J’ai un peu peur de l’eau. Dans une piscine, avec des ami·es, ça passe nickel.
Dans la mer et l’océan, en revanche, les vagues me font complètement perdre mon sang froid. Je ne maitrise pas leurs impacts, je ne sais pas super bien nager, je panique si je bois la tasse (parfois je vomis aussi, excellent moment).
Tu comprends que lorsque j’ai eu l’opportunité de partir avec la marque Roxy pour faire du surf, j’ai d’abord décliné. Y a du surf ? Haha, non merci.
Je me voyais déjà pleurer sur ma planche au milieu des vagues, attendant qu’on vienne me chercher en chantant du Corneille.
Tenter de nouvelles expériences, un vrai moteur pour dompter ses peurs
Et puis, et puis… Ce mois de juillet 2018 a été un mois riche en nouvelles expériences, en « premières fois », mêmes toutes petites et peut-être ridicules pour d’autres.
- J’ai fait du stop pendant la course Barcelona Express, alors que ça me rassurait peu
- J’ai visité Avignon et d’autres villes que je n’avais jamais vues
- J’ai monté une tente
- J’ai voyagé avec Charlie (c’est une sacrée belle expérience !)
- Je suis allée à Barcelone, un des rêves de ma vie d’étudiante
Toutes ces aventures m’ont donné envie de poursuivre dans cette énergie de « j’ai peur mais j’y vais ». J’ai pas gravi l’Everest, mais pour moi, ce sont de belles petites victoires.
Alors ok, j’accepte, je vais faire du surf. En route pour Biarritz !
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Le surf, une belle leçon d’humilité et un souffle de liberté
C’est Thomas, de l’École de la Glisse qui nous a encadrées pendant les deux cours de surf. Pour le premier, il est allé droit au but : 10 minutes d’explications, et hop, direction l’eau.
J’étais mentalement très peu prête. En grande cérébrale, je voulais plus d’infos façon cours magistral de deux heures sur la formation des vagues.
Mais Thomas avait raison : arrête de réfléchir Elise, c’est parti ! Le premier jour nous n’avons pris que des mousses, c’est-à-dire les vagues qui ont déjà cassé, et qui ont déjà perdu en force. Pour commencer, c’était parfait. J’ai réussi à me lever plusieurs fois, à rester debout, à surfer et j’ai ADORÉ.
Moi qui n’aime pas la vitesse (même peu, hein) j’étais aux anges, j’avais l’impression que finalement nous nous comprenions, l’eau et moi.
Le deuxième jour, nous sommes allées au large, pour prendre des vraies vagues
. Celles qu’il faut ramer pour pouvoir réussir à choper. Ramer. Avec les bras… C’est DUR. Au bout d’une heure, ma force était clairement retournée sur la plage.
J’ai réussi à me lever, à faire quelques secondes debout, j’ai pris de belles gamelles, mais surtout une immense piqûre de rappel.
Au milieu de cette force qu’est l’océan, on n’est rien. Un tout petit grain de sable qui se fait trimballer, au gré des vagues. Ça aurait pu me refaire paniquer mais curieusement ça m’a apaisée.
J’avais l’impression d’avoir intégré une donnée, de comprendre ma place dans tout ce tintouin.
Le surf, une belle famille de passionnés qui ne demandent qu’à partager
Il y a deux choses qui m’ont indéniablement aidée à dompter ma peur pendant ces cours de surf.
La première, c’est d’avoir un objectif. Je ne suis pas dans l’eau en attendant de me faire engloutir gratuitement. Je suis dans l’eau, pour surfer.
Avoir une planche a été extrêmement rassurant.
C’est une amie, tu peux te reposer sur elle, elle va te porter. Et parfois te revenir en pleine tronche mais c’est un peu ce qui se passe dans toute relation d’amitié, finalement.
Ensuite, c’est d’avoir été si bien encadrée. D’abord par Thomas, notre prof. Il était super enthousiaste, même quand je me tartais au bout d’une seconde. Il m’a même tractée quand mes bras ont pris congé de mon corps à force de ramer.
Zoé, qui nous a aidé à prendre les vagues et qui a hoché de la tête en souriant quand je lui ai dit « wow les vagues sont OUF » alors qu’elles faisaient 50 cm de hauteur.
Et globalement toutes les surfeuses et surfeurs qui étaient dans l’eau avec nous. Ces gens surfent depuis toujours mais étaient aussi ravis que nous quand nous réussissions à nous lever pour la première fois sur la planche.
J’ai baigné dans la bienveillance la plus totale, les gens criaient avec nous, nous encourageaient, nous applaudissaient, nous donnaient des conseils…
Et surtout, il y a un esprit d’équipe qui règne. Nous sommes tous et toute ensemble pour atteindre le même objectif : dompter l’eau.
Avoir moins peur de l’eau grâce au surf et défoncer ses barrières
Je ne me considère pas comme une surfeuse parce que j’ai pris deux cours de deux heures. En revanche, je me sens apaisée.
J’ai réussi a m’amuser dans l’océan, à me faire emporter sans paniquer, et surtout à prendre des vagues, MOI. Quelle victoire !
J’en referai sans hésiter mais toujours encadrée. J’ai repensé à ce que Lisa d’@happy.fit m’a dit dans une interview.
Défoncer ses barrières ça devient addictif. Plus je me dépasse, plus j’ai envie de me dépasser. J’ai envie de péter toutes mes barrières, en commençant par les plus petites, qui sont aussi importantes que les grandes.
T’as bien vu, j’ai noté « monter une tente » dans mes victoires du mois, pourtant ça parait pas ouf ! Mais ça comptait pour moi.
Je suis fière de moi et je t’encourage vivement à commencer à défoncer tes petites barrières à toi. Tu vas voir, ça donne envie d’avancer et de continuer ! Tu commences par laquelle ?
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