Publié le 26 septembre 2018.
En partenariat avec LVMH (notre manifeste)
Et à la fin, on meurt. C’est si simple, dit comme ça !
Pour Mymy, c’est véritablement aussi simple que ça. Craindre la mort ce serait comme
craindre le soleil qui se lève ou la pluie qui tombe.
Mais pour Juliette, la perspective de disparaître est une véritable source d’angoisse, voire de terreurs nocturnes.
Ce nouveau Sister Sister était donc l’occasion de parler de leurs différentes sensibilités face à l’idée de la mort !
Dans le podcast de cet épisode, tu trouveras le teaser du podcast Confidences Particulières de LVMH, réalisé par Julien Cernobori.
https://www.youtube.com/playlist?list=PLY8-Rr9Qvwqek37gQ3axKpjb4mh681OAF
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Les Commentaires
Mais je n'ai jamais eu peur de la mort. Face à la mort de quelqu'un de proche autour de moi (j'ai perdu ma grand-mère par exemple), j'ai souvent plus peur de ce que vont penser les autres de ma réaction qu'autre chose. Je fais mon deuil à ma façon, et ma façon n'est pas d'aller à un enterrement et de pleurer à chaudes larmes. Je fais mon deuil en faisant une activité que j'ai découvert avec la personne, ou que je faisais souvent avec elle, ou je me remémore des beaux moments passés avec elle, et je me focalise sur la chance que j'ai eu de la connaître. J'ai peur qu'un proche meurt alors qu'on est en conflit. Je déteste, pour cette raison, quitter quelqu'un de proche en étant faché (particulièrement mon mari, si on est un peu en froid, et que je pars au boulot, je vais prendre sur moi et souffler un coup, pour le quitter apaisée, sur des mots gentils, quitte à reprendre la dispute plus tard si on n'a pas réussi à régler le différend).
Je fais souvent référence à ma propre mort, parce que c'est ce qui me drive dans la vie. Je ne suis pas capable de faire des sacrifices longs dans l'espoir d'un bénéfice futur. Je suis capable de faire des choses difficiles et longues, si j'en retire des choses directement (j'ai fait 9 ans d'études et j'ai un doctorat. Mais je n'ai pas fait ces études en me sacrifiant pour mon avenir, je les ai faites parce que ça m'épanouissait de les faire, sur le moment). Me dire "je fais un job que je n'aime pas et qui me rend malheureuse, mais après ce job, je pourrai faire ça grace à l'argent que j'aurai gagné ou grâce à la ligne sur mon CV", je ne peux juste pas. J'ai peur des regrets plus que de la mort. J'ai peur d'avoir perdu du temps en l'investissant dans un truc qui ne se passera pas. Je ne peux m'investir que si je prends plaisir dans l'investissement. Si c'est une souffrance, je ne le fais pas. Et ça choque beaucoup les gens quand j'explique que je fais telle ou telle chose parce que je peux mourir demain écrasée par un bus, et que je ne veux pas avoir perdu du temps et m'être rendue malheureuse pour un futur qui n'existera pas. Dernier exemple en date, quitter mon boulot dans lequel je n'étais pas bien du tout, pour partir en voyage et lancer mon mari dans son activité de photographe. Je ne peux pas rester dans un boulot qui me rend malheureuse en attendant la retraite. Impossible. Ca m'angoisse de me dire que je peux mourir en étant coincée dans une situation qui ne me rend pas heureuse. Je suis restée 1 an dans ce boulot, et c'était vraiment 1 année difficile, à cause de cette peur des regrets, cette peur de souffrir "pour rien".