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Culture

Sélection musicale pour retomber en 2005

De Green Day aux Black Eyed Peas, en passant par Gwen Stefani, voici une playlist pour se replonger dans la piscine pop et révoltée de l’année 2005. Allez viens, on était drôlement bien.

Chez madmoiZelle, on aime la musique comme les frites aiment le ketchup, ce n’est pas un secret. Et ça fait longtemps que ça dure, au moins depuis qu’on est né•e•s. Comme toi, il a bien fallu qu’on se forge une éducation musicale, à coups de tubes radiophoniques et de pop plus ou moins douteuse…

Retour vers le turfu de 2005, donc, avec une playlist garantie 100% tubes, mais avec surtout un pourcentage élevé de nostalgie et d’amour pour les yeux charbonneux et les mèches blondes.

Hollaback Girl – Gwen Stefani

  • C’est qui ?

Le nom de Gwen Stefani disait sans doute quelque chose aux fans de rock des années 1990. Il s’agit en effet de l’ex-chanteuse de No Doubt, groupe dont tu as sans doute « momonné » à l’envie le single Don’t Speak (ben oui, fallait pas parler, donc). Le groupe étant en pause, Gwen Stefani a décidé de voler de son propre survêtement blanc. Hollaback Girl était donc le premier single de cet album en solo, pour lequel la dame n’a pas fait les choses à moitié, puisqu’elle a débauché à l’écriture un certain Pharrell Williams, un mec qui avait plutôt de l’avenir, en somme.

Hollaback Girl, avec son texte mi-parlé mi-chanté et sa rythmique entêtante nous faisait onduler des hanches avec mes copines. On y entend aussi un extrait d’Another One Bites the Dust de Queen ! Si les paroles sont badass, côté clip, le titre est un joyeux hymne girl-power, avec tout ce que la mode des années 2000 a fait de meilleur. Ça danse, ça chante, ça saute dans tous les sens en baggy, bonnet et top au-dessus du nombril.

  • C’est sorti quand ?

Je me répète un peu, mais c’est pas grave, c’est le principe du refrain des chansons pop, toi-même tu sais. Hollaback Girl, sortie en mars 2005, faisait donc partie de l’album Love. Angel. Music. Baby, premier enfant musical de Gwen Stefani, dont le titre serait une référence à ses danseuses venues d’Harajuku au Japon. L’album est arrivé dans les bacs en novembre 2004, et s’est dévoilé à travers d’autres singles, Rich Girl et What You’re Waiting For.

Black Horse And The Cherry Tree – KT Tunstall

  • C’est qui ?

En 2005, tout l’Europe, ou presque, a découvert une quasi inconnue du nom de KT Tunstall. Toute jeune, KT Tunstall a été adoptée par une famille anglaise, et elle a vécu en Écosse et aux États-Unis. Elle a appris la musique pendant sa scolarité, a multiplié les collaborations, et un jour, a débarqué à Londres pour se vendre à une maison de disques. C’est un passage sur la BBC qui a amené aux oreilles du public Big Black Horse And Cherry Tree, et ne l’en a pas décollé pendant un bon bout de temps !

À l’époque, Big Black Horse And Cherry Tree a séduit les foules avec son rythme country inspiré du psychobilly, sa guitare folk saccadée, la voix pêchue de son interprète et ses « ouh-ouh » faciles à imiter. Les paroles, du genre un peu psychédéliques à la Lucy In The Sky With Diamonds, ne voulaient pas dire grand-chose, mais on s’en moquait pas mal tant qu’on arrivait à baragouiner un peu d’anglais. Passer cette chanson en soirée, c’était faire basculer la pièce en mode western, à base de mimes de lasso en groupe.

  • C’est sorti quand ?

Black Horse And The Cherry Tree est un peu le titre qui a porté Eye To The Telescope, le tout premier album de KT Tunstall, sorti en France en mai 2005. Album qui a d’ailleurs vu son succès faire des sauts de cabri une fois que la chanson est arrivée dans le top. Un deuxième single, Suddenly I See, a suivi le premier, mais il n’a jamais caracolé aussi haut que les aventures du cheval noir.

Feel Good Inc. – Gorillaz

https://youtu.be/H8Qp38qT-xI

  • C’est qui ?

Aujourd’hui encore, on ne présente plus Gorillaz. En 2005, Damon Albarn, le leader du groupe Blur, et le dessinateur de BD Jamie Hewlett, qui se cachent derrière le groupe de zombies animés, avaient déjà déversé leur musique électrisante sur les ondes avec le premier disque de Gorillaz. L’invasion s’est poursuivie avec l’arrivée de Feel Good Inc., première introduction à un album tout neuf suitant le gaz qu’il y a dans l’eau. Mais c’est en réalité une tripotée d’artistes qui se planque dans l’ombre du titre, puisqu’on y entend le trio hip-hop De La Soul, et qu’il est produit par un membre des Gnarls Barkley. La chanson parle de s’aveugler pour être heureux•se.

