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Cinq façons de se faire (bêtement) peur au quotidien

La peur est partout et peut vous sauter dessus à n’importe quel moment, sous la forme par exemple de ces 18 appels manqués signés « Maman » ou de ce SMS qui dit « Faut qu’on parle »…

Pas besoin de se mettre devant un film d’horreur ou d’aller explorer une maison hantée pour se faire des vraies frayeurs : la peur se cache partout, sous un millier de formes différentes, et il est impossible de l’éviter. Elle se manifeste au quotidien, chez vous, dans la rue, dans des environnements familiers et chaleureux, et personne ne peut lui échapper.

Voici cinq exemples de situations flippantes auxquelles on est tous susceptibles de faire face, plusieurs fois dans sa vie, sans pouvoir y changer quoi que ce soit.

Les 15 appels manqués des parents

Selon la relation que vous entretenez avec vos parents, le fait qu’ils appellent (une fois) peut être…

  • Totalement banal
  • Surprenant sur le coup, mais banal au final
  • Plus ou moins relou

Mais quand vous attrapez votre téléphone pour constater que vous n’avez pas un, pas deux, pas trois, mais au moins dix appels manqués de la part d’un de vos parents, c’est souvent la merde. Encore une fois, les raisons peuvent varier selon votre âge, votre relation, votre situation actuelle et tout un tas de trucs, mais en général, ça pue assez violemment pour être inquiétant.

À l’adolescence, on peut par exemple constater ce genre d’évènement quand on a passé un peu trop de temps dehors, qu’on a raté notre heure de retour, qu’on a fait le mur, qu’on a menti sur l’endroit où on était censé se trouver, et autres petites situations cool à vivre mais difficile à assumer une fois que la réalité nous rattrape.

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À l’âge adulte, pour peu qu’on entretienne des relations relativement saines avec ses parents, ça sent la grosse tragédie. Décès, maladie, disparition, tout y passe, à tel point qu’on n’ose même plus rappeler de peur d’entendre la mauvaise nouvelle — après tout, tant que rien n’est confirmé, rien n’est vraiment arrivé, et on peut encore profiter de sa douce innocence avant la claque dans la gueule.

Quoi qu’il en soit, c’est rarement pour nous annoncer qu’ils viennent de gagner au Loto et qu’ils nous ont acheté une villa sur chaque continent qu’ils nous harcèlent. Et c’est bien dommage.

« Faut qu’on parle »

Il y a des journées comme ça qui commencent tout à fait normalement : on se lève, on se lance dans sa petite routine matinale, on va bosser/en cours/enfiler un pyjama propre pour traîner toute la journée, on écoute un peu de musique, on discute avec les potes, les collègues, bref, rien d’extraordinaire.

Quand soudain, on reçoit un message. Un message qui ne contient qu’une phrase, quatre petits mots qui ont pourtant le pouvoir de vous retourner l’estomac et de changer une grosse partie de votre vie : « Faut qu’on parle ».

Rien de bon ne peut sortir d’une conversation entamée par un « Faut qu’on parle ». On ne poursuit JAMAIS par un « en fait, j’ai reçu un héritage d’une vieille tante et je sais pas trop quoi en foutre, tu voudrais pas m’en débarrasser ? Tout cet argent, moi tu sais, ça m’embarrasse plus qu’autre chose » (oui, toutes mes métaphores sont à base d’argent et de biens matériels, je m’en rends bien compte, laissez-moi).

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Le « faut qu’on parle », c’est la rupture assurée, le « je t’ai trompée avec ta mère/ton frère/ton ex », le « je pars demain à l’aube pour le Kazakhstan et je ne reviendrai que dans cinq ans, si je suis pas mort-e »… Personne n’annonce jamais une bonne nouvelle après un « faut qu’on parle » — sauf le 1er avril, peut-être, mais sachez qu’il est parfaitement légal de tabasser les gens qui font ce genre de blagues, parce qu’il faut bien l’avouer : ce sont des blagues DE MERDE. IL FAUT ARRÊTER MAINTENANT.

