Publié le 20 septembre 2018
Aaaaah la bite…
Avant le premier rapport sexuel, ce n’est pour beaucoup de femmes qu’une forme rigolote à tracer du bout du doigt sur un pare-brise sale.
Mais quand la première fois avec un pénis se profile à l’horizon, la dite bite peut prendre des allures plus angoissantes.
C’est plein de plis, le gland est réputé extra-sensible, toucher des couilles demande la délicatesse d’une brodeuse, et puis c’est tout mou, ah non tout dur, euh mi-mou, enfin changeant quoi.
Toucher un pénis, voire le mettre dans sa bouche, voire dans son VAGIN, peut être une source de stress pour qui n’en a jamais possédé.
It’s aliiiiveee !
Je ne parlerai pas ici des séquelles laissées par un évènement traumatique lié au phallus, mais plutôt de cette appréhension qui accompagne toutes les premières fois et qui peut devenir bloquante.
Comment dépasser sa peur de tâter du zboub ?
J’ai peur des pénis… parce que c’est « moche »
Les appareils génitaux féminins comme masculins ne suscitent pas une grande admiration esthétique de l’opinion publique.
Alors la beauté, c’est très subjectif mais je crois qu’il faut surtout recontextualiser le péni.
Un péni n’est jamais juste un péni.
C’est la partie du corps la plus intime de la personne qui vous attire au point que vous vouliez TOUCHER son péni.
Avant de réaliser cela, Marine a mis très longtemps à trouver les zizis attirants :
« Au début je trouvais ça vraiment moche, ce qui ne m’aidait pas vraiment à aller vers la personne de sexe opposé. J’avais un peu une attitude de : c’est bien quand ça rentre, mais jouer avec non merci.
Depuis, j’en ai touché quelques-uns et je me suis rendue compte que je prenais plaisir à découvrir cette partie de mon partenaire qui peut être super sensible, comme mon clito finalement. »
L’anticipation crée aussi la peur.
Dans le dernier épisode de Coucou le Q, une auditrice confiait sa peur de la pénétration. Elle n’avait pas jamais eu d’expériences sexuelles et cette première pénétration qu’elle redoutait n’était qu’une pure idée dans son esprit…
Dans mes cauchemars
Les choses sont plus simples et plus fluides quand, dans la réalité, tu es avec une personne de confiance qui te plaît. Au bout du pénis, il y a une personne, n’oublie jamais.
J’ai peur des pénis parce que c’est nouveau pour moi
Toucher sa propre teucha n’est pas toujours aisé, mais tripoter un zizi est aussi un beau défi quand on en a littéralement jamais vu de si près, comme c’était le cas pour Mymy :
« Toucher un pénis, ça me faisait vraiment peur.
Je n’en avais jamais vu de ma vie, à part un film porno chopé du coin de l’oeil, qui m’avait mise plus mal à l’aise qu’autre chose.
Je n’ai pas de frère, j’ai grandi dans une famille pudique, tout le corps masculin était pour moi une immense inconnue. »
La première fois que j’ai passé le balai, j’avais l’air d’une poule qui a trouvé un couteau. La première fois que j’ai tenté de branler une bite, ça ne devait pas être beaucoup plus glorieux…
Si tu ne connais pas l’outil, tu as peu de chances de l’utiliser avec assurance et c’est normal. Tout comme il est normal d’avoir peur de ce que l’on ne connaît pas. Ainsi est fait notre cerveau pour nous protéger des dangers.
Dans un premier temps, il s’agit donc de faire connaissance avec la bête. Pour ce faire, il te faudra un homme consentant, muni d’un pénis que tu projettes éventuellement de toucher.
Il n’y a pas de méthode miracle, juste y aller pas à pas et surtout (je radote) écouter ses envies.
Tu peux par exemple prendre le temps de regarder le sexe de l’autre. Pas deux heures non plus, mais un petit temps. Il est important d’y aller à ton rythme.
