S’il y a bien une chose que je déteste, ce sont les questions « pour faire connaissance » du genre « Quel est ton film préféré ? ».
Une partie de moi (celle qui aime le cènèmèèèèh) veut répondre « J’adôôôôôôôre The Fountain, la fresque onirique de Darren Aronofsky », une autre a envie d’encenser Zoolander et la troisième de trouver un juste milieu en vantant les mérites de La famille Tenenbaum. Vous savez, c’est comme tous ces gens qui ne regardent « jamais la télé, enfin, sauf ARTE de temps en temps ». CES MENTEURS.
VOUS REGARDEZ CRISTINA CORDULA COMME TOUT LE MONDE, ON LE SAIT
Du coup, aujourd’hui, j’arrête de faire ma maline et de sortir des références culturelles aussi obscures que la fourrure de mon chat débile. Aujourd’hui, j’assume pleinement mes plaisirs coupables.
C’est parti.
Dan Brown ou la littérature pop-corn
Les livres, j’aime bien ça. J’ai mes auteurs préférés, toujours un Kindle dans mon sac et je râle à foison contre les adaptations ratées. Pourtant, s’il y a bien un auteur pour lequel je garde ma passion secrète, c’est Dan Brown.
Marketing éditorial tout en subtilité
Dan Brown a déjà deux adaptations au compteur, Le Da Vinci Code et Anges et Démons. Oui, j’ai vu ces films. Trois fois. Chacun. Laissez-moi.
Ses best-sellers se suivent et se ressemblent : sous couvert d’un mystère plus ou moins historiquement prouvé, à base de sociétés secrètes et de religion, on part en voyage façon jeu de piste pour aboutir à une révélation du type « en fait, Audrey Tautou eh bah c’est le Graal », gardée secrète par notre courageux héros pour garantir la paix mondiale. Une révélation qui ne sert à rien, donc, puisqu’elle n’aura jamais de conséquences : elle ne sert qu’à clore l’histoire.
La critique principale faite à Dan Brown, c’est qu’il donne des informations erronées et modifie des faits historiques pour les faire coller aux théories du complot formant souvent la trame de ses bouquins. Pour le coup, je ne suis pas d’accord avec cet argument… C’est de la fiction, donc c’est romancé ! Ce n’est pas exactement la faute de l’auteur si certain-e-s croient dur comme fer aux aventures de Robert Langdon et se mettent à voir les Francs-Maçons derrière chaque recoin.
Non, si Dan Brown est un de mes plaisirs coupables, ce n’est pas parce qu’il transforme la Pyramide du Louvre en sanctuaire pour le corps de Marie-Madeleine (attendez, je ris trop, je reviens) : c’est parce que ses livres ne sont pas vraiment bons ! C’est la même chose à chaque fois, ce n’est pas très bien écrit, c’est toujours un héros masculin suivi par une courageuse femme tombée sous son charme… Bref, c’est un peu insipide. Mais comme il y a des soirs où je me bâfre de nouilles au beurre et au poivre, eh bien il y a des dimanches aprèm où je dévore un Dan Brown.
Digestion facile et rien de compliqué, c’est aussi ça la vie !
Avril Lavigne et autres billets sans retour pour les années 2000
J’ai grandi avec le câble, donc le plaisir suprême de me transformer en patate trop cuite enchaînant les clips sur MTV et MCM — ce qui m’a privée d’autres plaisirs culturels coupables potentiels, du style Hélène et les garçons ou Hartley coeur à vif, mais là n’est pas la question. Du coup, j’en ai bouffé de la vidéo musicale, de plus ou moins bonne qualité.
Alors certains soirs, avec ma petite soeur, on se fait une session rétro, et c’est sans aucune honte qu’on enchaîne des titres pas toujours très très bons, mais foutrement efficaces. En chantant. Fort et mal. Évidemment.
HEY HEY YOU YEAH I KNOW THAT YOU LIKE ME
https://youtu.be/nzY2Qcu5i2A
HA HA – HA HA
https://youtu.be/xkD9hsHS8fU
LA CULTURE DE LA BETTERAVE !
« Il a un soupçon du charme d’Aston Kutcher, il a la folie de Barney dans How I met your mother, il a le côté romantique d’Edward dans Twilight… » et moi j’assume pas trop et je chante faux
IF I COULD THEN I WOULD
Le jour de mon mariage je vais me bourrer le pif et essayer de chanter comme Shaggy. On va bien rire.
Les Reines du Shopping ou la télé-réalité la plus agaçante du monde
Pour bien comprendre pourquoi je déteste regarder Les Reines du Shopping, il faut savoir deux choses :
- La télé-réalité a tendance à me brouter sévère
- Ma vision de la mode s’arrête à : un t-shirt plus ou moins rigolo/cool sur un jean ou un short
Du coup, regarder cinq femmes faire du shopping jour après jour, avec commentaires cinglants et voix-off insupportable, ça devrait vraiment me casser les ovaires. Et ce ne sont pas les éternels conseils de Cristina Cordula (qu’on connaît par coeur après dix épisodes maximum) qui vont me faire regagner ces vingt minutes de vie.
