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New York, New York… Un nombre impressionnant de mes groupes préférés viennent de cette ville, et il continue d’en émerger toutes les deux semaines. Je n’y suis jamais allée, je ne connais pas vraiment son histoire, je ne sais donc pas trop pourquoi elle donne naissance à une telle effervescence culturelle, pourquoi elle est un laboratoire de création incroyable, mais rien que pour ce qu’elle me donne à entendre, j’aime cette ville !
Cette playlist est donc une sorte d’hommage, dans laquelle chaque chanson fait référence à la Grosse Pomme, soit expressément, c’est-à-dire dans le titre, soit plus discrètement, c’est-à-dire en situant l’histoire qu’elle raconte à New York.
1) “Respiration” (la respiration en question étant celle de New York) fait partie de mon top 5 des chansons de rap. Fait intéressant, elle plaît même à ceux et celles qui ne sont pas habituellement fans de rap. Elle est extrait du premier album éponyme du duo de Black Star formé par Mos Def et Talib Kweli, sorti en 1998.
2) “Take the A Train” est un standard du jazz de Duke Ellington, accompagné ici par Ella Fitzgerald, qui est la chanson officielle de la ville de New York. C’est une célébration du A Train, qui est le service de métro de la ville.
3) Extrait de l’album de reprises Jukebox, “New York”, dont le titre original est “New York, New York” (ça change tout), et qui avait était écrite et composée pour le film du même nom de Martin Scorsese, interprétée à l’origine par Liza Minelli. Je préfère celle de Cat Power.
4) Une des chansons qui a fait des Strokes l’un des groupes majeurs du début du siècle, extrait de l’album Is This It. Juste génial. “New York City Cops” a été supprimée de l’édition américaine de l’album, sorti aux Etats-Unis 1 mois après les attentats du 11 septembre, à cause de la ligne : “New York City Cops, they ain’t too smart”, ce qui aurait pu paraître irrespectueux étant donné… tout ce qu’on sait.
5) Interpol rendent hommage, à leur manière (“the subway she is a porno / the pavements they are a mess / but New York cares”), à leur ville, “NYC”, extrait de leur premier album Turn On the Bright Lights.
6) Impossible de ne pas mettre une des noooombreuses chansons des Ramones, groupe emblématique de New York, dont l’histoire se situe dans leur ville. En l’occurence c’est au coin de la 53ème et de la 3ème avenue, coin que Dee Dee Ramone avait l’habitude de fréquenter. Je vous laisse deviner quelles genres de personnes arpentaient ces trottoirs à cette époque. Extrait de leur premier album culte.
7) Le grand Serge Gainsbourg, dans 69 Année Erotique, nous donné sa vision de la Grosse Pomme. Apparemment il a été impressionné.
8) Cette chanson est une déclaration d’amour à la ville par Michael Stipe de REM. Il l’a écrite en survolant la ville, est comme Gainsbourg, il a été tellement impressionné qu’il en a fait une chanson (“leaving New York is not easy”).
9) Changement de registre avec les Sex Pistols et cet extrait de leur album Neverming the Bollocks (titre qui, j’aime à la rappeler, peut se traduire par : On s’en bat les couilles), plein de sarcasmes en tous genres.
10) Coooomplètement différent, la sérénade de Bruce Springsteen dédiée à une de ses villes de coeur. C’est la plus longue chanson du Boss (oui, c’est ce genre de faits qui fait bien lors des dîners), 9′53″.
11) “Miss You”, parce qu’il fallait une chanson des Rolling Stones. Celle-ci se déroule aux alentours de Central Park (“I’ve been walking in Central Park / Singing after dark / People think I’m crazy”), comme nombre de chansons des Stones, comme “Shattered”, “Heartbreaker” ou “Harlem Shuffle”.
12) Une chanson de Noël par les Pogues et Kirsty MacColl, extraite de l’album If I Should Fall from Grace with God. Très souvent considérée comme la plus belle chanson de Noël de tous les temps.
13) Extrait du dernier album de Louise Attaque, A Plus Tard Crocodile, “Manhattan” est un hommage au célèbre quartier, et accessoirement ma chanson préférée de l’album.
14) Je n’ai jamais compris les paroles du “New York City” de T. Rex. Peut-être pourrez-vous m’aider : “Did you ever see a woman / Coming out of New York City / With a frog in her hand”. C’est trop glam pour moi je crois !
15) Le clip de “New York, New York” par le chanteur de country alternative Ryan Adams a été filmée 4 jours avant le 11 septembre 2001. Timing horriblement bon.
