Je ne crains pas ce qui effraie la plupart des gens. C’est un avantage certain. Mais en contrepartie, j’ai une peur maladive d’un tas de choses que les autres considèrent comme ridicules… Mon entourage se moque régulièrement de ces phobies irrationnelles qui me bloquent parfois dans mon quotidien !
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Heureusement, j’ai appris à les contrôler pour ne pas qu’elles me handicapent trop souvent. Voici quelques-unes de mes angoisses les plus étranges et incontrôlées.
Marcher sur les grilles d’aération du métro
Lorsque je marche dans la rue, j’ai plutôt l’air déterminée. J’avance d’un pas sûr pour arriver rapidement à bonne destination. Souvent, les passant•e•s sourient quand je m’arrête net devant une grille d’aération qui se trouve dans le trottoir. Je me mets à la contourner pour ne pas marcher dessus !
Même si je n’ai pas le vertige, j’ai vraiment peur de marcher sur sur ce que je considère comme un sol dangereux, par crainte de tomber dans le vide. Je sais bien que la probabilité que ça arrive est d’une sur un million, mais je ne peux m’empêcher de me dire :
« On ne sait jamais hein… En 1996, dans le journal, ils ont raconté l’histoire d’un mec qui était tombé dedans ! »
Parfois, quand le grillage prend trop de place, je me surprends à marcher sur la route ou à changer de trottoir. Je vois néanmoins que je ne suis pas la seule dans ce cas et que d’autres personnes contournent aussi cet obstacle. Ça me fait plaisir parce que j’ai beaucoup moins l’air d’une imbécile.
La crainte que quelqu’un me regarde à travers la caméra de mon ordinateur
Aujourd’hui, j’ai une révélation un peu gênante à vous faire : j’ai un bout de scotch placé sur la caméra de mon ordinateur portable. Technique qui selon moi empêche les hackeurs de me voir quand je mate un épisode de Game of Thrones en petite culotte.
C’est en regardant des émissions comme Zone Interdite ou Enquêtes Exclusives sur les « dangers d’Internet » que j’ai commencé à flipper qu’on m’espionne.
Je ne suis pas la seule à me protéger des attaques des pirates du Web. J’ai constaté qu’un morceau d’adhésif ornait aussi la cam de certain•e•s de mes ami•e•s (on a dû regarder les mêmes émissions) ! Peut être que c’est de la psychose, ou peut-être que je fais partie des personnes qui ont compris que nous sommes espionnés tout le temps (encore un coup des Illuminati)…
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En attendant de connaître la réponse à ce mystère, je préfère continuer à préserver mon image des regards indiscrets… Au cas où.
L’angoisse des mauvaises odeurs
Personne n’aime les trucs qui puent, évidemment. Mais être confrontée à certaines senteurs peut littéralement me faire paniquer.
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Par exemple, l’odeur du beurre en train de cuire. Je ne supporte tellement pas ça que ça me fait fuir en courant. Beaucoup de monde trouve ce parfum agréable alors qu’il agit sur moi comme une bombe d’insecticide sur un pauvre moucheron. Les émanations de beurres fondu m’écœurent tellement que j’ai fini par en avoir… peur. Je me surprends parfois à frapper à la porte de la cuisine pour demander :
« Tu n’es pas en train de faire fondre du beurre? Je peux entrer ? »
Oui, ça fait rire pas mal de monde.
Il y a aussi une attitude que je ne comprends pas. Qu’est-ce qui passe par la tête de quelqu’un qui vous met quelque chose sous le nez en vous demandant :
« Ça sent bizarre, non ? »
Dans ces moment-là, il y a plusieurs possibilités : soit j’ai le réflexe de frapper la personne sans le faire exprès (et sans lui faire mal bien sûr), soit je me mets à faire une crise de panique.
En général, ça fait beaucoup rire mon interlocuteur qui ne le prend jamais au sérieux… Alors qu’il vient de me mettre un truc non identifié sous les narines ! C’est interdit par la convention de Genève, au moins !
Et vous, c’est quoi vos phobies chelous ?
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Les Commentaires
Je te comprends tellement, je suis aussi trypophobe ! C'est atroce, dès que je vois une photo avec ce genre de petits trous réguliers, j'ai un frisson qui m'envahie, je ne me sens pas bien, et ça me gratte partout. En plus, comme je fais des études de psychomotricité, dans mes cours d'anatomie on a souvent des schémas de coupes de parties du corps humains où l'on peut distinguer les muscles représentés par plein de petits ronds Beurk beurk beurk.
D'ailleurs, la première fois que j'ai regardé les images de trypophobie sur google, ça m'a hanté l'esprit pendant des semaines, je n'arrêtais pas d'y penser. J'ai vraiment cru que je devenais folle.