Entre chuchotements sexy et rires nerveux, mon coeur d’ado a officiellement élu Feel Good Inc. chanson idéale pour chalouper avec classe en toute situation, y compris avec un bob sur la tête. Quand au clip, il plongeait les plus imaginatif•ve•s de la classe dans un univers post-apocalyptique, qui mêlait astucieusement animation 2D, images de synthèse et extraits de vidéos. 2D, Murdoc Niccals, Russel Hobbs et Noodle, les membres virtuels de Gorillaz, étaient là aussi. Bref, un espèce d’ovni assez fascinant pour l’époque.

  • C’est sorti quand ?

Feel Good Inc. a donné le ton de l’album Demon Days, sorti en mai 2005, dont il a été le premier extrait. L’opus, tout plein d’incitations à aller se dandiner sur le dancefloor, a fait un gros gros carton à travers toute la planète, probablement parce que les chansons, elles, ne l’étaient pas (en carton)(tu l’as ?).

Don’t Phunk With My Heart – Black Eyed Peas

  • C’est qui ?

2005, douce époque pour les Black Eyed Peas qui étaient au sommet de leur gloire, pas encore sur le toboggan glissant de l’électro, et pas encore sur un retour hip-hop triomphant. En 2005 donc, les pois aux yeux noirs poursuivaient leur randonnée sur les sentiers du top 50, et arrivent avec Don’t Phunk With My Heart

. Le titre contient pas moins de cinq samples d’autres chansons et a valu des prix a ses interprètes Will.I.Am Fergie, Apl.de.ap et Taboo. Plutôt beau gosse, ce coeur.

Don’t Phunk With My Heart est une chanson dans laquelle une femme demande à son ego de ne pas trop se payer la tête de son coeur, et de prendre une décision sur leur relation, rapport qu’elle ne déconne pas exactement sur le sujet. Si on l’avait deviné à son titre, à l’époque, c’est surtout les boucles de la voix de Fergie et le rap dynamique qui entraînaient les foules. Comme toujours avec les Black Eyed Peas, le clip faisait le show, en l’occurrence celui d’une parodie d’émission télévisée, présentée par un Will.I.Am barbu ; la chanteuse y teste différents prétendants, dans un esprit kitsch et très « à l’américaine ».

  • C’est sorti quand ?

Allez viens, on fait du pèz, semblaient dire Will.I.Am et ses potes en ce temps-là, temps où Don’t Phunk With My Heart, enfant d’avril 2005, a lancé les paris sur Monkey Business, album débarqué dans les bacs en mai 2005. Suivront les singles de Pump It, Don’t Lie ou encore My Humps, qui ont fait de ce business un joli cocktail juteux.

Bad Day – Daniel Powter

  • C’est qui ?

Les années 2000 ont consacré le mythe du chanteur-lover à la voix aigüe, rasé de près et adepte du bonnet. Après James Blunt qui clamait que tu es belle, c’est vrai (et a avoué l’avoir regretté plus tard), le nouveau représentant de cette espèce s’appelait Daniel Powter. Ce chanteur canadien a posé le pied tranquillement sur la terre des hits musicaux avec Bad Day, une ballade pop-rock un peu simplette. Quelques notes de piano, un refrain pas difficile à retenir, une voix qui ne dérange pas les ménagères, le titre avait tout pour plaire au plus grand nombre. Il a d’ailleurs servi de fond musical à une publicité pour Coca-Cola !

Bad Day fait partie de ses chansons dont on savait au fond de nous-mêmes qu’elles n’avaient pas révolutionné le monde de la musique, mais qu’on fredonnait un peu machinalement. Puis avec énervement, en s’apercevant que le « ’cause he had a baaaad daaay » bêlait seul dans l’inconscient de nos esprits. Le clip aussi est calibré pour la bluette : il suit en parallèle la journée d’un homme et d’une femme, qui vivent les mêmes désillusions, se croisent dans le métro, et finissent par se retrouver sous un parapluie.

  • C’est sorti quand ?

Bad Day a permis au deuxième album de Daniel Powter, un disque éponyme, de s’implanter un peu partout dans les tympans, à compter de l’année 2005. En est sorti un autre single, Jimmy Gets High TonightLa suite de la carrière musicale de Daniel Powter semble avoir un peu quitté la lumière de ce mauvais jour, et je ne sais trop quoi en penser.

Caravane – Raphael

  • C’est qui ?

