La Terre est peuplée d’animaux fascinants. À commencer par le bipède, par exemple. Or, les océans, les mers et les marécages ne sont pas en reste, loin de là ! Je sais, ça ne va pas faire plaisir aux phobiques de tous ces trucs qui grouillent dans les fonds sous-marins. Mais si vous êtes là, c’est bien que vous avez une curiosité malsaine à assouvir, non ? Allez, allez, courage. Accrochez-vous.
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Accrochez-vous, car les trois espèces de poissons dont je tiens à vous parler aujourd’hui n’ont pas grand chose en commun avec Bubulle, votre paisible poisson rouge. Elles sont autrement plus impressionnantes, disons. Bien que je ne remette pas en cause le charisme de Bubulle.
Alors profitez qu’il fasse jour pour occulter le fait qu’elles ont toutes le potentiel pour venir alimenter vos terreurs nocturnes… Et partons ensemble en immersion complète à la découverte de ces créatures aussi aquatiques que fantastiques (oui, bon, j’avoue, moi aussi j’ai peur) !
Le dipneuste, le poisson qui ira dormir chez vous
Même s’il a quand même un nom à coucher dehors. Voilà, c’est tout pour moi, badum tss, tous les mardis soir au Point Virgule.
Hum, bref. Plus sérieusement, nous commençons avec un poisson qui ne provient pas de ces abysses tant redoutées. Au contraire, le dipneuste, et en particulier le dipneuste africain, s’accommode d’un fleuve, d’un marécage, ou même d’une flaque (ou à peu près). Il est ce qu’on appelle un poisson osseux qui, entres autres particularités surprenantes pour un genre de grosse anguille, possède un poumon en plus de ses branchies. Et quand on vit dans un coin d’Afrique où il pleut tous les 36 du mois, c’est plutôt pratique.
Mais en terme de survie, le dipneuste fait encore mieux que ça : il est capable de se mettre en biostase, c’est-à-dire dans un état proche de l’hibernation, pendant quatre à cinq ans. Ainsi, salut lorsque l’eau vient trop à manquer, il s’enfonce dans la boue et ralentit le fonctionnement de son organisme pour dormir jusqu’à la prochaine pluie.
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Des années enfoncé dans la terre, sans boire ni manger ni faire caca, ça peut paraître long — voire morbide… sauf quand on est capable, comme le dipneuste, de programmer ses organes à continuer à tourner en fonction de la situation ! Non, le véritable problème, c’est que si son sang continue à circuler, le dipneuste roupille. Profondément. Et que lorsqu’on l’embarque avec un tas de boue pour construire une maison, il ne s’en rend pas compte.
Petite explication en images :
En principe, maintenant, vous êtes hanté•es à tout jamais par ces images de poissons visqueux qui sortent des murs. Le bon côté, c’est que même en Afrique du Sud, on peut toujours mettre la main sur un sushi ou deux. De rien.
Le régalec, alias poisson-ruban, alias « petit » serpent de mer
Le deuxième (gros) poisson dont je veux vous parler, j’avoue, je l’aime même s’il me fait couiner, tel un chiot devant un gros chien. C’est qu’il a quelque chose d’une créature tout droit sortie des légendes… Je veux bien sûr parler, puisque vous avez lu l’intertitre, du régalec, le bien surnommé « poisson-ruban ».
Pensez donc ! La créature mesurerait en moyenne 5 m de long, mais peut atteindre les 10 m, pour quelque 200 kg toute mouillée. Et peut-être même plus ! Rien n’est bien certain, car au-delà de son apparence, c’est sa rareté qui rend le poisson-ruban mythique. Techniquement, il nage dans tous les océans et toutes les mers qu’il trouve, en évitant peut-être les pôles. Dans la pratique, on n’a pu l’observer qu’à de très rares occasions, et le plus souvent échoué sur une plage…
Enfin, il y a des petits veinards partout.
De ce fait, les scientifiques ne savent pas grand chose de lui, à part qu’il est long et plat (comme ma… comme un ruban), qu’il arbore une nageoire dorsale rouge et brillante, et qu’il est plutôt sympa. On suppose que malgré ce trait de caractère, il a dû traumatiser des générations de marins, et être à l’origine de nombreuses légendes de serpents des mers. Mais sinon, c’est à peu près tout.
Le grandgousier, anguille à large gosier
Sans transition, passons à une créature abyssale qui m’a fait appeler ma maman trois fois en un quart d’heure et demander pardon à mon poisson rouge pour ma dernière assiette d’anguille teriyaki. Bref, voici le grandgousier.
Nommée ainsi en référence au personnage de Gargantua qui avait un grand gosier, cette très grosse et très longue anguille me passe toute envie de faire des blagues à base de « comme ma bite », et vit à plus de 600 m de profondeur. Et on espère qu’il va y rester.
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D’un autre côté, c’est un peu dommage, parce que comme tout poisson qui vit dans cet autre monde que sont les abysses, les scientifiques ont beaucoup de mal à l’étudier d’un peu plus près. Ou alors ils flippent et ils n’osent pas le dire.
Toujours est-il que, par exemple, au bout de sa queue de presque 2 m de long, la bête agite une petite loupiote, et on ne sait pas à quoi elle sert (certain•es ont avancé l’idée que c’était pour attirer les proies, mais vu le temps qu’il faudrait à la grande gueule pour se retourner et gober les couillons, on émet quelques réserves).
En attendant, on sait au moins que le grandgousier ne se sert de son grand gosier que pour engloutir des petits poissons, des petites crevettes et du petit plancton. On le sait, ou on espère. Ce n’est pas très clair.
Et toi, une terreur aquatique à nous faire découvrir ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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