Quel est le meilleur moyen de se mettre en rage dès le saut du lit ? SPP, grincheuse matinale devant l’éternel, liste les pires façons de se réveiller pour vous.
Publié initialement le 14 mai 2012
Avec le flashmob danois dont nous vous parlions la semaine dernière, nous avons découvert qu’un des meilleurs moyens de commencer une journée dans la joie et la bonne humeur était probablement de se faire surprendre dans le métro par un orchestre.
Mais prenons le contrepied de cette expérience forte en bonheur auditif et en émotions pour se demander quel est le meilleur moyen d’avoir envie de tout envoyer péter au saut du lit.
Bruce Banner vient de se faire réveiller par sa voisine du dessus chantant du Rihanna et ça le met d’une humeur peu jouasse.
Chercher un truc alors qu’on est à la bourre
Maintes et maintes fois, il m’est arrivé de me souvenir pendant les quelques heures minutes secondes qui séparent mon réveil de mon lever qu’il fallait absolument que je trouve quelque chose.
Une carte vitale ou un chéquier avant d’aller à un rendez-vous chez le médecin, les notes d’un cours à rendre à une copine, une fringue, une balayette ou qu’importe. Ce fut encore le cas ce matin quand je me suis mise en quête d’un bustier conforme à mes traces de coups de soleil qui me permettraient ainsi d’éviter de hurler de douleur en enfilant un débardeur à bretelles.
Quelque soit l’objet que nous cherchons, il va sans dire que la tête dans le pâté inhérente à la tentative d’émerger ne nous aide pas et nous finissons bien souvent à déballer le contenu de nos tiroirs en hurlant des insanités dans le style de :
« Aaaaah son père la p*te p*tain de bordel de m*rde de raclure de bidet je te retrouve je te déglingue je te brûle et je te sodomise avec une râpe à fromage ».
Résultat : que tu trouves l’objet de tes recherches hystériques ou non, tu en ressortiras avec de la sueur plein le front et les aisselles, une mauvaise humeur chevillée au corps pour la journée et une chambre tellement en bordel que ça frise l’oeuvre d’art contemporain, comme pourrait en témoigner cette photo prise dans ma chambre ce matin même.
Chambre que tu es bien évidemment obligée de ranger en ronchonnant.
Se réveiller malade
Tu t’es couchée fraîche, pimpante et en forme et tu te réveilles avec le nez plein d’une substance s’apparentant à une pâte de chewing-gums passés au micro-ondes. En outre, ta voix est à peu près aussi éraillée que celle de la finaliste malheureuse de The Voice dont j’ai oublié le nom* (le sens du rythme et le sourire Colgate n’étant malheureusement pas fournis avec le rhume).
Tes quintes de toux t’empêchent de prononcer une phrase de plus de trois mots sous peine de te faire passer pour le pote asthmatique de Malcolm et tu te vidanges les cavités nasales toutes les trois secondes, donnant ainsi à ton nez une jolie teinte rosée annonçant une irritation imminente.
C’est presque toujours le matin, au réveil, que l’on se rend compte qu’on a une nouvelle rhino-pharyngite. J’appelle ça la malédiction de la contamination nocturne et j’hésite de ce fait chaque soir à me laisser emportée par les bras de Morphée.
(*Faux : j’ai tout regardé en replay et je la follow même sur Twitter, je regarde toutes ses photos sur Instagram et je peins mes iris en noir sur Paint pour faire comme elle mais hé, je suis de mauvaise foi et je veux garder un certain standing de fille qui ne jure que par Arte et France 5 alors faites comme si vous n’aviez pas vu cet astérisque, ok ?)
La pénurie
Que tu sois plutôt chocolat, thé ou café, porridge, céréales, biscuits, tartine de rillettes ou andouille de vire au barbecue, il vient toujours un matin où tu n’as pas pensé à faire le ravitaillement et te trouves obligée de te passer de ton petit-déjeuner préféré, commençant ainsi la journée sans ton carburant habituel.
C’est fâcheux puisque ça ne présage rien de bon pour le reste de la journée tant le ravissement du palais au saut du lit a une grande influence sur l’humeur globale.
Se réveiller une deuxième fois
Que celle à qui il n’est jamais arrivé d’éteindre le réveil, de se retourner dans son lit et de se réveiller en s’étirant lascivement une heure trente plus tard me jette le premier saucisson sec : on peut difficilement faire pire en matière de réveil stressant dans le sens où ce type de désagréments arrive bien évidemment au pire moment (le jour d’un rendez-vous professionnel ou d’un examen, par exemple).
Ce qui ajoute à l’agacement des sentiments tels que la culpabilité et la haine de soi, être défaillante à cause d’une panne de réveil étant à peu près aussi frustrant que de se retrouver devant une assiette de couscous qu’on est bien incapable de manger à cause d’une gueule de bois carabinée.
Personnellement, pour m’éviter à l’avenir ce genre de loses, j’ai pris l’habitude de dissimuler les jours où j’ai un impératif inévitable un réveil mécanique Buffalo Grill dans un coin de ma chambre pour m’obliger à me lever.
(C’était le bon tuyau de Mamie Pierre-Pernaut).
Se faire réveiller par autrui
Les plus doux des réveils sont ceux qui viennent de nous-même. En ce sens, il est difficile de garder son sang froid lorsque nous sommes arrachées à notre sommeil par un évènement extérieur du type :
- Voisin qui tond sa pelouse
- Chiens hurlant à la mort
- Dulciné(e) passant l’aspirateur à dix centimètres de notre oreille,
- Facteur qui s’est trompé d’étage et sonne chez nous par erreur pour apporter le nouveau catalogue Willemse a priori destiné à ton sexagénaire de voisin.
Se faire réveiller par autrui reste en effet la meilleure façon de commencer la journée dans les plus mauvaises conditions tant cela bouleverse notre cycle naturel.
En soi, on pourrait également en déduire que le fait même d’avoir un réveil sonnant tous les matins de la semaine à heure fixe est une aberration anthropologique.
Malheureusement, s’il est de bon ton de savoir s’indigner de nos jours, je ne suis pas sûre que ton/ta patron(ne) apprécierait que tu revendiques ton droit à te réveiller naturellement et à arriver à 13h avec la marque de l’oreiller au bureau.
Se réveiller en se rendant compte qu’on a oublié la chute de son article
Oui parce que j’avais une super idée pour terminer cet article en beauté hier et que ça m’a bien couru sur l’éponge de me rendre compte que je l’avais oubliée en me réveillant.
Alors, quel est à ton avis le meilleur moyen de commencer une journée avec la rage en étendard ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Quand je me réveille en retard et que je n'ai pas eu le temps d'avaler au moins un thé
Sinon, il n'y a pas de raison que je me réveille de mauvaise humeur.