Cette semaine, le podcast hebdomadaire Le seul avis qui compte, dans lequel Kalindi chronique sa mauvaise humeur ciné, parle de la série-documentaire Netflix L’Agence : immobilier de luxe en famille. L’article ci-dessous est une retranscription du podcast.
Cette nuit, j’ai été prise de panique en réalisant que j’étais journaliste depuis 7 ans et que j’avais toujours 0 Pulitzer. Du coup, j’ai intérêt à me magner le train, parce qu’à l’heure actuelle, l’article dont je suis le plus fière c’est : Un phoque gifle un kayakiste avec un poulpe.
Alors pour gagner un Pulitzer très vite, j’ai décidé de monter le niveau de mon taf journalistique, notamment dans Le Seul avis qui compte.
Par exemple, comme aujourd’hui on va causer de L’Agence : immobilier de luxe en famille, le docu-réalité de Netflix sur des riches qui vendent des maisons à d’autres riches, j’ai mené une enquête minutieuse qui consiste à taper « blague + immobilier » sur Google, afin d’enrichir ce billet.
D’ailleurs, est-ce que vous connaissez le point commun entre un agent immobilier et une hémorroïde ? Les deux tournent autour du pot !
Allez, fingers crossed pour mon Pulitzer.
L’Agence sur Netflix, de quoi ça parle ?
Rentrons dans le vif du sujet : L’Agence, c’est la série-documentaire la plus agaçante de Netflix sur une famille d’agents immobiliers spécialisés dans le luxe dont les membres sont tous coiffés comme Charmant dans Shrek.
Dans la mif, il y a les parents, Sandrine et Olivier Kretz, et leurs 4 fils, dont les aînés Valentin, Martin et Louis sont tous des caricatures de chefs du BDE d’école de commerce. Leur taf ? Mettre la main sur des châteaux et des maisons avec piscine pour les vendre à des clients blasés qui ont toujours un truc à redire — même sur la couleur du papier peint, trop coquille d’œuf à leur goût.
Évidemment, comme L’Agence est une affaire de famille, Netflix ne se prive pas de filmer les grandes turpitudes des Kretz.
Et attention, elles sont nombreuses : Valentin va-t-il arriver à temps à l’île de Ré pour le mariage de son frère (à ce moment-là, j’avoue, mon palpitant s’est mis à cavaler) ? Martin va-t-il emménager à Lisbonne ? Y aura-t-il assez de vent à Deauville pour aller surfer ? Parce que, qu’est-ce que la guerre en Ukraine finalement à côté d’une matinée de surf qui tombe à l’eau ? Pas grand-chose !
Le cliffhanger de la saison 1, qui donnerait même au Dalaï Lama envie de dispenser des gifles à bras raccourcis, c’était le potentiel départ de Martin à Lisbonne. Dans la saison 2, qui est dispo sur Netflix et compte 6 épisodes HALETANTS, on apprend la mort dans l’âme que Martin est finalement resté en France, mais qu’il a pour objectif d’étendre son marché au-delà de Paris.
À lui le Cap Ferret par exemple. Là-bas, il fait visiter une ancienne baraque de Philippe Starck à une patronne d’entreprise aimable comme une porte de prison, qui a l’air intrinsèquement blasée depuis le jour 1 de sa vie.
Putain mais moi si j’avais 5 millions d’euros, je twerkerais sur tous les cocotiers du Cap Ferret, je ferais la roue sans culotte sur la plage, je jetterais du sable dans les yeux de Martin, tout ça quoi. Mais bon, n’est pas une riche sympa qui veut.
De leur côté, les parents de Martin sont colère que leur fils adoré les appelle pas 800 fois par jour — parce que question toxicité, les darons Kretz, ils se posent là.
Eux, c’est les faux-gentils du programme, auxquels t’as d’abord envie de donner le bon Dieu de l’immobilier sans confession avant de réaliser qu’ils sont les pires dictateurs, prêts à tout pour garder la mainmise sur leur progéniture au poil si bien brossé.
L’agence et ses baraques de fou
Outre les préoccupations trépidantes de la famille Kretz, dans cette saison vous découvrirez évidemment tout un tas de baraques de ouf destinées à des gens de droite, comme un chalet au Mont-Blanc, un studio sur l’île Saint-Louis, un appartement avec jardin suspendu à Bastille, un autre collé à Matignon, un hôtel particulier à 80 millions (une bagatelle), un roof top de 150 m2 au Trocadéro, une villa à Saint-Barth et encore bien d’autres trucs que vous ne pourrez jamais vous offrir, car vos parents ne sont pas des industriels à particule.
En tout cas, soyez-en sûres, dans cette nouvelle saison, il y a plus de suspens que dans le dernier Batman. Impossible d’en sortir sans se demander : les riches parviendront t-ils à être encore plus riches ? Les murs sont-ils aussi porteurs à Paris qu’au Mont-Blanc ? Pourquoi Philippe Starck aime-t-il autant les rayures ? Et surtout, SURTOUT : Valentin et Martin parviendront-ils un jour à être naturels devant une caméra ?
J’espère qu’une saison 3 répondra à ces questions, désormais essentielles à la vie de quiconque a regardé L’Agence, mais Netflix entretient le suspens quant à d’éventuels futurs épisodes. Dis-le, Netflix, si tu veux mettre fin à ce chef-d’œuvre ! Inutile de me beurrer la raie pour faire passer le chiche kebab.
Quoi qu’il en soit je vous déconseille fortement de ne PAS regarder L’Agence si vous êtes à la recherche d’un appartement et que vous ne possédez pas 14 millions d’euros, sinon vous ressortirez comme moi avec le seum et toujours 0 Pulitzer.
Regarder u003cemu003eL’Agence : immobilier de luxe en familleu003c/emu003e sur Netflix
Le seul avis qui compte est un podcast de Madmoizelle écrit et présenté par Kalindi Ramphul. Réalisation, musique et édition : Mathis Grosos. Rédaction en chef : Mymy Haegel. Direction générale : Marine Normand.
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