Mon meilleur conseil serait de demander franchement à ton partenaire de te « présenter » sa bite. C’est ce que Maud aurait aimé qu’on lui propose, mais ça peut tout à fait venir de toi :
« Je n’ai toujours pas compris comment marchent les teubs malgré mes quelques expériences, et ça continue à me faire peur.
Je crois que j’aurais bien aimé qu’un mec prenne le temps de me demander mon rapport à la bite, et de me « présenter » la sienne en m’expliquant vraiment comment ça marche, en me laissant le temps de découvrir tout ça. »
Un petit tour du proprio et un mode d’emploi sont en effet de bon aloi. Prend ton air le plus candide et pose tes questions simplement. Un préliminaire éducatif, tout ce qu’on aime.
Voyons voir
Louisa a été très reconnaissante du temps que ce garçon a pris pour lui expliquer et la rassurer :
« Ce qui m’a posé le plus de problème ne fut pas la fellation – j’ai en fait trouvé ça assez intuitif une fois l’anxiété liée à la taille de l’engin dépassée – mais la branlette.
Sérieusement, au départ je ne savais pas comment utiliser mes mains. Après quelques tentatives infructueuses, mon partenaire avait fini par me dire que la manière dont je m’y prenais lui faisait mal.
Il m’a expliqué quel mouvement adopter : « Quand tu fais ça, j’ai mal au gland, alors que quand tu fais ça ça ne touche pas cet endroit-là, c’est mieux ». Depuis, je suis beaucoup plus à l’aise ! »
J’ai peur des pénis car j’ai peur de mal faire
Accepter d’être une débutante et de devoir apprendre fait partie du jeu, et découvrir le corps de ton partenaire et ce qu’il aime aussi.
Pour comprendre comment une bite fonctionne, cf. point précédent : la communication et y aller doucement, comme le confirme l’histoire de Mymy.
« J’avais peur de faire mal, de mal faire. Bon, j’avais la théorie bien sûr, mais de là à pratiquer, il y a de l’appréhension à dépasser.
Heureusement, le premier garçon dont j’ai eu envie de toucher le pénis m’a laissée prendre mon temps et y venir quand j’en avais envie, d’abord par-dessus le caleçon, puis très timidement en-dessous, lumière éteinte.
J’étais vraiment un chaton apeuré qui fait un pas en avant, deux pas en arrière !
Je pense que c’était l’inconnu qui me faisait peur. Ce garçon m’a gentiment guidée avec sa voix ou avec sa main, et ça m’a aidée à prendre confiance.
Syndrome de la bonne élève oblige, une fois que j’ai des instructions, j’aime les suivre et voir les résultats ! »
L’expérience aide aussi, mais ce qui marche le mieux contre la peur, c’est le désir, l’envie comme le raconte Élodie :
« Ne comprenant pas comment cela fonctionnait, j’avais peur de mal faire.
Il a fallu un moment et surtout un partenaire de confiance pour que je me lance. Quel a été le déclic ? L’envie, tout simplement.
Lui n’hésitait pas à me faire des cunnis, même si moi je faisais rien en retour et un jour, j’ai juste eu envie de lui faire plaisir. Je lui ai demandé ce que je pouvais faire pour le faire au mieux et en avant Guingamp !
Je pense vraiment qu’une pipe réussie, c’est une pipe faite avec envie, celle qui traduit votre envie de manger la personne (sans les dents !), de lui faire du bien, de l’entendre gémir. »
Si tu souhaites assoir ton savoir théorique, ces merveilleux articles écrits, entre autres, par Anouk Perry, sont à ta disposition :
- Typologie des pénis
- 13 surprises qu’on peut avoir en touchant une bite pour la première fois
- Comment branler une bite
- Comment faire une fellation
- Comment sucer avec plaisir
Vous avez d’autres conseils pour dépasser son appréhension du toucher de zizi ? Racontez-moi vos fails et vos succès en commentaires !
J’ai peur de la pénétration
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