120 enfants et adolescents victimes, dont 22 enfants français. Les gendarmes de la section de recherche d’Orléans viennent de démanteler deux groupes de messagerie cryptée dans lesquels des hommes se sont échangés plus de 930 000 fichiers pédopornographiques, a révélé France Inter.
Après un an et demi d’enquête, les autorités ont arrêté entre avril 2023 et début février six suspects, des hommes de 36 à 61 ans, selon une enquête de France Inter publiée jeudi 22 février.
Une enquête débutée en 2022
Cette enquête avait débuté en août 2022 après un signalement aux gendarmes du Loiret d’une page internet avec des photos de mineurs, dont certains sont en maillots de bain ou d’autres, dansent de façon suggestive.
Si certaines images signalées flirtent avec la légalité, les enquêteurs s’aperçoivent finalement que la page cache plusieurs groupes de messageries, où certains utilisateurs sont bien plus explicites.
« Une fois que l’on commence à discuter avec ces individus, très rapidement ils vont nous proposer de basculer sur d’autres réseaux sociaux plus discrets ou des systèmes de messageries sécurisées », explique à France Inter Damien, directeur d’enquête. « Certains proposent par exemple de basculer sur le réseau russe ICQ, où les fichiers échangés sont illicites ».
Certains mis en cause se faisaient passer pour des adolescents sur Internet
Les gendarmes se rendent ensuite compte que ces images ne figurent dans aucune des bases de données qui permettent aux autorités de recenser les données pédopornographiques existantes. À ce stade, les 120 victimes recensées sont âgées de 3 à 15 ans.
Dans cette affaire, les hommes interpellés, dont certains sont pères de famille, sont soupçonnés d’avoir commis les viols et agressions sexuelles visibles sur certaines images. Certains sont déjà connus pour des faits similaires et sont soupçonnés de s’en être pris à des enfants de leur entourage, tandis que d’autres, à des prostituées mineures. Certains d’entre eux se sont fait passer pour des adolescents sur Internet, et ont séduit les victimes jusqu’à obtenir des photos dénudées.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.