricatures mais il règne une certaine bienveillance qui fait du bien et nous enveloppe dans une atmosphère de fraise tagada, même dans les scènes les plus sataniques.
6. Les clins d’oeils multiples, des Beatles à Scooby-Doo. À la limite du lourdingue, mais qui restent à la limite donc c’est cool.
7. L’ambiance franchouillarde : parce que ça vire parfois aux Gendarmes de St Tropez et autres Charlots et que ça a beau être ringard, je pense toujours à la chasse aux nudistes quand je vais à la plage… Ça fait partie de moi.
8. Les chansons qui se laissent écouter (en ce qui me concerne, ceci est une litote-euphémisme)… Parce que l’accent français sur du yaourt anglais pourrait presque être cool à la sauce Dead MaKabés.
9. Le générique sur une chanson des Dandy Warhols parce que même si ça fait des années qu’on réutilise Bohemian Like You en boucle alors qu’ils ont fait d’autres chansons, ça me fait toujours plaisir de la réentendre.
10. Le côté road-movie en France profonde qui donne envie de partir dans des patelins aux noms à coucher dehors avec ses potes pour le plaisir de se vautrer dans le foin… avec des bières.
Pop Redemption passe toujours en salles. Convaincues ?
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Les Commentaires
J'ai passé un bon moment mais je pense que j'en attendais beaucoup trop. Évidemment, les meilleures scènes faisaient partie du générique.
Je ne me suis pas autant poilée que je l'aurais imaginé, peut-être la faute au réalisateur qui a voulu montrer trop de choses sans aller jusqu'au bout, sans compter les gags "déja vu".
On ressent des moments de flottement pendant le film, des longueurs qui n'ont pas lieu d'être.
En fait ce qui m'a surtout beaucoup gênée dans ce film, c'est que je n'ai pas ressenti la moindre émotion, compassion, ou tristesse pour les protagonistes malgré leurs "malheurs". J'ai suivi leur histoire comme une spectatrice totalement passive, pas à fond dedans.
En clair, j'ai trouvé que ce film manquait beaucoup d'intensité, autant sur le plan humoristique que dramatique. Je ne l'ai pas du tout pris au sérieux.
Pour autant il n'est pas mauvais, mais juste mal exploité.
C'est dommage parce qu'il y avait un bon potentiel de départ.
Les acteurs étaient bons (mention spéciale à Julien Doré :coeur, le thème intéressant, la musique bonne.
La faute à la réalisation ?