16) Et là j’me dis que l’enchaînement avec “NYC’s Like A Graveyard” (littéralement : NYC est comme un cimetière) n’est pas du meilleur goût. Pire : l’album des Moldy Peaches dont est extrait cet chanson est sorti… le 11 septembre.
17) Oublions les attentats avec la voix de velours de Gil Scott-Heron et “New York City”, extraite de l’album It’s Your Love. Le poète a été très marqué par la ville, dans laquelle il a longtemps vécu (et vit peut-être encore, il n’a que 59 ans), notamment dans le quartier multi-ethnique et multi-culturel de Chelsea, à Manhattan. Ce mec est une des figures les plus importantes de la musique américaine, je vous en parlerai plus longuement bientôt.
18) Public Ennemy, le plus grand groupe de rap de tous les temps (allons-y gaiment), est aussi le groupe de rap emblématique de New York et s’attaque ici au New York Post, qu’ils accusent de faire mal leur boulot quand il s’agit d’événements mettant en cause des afro-américains.
19) On change cooomplètement de registre (à 800°) avec les Anglais de Pet Shop Boys et “New York City Boy”, extraite de l’album Nighlife sorti en 1999. Pur morceau de pop dansante qui fit un carton gigantesque à l’époque.
20) Il y a débat sur l’emplacement de la 4ème avenue dont parle Bob Dylan dans “Positively 4th Street”. J’aime à penser qu’il s’agit de celle de New York, qui se trouve dans le quartier de Greenwich Village à Manhattan, où Dylan vécut, berceau de la scène folk du début des années 1960. Comme pour presque toutes les chansons de Dylan, on pourrait dire beaucoup de choses. Pour résumer, Dylan s’amuse de cette fameuse scène folk qui s’est énervée lorsqu’il est passé d’une folk acoustique à une folk électrique. En effet, cette chanson est extraite des sessions d’enregistrements de l’album Highway 61 Revisited, qui voit passer Dylan de ce qui était à l’époque le côté obscur de la musique : l’électrique, avec comme accompagnateur un certain Mike Bloomfield.
21) Extrait du double-album …Nothing Like the Sun (1987) de Sting, “Englishman In New York” a pour personnage Quentin Cripp icône gay anglaise.
22) Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page nous balancent un classique du blues : “New York City Blues”, extrait de l’album Having A Rave Up, paru en 1965 (qui est d’ailleurs plus une compilation qu’un album).
23) Extrait de Rain Dogs, le “Dowtown Train” de Tom Waits a été repris ave plus de succès par Rod Stewart et Jeff Beck, mais je préfère d’assez loin celle-ci.
24) Encore un groupe emblématique de New York, Blondie, et ce titre, “Call Me”, leur plus gros succès. Il ne me semble pas qu’ils fassent référence à New York dans les paroles, mais le clip de la chanson met en scène un taxi driver new-yorkais, une des figures emblématique de la Grosse Pomme, ce qui vaut à la chanson de se retrouver dans cette playlist.
25) Ok, je vais pas dire “emblématique” encore une fois. Disons… symbolique. Le Velvet Underground représente toute une époque, dont New York était la capitale. Il s’agit dans cette chanson de Lou Reed attendant son dealer dans une rue de New York. Oui, ça paraît nul comme ça, mais mis en chanson, ça donne quelque chose de cultissime, paru sur l’album The Velvet Underground & Nico.
26) Ecrite par un Paul Simon laissé tout seul à New York par Art Garfunkel parti tourné un film au Mexique, “The Only Living Boy in New York” fait aussi partie de la bande-originale de l’excellentissime film Garden State, de et avec Zach Braff (JD dans Scrubs !).
27) Extrait de Stories From the City, Stories From the Sea, le deuxième plus gros succès de PJ Harvey, ma rockeuse préférée, “Good Fortune” se déroule à New York, dans les quartiers de Chinatown et Little Italy.
28) “Spanish Harlem”, qui est le nom du plus grand quartier latino de New York, est aussi une chanson écrite par Phil Spector et Jerry Leiber, reprise ici par la voix d’or d’Aretha Franklin.
29) On revient à Lou Reed avec “Walk On the Wild Side”, son plus gros succès, qui met en scène plusieurs personnages traversant la ville de New York. Drogues, transsexualité, gigolos, fellations, on est bien dans l’univers d’un des plus célèbres New-Yorkais.
30) Comment terminer cette playlist autrement ?
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