Le principe est simple : on a un groupe de cinq femmes qui, chacune à leur tour, vont faire du shopping pendant quelques heures avec un budget limité, des boutiques imposées et un thème, qui n’est malheureusement jamais « McDo gueule de bois du 1er janvier à 15h » ni « festival de trance arrosé d’acide et de MDMA ». Ensuite, elles se jugent mutuellement, la candidate du jour défilant devant ses opposantes occupées à juger si « elle est dans le thème », si « ça ne fait pas vulgaire » et si elle n’a pas commis d’affront galactique du genre « oublier le sac » ou « faire sa mise en beauté soi-même comme une paysanne du Moyen-Âge ». Pour finir, tout le monde donne une note sur dix.
À la fin de la semaine, cette bonne vieille Cristina se pointe, analyse le shopping, les fautes de goûts (et les affronts galactiques du genre « oublier un sac »), donne sa note, fait la moyenne de toutes les notes… et voilà, on a une nouvelle Reine du Shopping qui rentre chez elle avec de l’argent, bisous, à lundi.
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C’EST INSUPPORTABLE. Le générique dure trois plombes, la voix-off est méprisante et carrément irrespectueuse, les conseils tournent en rond (si tu es grosse cache tes formes, si tu es vieille cache tes bras), et c’est juste franchement chiant de regarder une inconnue faire du shopping.
Mais voilà, il suffit de cinq minutes pour que je sois accrochée et que je me mate toute la semaine en replay. L’esprit humain est faible, et le pouvoir de Cristina est sans limites.
Incognito, le film-avec-Bénabar
Incognito est une comédie française avec Franck Dubosc, dans laquelle une star de la chanson, qui doit tout aux morceaux composés par un ami disparu, tente de cacher sa situation à celui-ci, revenu pour quelques jours à Paris et…
Bon, ok. Incognito c’est principalement le film avec Bénabar, là.
https://youtu.be/-5M3F_gL5hg
Je ne connais personne ayant vu ce film, à part bien sûr ma petite soeur, compagne de tous mes mauvais goûts, et moi-même. Et on l’a pas juste « vu », hein : on l’a regardé environ seize fois et on l’a même montré à Faye, ancienne OrchestreuZ de passage chez nous. On sait recevoir.
Incognito est une petite comédie française qui ne paie pas de mine, mais que voulez-vous : je la trouve sympathique ! Bénabar se défend niveau jeu d’acteur et fait preuve de pas mal d’autodérision, Frank Dubosc (qui n’est supportable qu’à petites doses) fait un très bon personnage secondaire passionné de mime qui joue à la Wii cul nu, et feu Jocelyn Quivrin est assez cool en hippie ayant trouvé sa voie en Inde.
Y a même François Damiens en guest-star, alors que demande le peuple ?
Fatal, le pire du pire de mes plaisirs coupables
Je vous ai gardé le meilleur pour la fin, le film que j’ai vu trente-huit fois en rigolant aux mêmes blagues à chaque fois, et que JE N’ASSUME ABSOLUMENT PAS.
La tête des gens quand je dis que j’adore Fatal.
Fatal est un long-métrage de et avec Michaël Youn, dans lequel il ressort son personnage de rappeur débile Fatal Bazooka. En lutte contre la nouvelle sensation électro-pop, Chris Prolls, incarné par Stéphane Rousseau, Fatal voit sa carrière s’effondrer lorsque son rival révèle sa vraie identité au public. Ayant perdu toute street-cred, Robert Lafondue, de son vrai nom, retourne chez lui, en Savoie, en quête d’identité.
Si vous avez tout bien lu, vous saurez que j’ai grandi avec des clips plus ou moins bons, et ce que j’aime dans Fatal, c’est que ce film est une énorme satire parodique du monde de la musique française, entre un faux Raphael, une fausse Vitaa et des paparazzi aux dents longues qui ne reculent devant rien pour des scoops juteux.
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Cela dit, j’admets bien volontiers que les blagues sont lourdes, que Michaël Youn est loin d’être le meilleur acteur de sa génération et que le final du film mérite mille facepalm, mais que voulez-vous ? Aujourd’hui, je l’avoue, tout haut : oui, je kiffe Fatal. VOILÀ.
Allez, me laissez pas seule : c’est quoi, vos plaisirs culturels coupables, à vous ?
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Les Commentaires
Oui, oui, la série adaptée des bouquins bien gnangnan sur les chevaux que tout.e gamin.e trop fan des chevaux kikoulol doit connaître...
(Mais en vrai c'est vraiment pas mal !
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...
Non.
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...
...
Si.)