Il y a dix ans, la France aussi jetait un oeil à des talents qui allaient nous susurrer à l’oreille plus d’une décennie. Et parmi eux, Raphael, avec sa voix d’adolescent, ses mèches rebelles, et son air de poète maudit, venait d’arriver dans le paysage avec Sur La Route, un duo avec Jean-Louis Aubert, ex-chanteur de Téléphone. Mais fi de l’ombre de l’aîné : Raphaël a véritablement pris son envol avec Caravane, sacrée meilleure chanson aux Victoires de la musique l’année suivante. C’est l’histoire d’une fuite vers l’avant, contée par une voix traînante et une guitare à la fois entraînante et nostalgique, qui a séduit le public. Méga tube et larmes sur les joues assurées.

Caravane s’accompagnait d’un clip hivernal sans fioritures. Le chanteur y jouait de la guitare à une jolie blonde, sa compagne Mélanie Thierry, tandis que tombait la neige sur leurs nez rougis, et finissait par la prendre dans ses bras. Bref, c’était un accroche-coeurs à romantiques, et j’avoue que la radio familiale s’est parfois laissée prendre au jeu, tandis que mon esprit vagabondait un peu comme une roulotte. « Touloutoutoulou », comme qui dirait.

  • C’est sorti quand ?

Quand les ondes ont fini de nous matraquer la pourtant légère caravane, on a découvert l’album de Raphaël du même nom, sorti en mars 2005, dont la chanson est extraite. Caravane a poursuivi sur sa route mélancolique pour amoureux graciles, avec les titres Dans 150 ans, Ne partons pas fâchés, et le plus engagé Schengen.

À lire aussi : Cinq artistes francophones qui manquent à ma vie

Wake Me Up When September Ends – Green Day

  • C’est qui ?

Si le charisme de Green Day, groupe de punk rock composé de Billie Joe Armstrong, Mike Dirnt et Tré Cool, n’était plus à prouver, 2005 a pourtant été un tournant symbolique pour leur notoriété, mais aussi leur reconnaissance publique et critique. Après quelques hymnes rock menés batterie battante, Green Day a sorti le single de Wake Me Up When September Ends (ça tombe curieusement bien d’en reparler, puisqu’on arrive en octobre). Plus pop, le titre tranchait pas mal avec ses compagnons de route, et son introduction à la guitare acoustique aussi.

Wake Me Up When September Ends, c’est la chanson triste dont on voulait tous qu’elle soit la nôtre, celle que les puristes de la cour du collège, quelques mois avant sa sortie en single, déclaraient supérieure à Boulevard Of Broken Dreams, devenue trop mainstream depuis que NRJ la passait à l’heure du goûter. Billy Joe Amstrong l’a écrite en hommage à son père décédé.

Côté clip, Green Day avait mis le paquet et les violons pour te tirer des larmes de bébé crocodile. En sept minutes de vidéo, tu voyais un couple, incarné par Jamie Bell et Evan Rachel Woods, se faire de belles promesses en pensant à l’amour qui allait se faner, être heureux ensemble, puis se déchirer lorsque le garçon prenait la décision d’aller à la guerre. Sur fonds d’images d’explosion, les guitares saturées de Green Day révélaient tout leur potentiel dramatique. Difficile, aussi, de ne pas y lire une évocation du 11 septembre et de la guerre en Afghanistan…

  • C’est sorti quand ?

Wake Me Up When September Ends est l’un des fiers camarades de la flopée de tubes issus d’American Idiot, l’album concept sous forme d’opéra rock de Green Day, qui critiquait notamment la politique de George W. Bush, ancien président des États-Unis.

Et toi, quels titres de 2005 gardes-tu dans tes playlists ?


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Les Commentaires

24
Avatar de Miss Cilou
5 octobre 2015 à 13h10
Miss Cilou
C'est drôle de voir que comparée à toutes les Madz moi j'avais à peine une conscience cette année là. Pour la plupart vous étiez au collège (ce qui reste relativement jeune pour moi), pour ma part j'avais à peine 7 ans. Mais Gorillaz j'adorais, Green Day ma tante avait tous les albums et écoutait en boucle ce qui fait que je connais les chansons par coeur, les Black-Eyed-Peas c'était ma copine qui écoutait. Mais ce que j'écoutais le plus (car merci à mes parents il y avait toujours de la musique à la maison) c'était Depeche Mode, les Red Hot Chili Peppers, Indochine, Placebo, Pascal Obispo ou encore U2, bien qu'ils ne fassent pas partie des groupes ayant fait des chansons à succès cette année.
Mais ce que je regrette c'est de voir qu'il y a des groupes que j'aime maintenant (Arctic Monkeys, Fall Out Boy) et que je ne savais même pas qu'ils existaient.
Contenu spoiler caché.
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