Pilules Bleues, ou une histoire très simple :
un héros sans pouvoir surnaturel, pas Superman du tout, un mec comme n’importe qui, un peu perdu, sans grande volonté, sans raison de vivre, replié sur lui.
Il rencontre une chouette nana, Cati.
Ce n’est pas le coup de foudre, l’histoire se construit comme c’est souvent le cas dans la vraie vie : rencontre lors d’une soirée entre amis, ils se revoient, ils échangent, apprennent à s’apprécier. Il sait qu’elle est mère célibataire, mais son incapacité à s’ouvrir à l’autre fait qu’il ne prend même pas conscience de ce que cela peut signifier.
Et puis au moment fatidique où l’on tombe amoureux, au moins un peu, elle lui annonce qu’elle et son enfant sont séropositifs.
La réaction est un peu lente à venir, mais il veut tenter de continuer l’aventure avec elle.
Petit à petit, il va apprendre, à faire face : la vie des hôpitaux, se protéger au maximum malgré son amour pour l’autre, aimer un enfant qui n’est pas le sien et avoir peur de le voir mourir, l’intolérance plus ou moins affirmée des amis, des médecins et de la famille, l’espoir aussi.
Pas démagogue, l’histoire. Juste simple et belle. De celles qui vous transforment à tout jamais.
Dans cette BD, il n’y a pas seulement de beaux dessins, il y a du réalisme, il y a de l’humour, il y a de la beauté, il y a aussi des bouts de textes magnifiques à en pleurer, et c’est trop rare pour ne pas être évoqué.
Le narrateur est notre héros qui raconte cette belle histoire avec le recul. Il s’agit là à la limite d’un roman illustré plus que d’une BD.
Un roman qui change l’être humain qui s’y plonge.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires