Article initialement publié le 23 janvier 2013
José et moi-même étions en vacances, et nous nous ennuyions comme des rats crevés – d’ailleurs, nous en étions rendus à regarder Derrick pour tuer le temps, c’est dire.
Alors que nous végétions sur le canapé, nous décidâmes de mettre à profit notre temps libre en découvrant de nouveaux territoires.
« Tiens, si on se mettait à la cuisine du Sud-Ouest ? », m’a dit José d’un ton coquin. « J’sais pas », ai-je répondu, blasée comme Paris Hilton devant un rouleau de PQ en vison.
« Ça ne te dirait pas plutôt qu’on essaie la sodomie ? On a jamais fait, ça a l’air rigolo ». Et c’est ainsi qu’une demi-heure plus tard, nous étions partis, guillerets et allumés comme des guirlandes de Noël, vers le sex-shop le plus proche.
Josée teste la sodomie
Là bas, alors que nous nous chamaillions pour savoir sur quel lubrifiant jeter notre dévolu (José en voulait un lumineux, pour éclairer cette partie de mon anatomie où ne brille jamais le soleil – alors que moi, j’en voulais un goût fraise – histoire d’allier le péché de gourmandise au vice de la luxure), une vendeuse vint à nous avec un petit sourire entendu, en nous demandant ce que nous désirions.
Nous lui exposâmes alors notre but – connaître les joies de Sodome. « C’est la première fois ? » demanda-t-elle d’un air inquiet. Nous lui répondîmes en baissant penaudement le museau.
« Dans ce cas, j’ai ce qu’il vous faut », nous dit-elle, tout sourire. « Pour ne pas avoir trop mal, habituez-vous avec un plug anal : j’en ai une vingtaine par ici, faites votre choix ». Intrigués, nous avons donc fait l’acquisition d’un plug d’une petite dizaine de centimètres, transparent et fait de plastique mou – pas de quoi me forcer à porter des couches jusqu’à la fin de mes jours, donc.
José gère mal le plug anal
À ce stade, j’étais excitée comme une adolescente fan de pop allant à un concert de Justin Bieber : ainsi, sitôt rentrés, nous nous déshabillâmes à la vitesse de l’éclair en jetant nos vêtements aux quatre points cardinaux.
Après avoir déversé la moitié du pot de lubrifiant sur mon intimité, je logeais le plug dans mon fondement et chevauchai ma tendre moitié : jusqu’ici, tout allait à merveille.
Mais soudain, José se décida à triturer le tendancieux joujou (« pour que t’aies plus de sensations », dira-t-il plus tard dans l’espoir que je ne passe pas ses bijoux de famille au Moulinex).
Et là, ce fut le drame : le plug, tel un vaisseau spatial aspiré par quelque traître vortex, quitta le monde visible et alla se ficher dans le terminus de mon intestin, sans que nous ne puissions le rattraper.
À cet instant très précis, je ne savais pas ce qui était le pire : le fait de devoir me mettre à quatre pattes pour que mon tendre coeur vienne récupérer le plug, le fait d’avoir un sextoy coincé dans un endroit peu commun ou le fait d’écrire sur ma feuille de soins quelque chose comme « reconstruction anale suite à l’insertion d’un ustensile dans le rectum ». Je choisis, en désespoir de cause, la première option.
La main dans le fondement de Josée
L’opération a duré dix minutes, les pires de toute ma jeune vie.
José, la main dans mon fondement, criait « Pousse, pousse ! » comme si j’étais sur le point d’accoucher de triplés obèses.
Ce faisant, je ne pouvais m’empêcher de songer à ce qui allait arriver si mon cher et tendre échouait dans sa répugnante mission : je me voyais déjà attendre quatre heures aux urgences, tenter d’expliquer ma douloureuse situation à des internes ébahis, avant que des médecins hilares n’auscultent mon rectum sous toutes ses coutures pour aller récupérer l’obscur objet du pêché.
J’imaginais quelles têtes tireraient mon papa, ma maman et ma tata Eulalie à l’audition de la truculente histoire, en blêmissant de peur.
Au reste, j’avais très mal. Pour récupérer l’odieux engin, José a dû employer plus de la moitié des doigts de sa main droite – je vous laisse faire le calcul – et n’a malheureusement pas pu faire preuve d’une grande douceur.
Au bout de dix minutes d’une lutte acharnée, il a néanmoins réussi à extraire le diabolique plug anal de mon intestin – c’est à ce moment là que j’ai commencé à réaliser l’absurdité de la situation, et à être gagnée par un certain sentiment de honte.
Depuis ? Nous arrivons, avec José, à rire de ce fâcheux épisode. Nous avons abandonné toute idée de toucher de près ou de loin à la sodomie, et nous sommes jurés que nul sextoy ne passerait plus par nos muqueuses respectives. Car l’expression ne dit-elle pas « anus aspirateur ne réagit qu’à la peur » ?
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Note de la rédaction : suite à vos commentaires et vos questions, Josée a complété son témoignage :
Sur l’engin, d’abord : il était, comme je l’ai expliqué, en plastique MOU (ce qui n’a pas aidé), et n’avait, en fait de base, que deux languettes (il ressemblait un peu à ça, mais en plus fin, et avec des « languettes » moins épaisses)
Le plug serait sans doute resté en place si Jojo n’avait pas appuyé dessus (comme un gros bourrin) : et sous la pression et grâce au lubrifiant, les « languettes » (en plastique souple, rappelons-le) ont glissé, faisant que le plug s’est retrouvé dans « l’endroit où ne brille jamais le soleil ».
Ainsi, mon propos n’est pas du tout de faire peur aux madmoiZelles : sachez simplement qu’il ne faut pas prendre le modèle le plus cheap et qu’il faut que votre cher et tendre ne touche pas au dit objet.
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