Pink n’a pas la langue dans sa poche. La chanteuse de 42 ans lutte contre la grossophobie, l’âgisme mais aussi le mom-shaming ! Elle est mère de deux enfants — Willow, 10 ans et Jameson, 5 ans — qu’elle a eu avec le champion de motocross Carey Hart.
Dans une interview qu’elle a donnée au magazine People le 23 février 2022, elle se livrait sur les difficultés rencontrées dans son rôle de mère.
En étant mère, bye bye l’intimité
Quand on a des enfants, l’intimité devient bien souvent un lointain souvenir. Mieux vaut en plus ne pas être pudique. Pink l’énonce avec humour à People. L’absence d’intimité a lieu dans la salle de bain :
« Je vais entrer dans la douche et parler à voix haute à moi-même et là, je me retourne et Willow est restée là à me regarder tout le temps. »
Mais aussi et surtout aux toilettes :
« J’essaie d’expliquer à mes enfants que le fait d’aller aux toilettes n’est pas une invitation à une réunion de famille. »
Les moments où l’on peut être seule n’existent plus vraiment lorsqu’on s’occupe d’enfants. Sans pause et sans relâche, dit-on !
Pink en chie et le dit
La chanteuse explique, avec plus de sérieux, se sentir « submergée tout le temps ». Elle précise même :
« Je pleure beaucoup dans mon placard. »
Outch ! On compatit… Elle explique aussi que sa fille est bien différente d’elle et qu’elle peine souvent à la comprendre :
« Je suis une extravertie. Je réfléchis à voix haute et ma fille est une introvertie et je ne sais pas ce qu’elle pense la moitié du temps. »
Pink en a également ras le bol des injonctions sur l’éducation, ce qu’elle appelle la « police de la parentalité » sur Instagram. Les pressions et critiques sont en effet nombreuses sur la Toile. Madame tout le monde en fait les frais mais aussi et plus encore les stars, qui sont plus exposées.
Le fait d’être parent est un vrai taf, prenant et parfois difficile, mais ce type de prises de parole tout à fait sincère rentre dans un mouvement plus large de libération de l’écoute sur les possibles difficultés de la maternité et c’est une très bonne chose.
Même si en plus, nous ne sommes pas toutes logées à la même enseigne. On se doute que la chanteuse doit bénéficier de pas mal d’aide au quotidien !
Une libération de la parole salvatrice
Plusieurs autrices féministes se sont lancé comme défi de mettre un gros coup de pied dans la fourmilière de la maternité lisse et facile et de détruire la vision idéalisée de la mère parfaite qui nous est encore trop souvent proposée. Cette idéalisation crée un décalage perturbant et parfois décevant (il faut le dire !) entre les attentes que l’on peut cultiver et la réalité, une fois que l’on devient mère.
Aux États-Unis, la mannequin Chrissy Teigen ne se prive pas d’exprimer les difficultés qu’elle rencontre dans son rôle de mère et de remettre les pendules à l’heure de ceux qui la critiquent sur son type de parentalité.
En France, la journaliste Renée Greusard, que nous avons interviewée, vient de sortir un livre, Choisir d’être mère, dans lequel elle détaille toutes les galères que l’on rencontre et milite pour un « consentement éclairé à la maternité ».
Illana Weizman, dans son passionnant livre Ceci est notre post-partum, levait les tabous sur cette période complexe et permettait aux femmes de déculpabiliser et de se sentir moins seules.
Plus l’on en sait avant de s’engager dans cette voie, plus le choix que l’on fait sera éclairé et mieux l’on pourra appréhender les possibles difficultés.
Merci à Pink pour cette prise de parole utile ! Ça donnerait presque envie de réécouter ses chansons…
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Image en une : © Pink, All I Know So Far, capture d’écran YouTube
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