La Pineapple express, c’est une variété de marijuana qui t’envoie rapidement au septième ciel. Saul Silver, dealer, est le seul en ville à en avoir. Et quand son client, Dale Denton, laisse tomber son joint sur la route après avoir été témoin d’un assassinat, les deux compères sont sûrs d’être repérés à cause de l’herbe et prennent la fuite.
Tel est le propos un peu loufoque de cette nouvelle comédie qui porte le sceau généralement gage de qualité des Apatow Productions. La nouveauté ici, c’est de plonger tout ce petit monde dans un genre jusqu’ici laissé de côté : la comédie d’action. Meurtre, poursuites en tout genre, explosions et bastons : The Pineapple Express ne laisse aucun ingrédient du film d’action de côté. A ceci près qu’il les assaisonne de bons gros gags écrits par Seth Rogen et Evan Goldberg, cette année aussi scénaristes de la bonne comédie SuperGrave. Tous ne passent pas très bien mais ils portent pour la plupart la marque Apatow qu’on reconnait facilement. Et c’est ce qu’on aime.
Autre nouveauté : David Gordon Green, Américain peu connu mais avec déjà quelques films à son actif, se charge de la réalisation. Malheureusement on ne note pas tellement sa marque. Travailler dans la bande d’Apatow, c’est un peu se fondre dans la masse, ne faire qu’un avec toute cette bande de rigolos.
© Sony Pictures Releasing France
UNE EQUIPE QUI GAGNE
Voir un film de cette bande, c’est un peu comme retrouver de bons vieux copains, avec leurs obsessions et leurs blagues favorites. Le bon copain qu’on retrouve indiscutablement dans The Pineapple express c’est bien sûr James Franco, pour la première fois depuis Freaks & Geeks dans un rôle à sa hauteur. Voir Saul Silver c’est un peu comme retrouver le Daniel Desario de la série, des années plus tard, celui qui nous avait tant manqué et s’égarait un peu dans des rôles surprenants (Spider-Man).
Seth Rogen, James Franco, Craig Robinson, Bill Hader, on les retrouve avec plaisir, avec toujours ces thèmes qui sont leur signature et font le charme de chacune des comédies qu’ils nous offrent. Déconnade à longueur de journée et surtout importance inégalable de l’amitié (voir la dernière scène qui en trois minutes suffit à en faire un bon film) sont les principaux qu’on retrouve dans The Pineapple Express.
Le seul souci, donc, c’est cette surenchère de gags qui ne passe pas toujours bien mais que le genre de la comédie d’action rend nécessaire. C’est ce qui déçoit. On le comprend encore mieux avec cette excellente dernière scène, quand les trois amis déglingués se retrouvent dans un café pour un petit déjeuner et, se remémorant toutes les aventures qui viennent de leur arriver, constatent à quel point ils se sentent proches les uns des autres. C’est clair, les comédies Apatow donnent bien mieux dans le genre intime que dans celui de l’aventure loufoque.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Peut-être sortira-t-il en DVD. Peut-être.