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La pilule contraceptive peut-elle causer des dépressions ?

Une étude danoise suggère un lien entre prise de contraceptif hormonal et dépression… Mais qu’en est-il vraiment ?

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C’est l’histoire d’une évidence. Celle d’un effet secondaire que je préférais ignorer mais que je savais possible. Selon une étude danoise, la pilule ainsi que l’ensemble des contraceptions hormonales augmenteraient le risque de développer une dépression

Enfin, c’est un poil plus compliqué.

Le patch contraceptif doublerait les risques de faire une dépression

Le journal danois JAMA Psychiatry a publié cette information le 28 septembre relayée par NY Mag. Les résultats sont sans appel ; les utilisatrices de pilules ont 1,23 plus de risques de développer une dépression en comparaison avec les personnes qui ne prennent aucune hormone… Et jusqu’à deux fois plus de risques dans le cas de celles qui prennent le patch.

Le Huffington Post a fait des graphiques qui montrent l’évidence de ces chiffres.

lien hormones depression

Et les résultats sont encore plus élevés pour les adolescent•es.

lien hormones depression adolescent

Une étude à prendre avec précaution

L’étude a été effectuées de 2000 à 2013 sur près d’un million de personnes dotées d’un utérus âgées de 15 à 34 ans qui n’avaient jamais fait de dépression auparavant — ou en tout cas, auxquelles on n’en a jamais diagnostiqué.

Une première faille se trouve ici : pour identifier les personnes dépressives, les chercheurs ont utilisé l’équivalent danois des numéros de Sécu afin de croiser les gens sous contraception hormonale et les gens consommant des antidépresseurs

. Mais c’est oublier que beaucoup de dépressifs et dépressives n’en consomment pas, par choix ou parce qu’aucun médecin ne leur en a prescrit.

De plus, cette étude ne tire pas un lien direct entre dépression et hormones. Catherine Monk, professeure en psychiatrie et gynécologie au Columbia University Medical Center, explique au Huffington Post une théorie alternative. La prise de contraceptifs coïncide souvent avec le début de relations sérieuses, ce qui équivaut pour les adolescent•es à un risque plus élevé de peines de coeur et donc de dépression. Cependant l’étude contredit cette thèse.

Elle ajoute :

« Il est également important de noter que la contraception hormonale est parfois prescrite pour traiter les problèmes d’humeur liés aux cycles menstruels. »

Finalement, pas certaine que l’on se retrouve bien avancé•es avec cette étude. Il existe quand même des exemples notamment celui de Natalie Portman qui lors de son discours devant les diplômé•es d’Harvard mentionnait que sa pilule lui a causé une dépression.

Alors, le plus important reste encore et toujours de tester par soi-même, d’écouter son corps et de prendre la contraception qui nous convient le mieux.

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Les Commentaires

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Avatar de Cynefile
13 décembre 2017 à 11h12
Cynefile
Pour ma part, la réponse au titre de ce forum est : OUI. En ce qui me concerne, il y a des avantages (cycle régulier, douleur quasi absente) et des inconvénients à la pillule (dépression, shoot d'hormones, oublis etc). Malgré les avantages que je lui trouvais, j'ai arrêté la pilule à cause de cette humeur dépressive ... ce n'était plus vivable de se sentir mal en permanence sans aucune raison. Comme par hasard chaque fois que j'arrêtais la pilule, le moral remontait en flèche... J'ai dit adieu aux hormones et au mal-être inexpliqué pour dire bonjour au DIU en cuivre. Je suis encore en phase d'adaptation. Bien sûr, comme aucune contraception n'est parfaite, il y a des choses pas folichonnes avec le DIU (mais ça ça varie vraiment en fonction des personnes) : règles très douloureuses alors qu'avant ça allait super à ce niveau là, règles plus longues et abondantes... C'est un choix. Moi , même si ça m'énerve prodigieusement de "subir" une contraception (ouais à la base, moi dans un monde idéal -mais utopique-, j'aimerais me passer de toute contraception et être freeeeeeeee. Ça m'énerve que ça soit considéré comme "normal" de devoir toujours encaisser des effets secondaires, juste parce qu'on est une meuf, que c'est "comme ça" et que la contraception repose pour une large part sur nos épaules dans notre société), je me dit que je préfère avoir un peu plus mal au ventre que d'être psychiquement au 36eme dessous. Pour mon cas, ma santé mentale passe en premier, c'est ma priorité. D'une certaine manière, sans pillule je me sens psychologiquement moi-même, je retrouve ma stabilité émotionnelle.
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