Au moment où on entend un « faut qu’on parle

», on a tous les organes qui font du saut à l’élastique, les jambes qui flanchent, la gorge qui se noue, le cerveau qui cherche à tout prix à deviner la suite des évènements avant le coup de grâce — bref, c’est le bordel, ça provoque des crises d’angoisse aux proportions épiques et en plus ça ne fait qu’amorcer ce qui reste encore à venir.

La panne d’oreiller

C’est la veille du jour J, vous avez un rendez-vous ultra important demain, à ne rater sous aucun prétexte et vous programmez donc votre réveil en vérifiant 87 fois qu’il est bien prêt à vous hurler à la gueule pour vous sortir du lit. C’est donc l’esprit apaisé que vous vous endormez, persuadé-e de vous réveiller fraîche et dispo, suffisamment en avance pour bien vous préparer à affronter cette nouvelle journée.

Oui mais voilà, quand vous ouvrez les yeux, c’est dans le silence le plus complet. La pièce est bien plus éclairée que la normale, et vous vous sentez anormalement reposée. Il ne vous faut pas plus de deux secondes pour vous redresser en sursaut : vous vous ruez sur votre téléphone pour regarder l’heure en répétant « nononon » en boucle. Vous constatez qu’il est effectivement BEAUCOUP plus tard que prévu et vous répétez « Non. Non. NON. NON. NON PUTAIN NON MAIS NON MAIS MERDE NON NON NON » inlassablement, comme si ça pouvait changer quelque chose.

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Il faut alors réfléchir stratégiquement, et vite, à vos options :

  1. Il reste suffisamment de temps pour rattraper le coup et il faut donc se préparer à la vitesse de la lumière pour arriver au piiiire dix minutes en retard en faisant le coup de « Aaah, désolée, le métro/les embouteillages, vous savez ce que c’est ». Imparable.
  2. Il ne reste clairement pas assez de temps (votre rendez-vous avait lieu il y a 1h30) et il vous faut trouver une excuse imparable pour expliquer votre absence, dans un premier lieu, puis la raison pour laquelle vous ne prévenez qu’après le rendez-vous.
  3. Vous pouvez vous permettre d’arriver relativement en retard mais il vous faut une excuse en béton et suffisamment d’aplomb pour la balancer avant de vous pointer, l’air désolé mais déterminé, comme si vous étiez levé-e depuis au moins 6 heures.

Même si c’est souvent rattrapable, c’est quand même l’une des sensations les plus désagréables au monde : il n’y a rien de pire que de commencer une journée avec le rythme cardiaque d’un colibri après six canettes de Redbull et de se préparer en moins de cinq minutes alors qu’on a déjà du mal à garder les yeux ouverts.

Le téléphone perdu au fond du sac

Mise en situation : vous êtes avec des potes, vous discutez, tout va bien, vous vous sentez léger-e, la vie est belle et tout le monde il est beau. Par pur réflexe ou pour une raison tout à fait justifiée, vous plongez la main dans votre sac à la recherche de votre téléphone, tout en continuant votre discussion.

Vous tâtez, remuez, faites tinter clés, miroir et pièces perdues au fond du sac, sans succès. Vous finissez par vous interrompre et par regarder au fond du sac. Toujours rien. Vous commencez à vider toutes les merdes qui y traînent (mouchoirs, tickets de caisse, de métro, de bus, de parking, emballages de chewing-gums, bâtons de sucettes) sous les yeux ébahis et dégoûtés du public, sans succès.

Soudain, votre respiration s’accélère et vos gestes se font de plus en plus pressants. On peut voir votre coeur battre dans votre cage thoracique à travers votre t-shirt. Les gens autour de vous s’interrompent, chacun retient son souffle.

— Bah… tu… tu trouves pas ton téléphone ?

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La question vous agace, parce que non, non vous le trouvez pas là, non, ça s’voit pas ?! C’est injuste, c’est pas de leur faute, mais là présentement tout ce qui vous intéresse c’est de remettre la main sur votre précieux téléphone, et c’est tout.

Le pire défile à toute vitesse dans votre tête : est-ce que vous l’avez vraiment perdu ? Est-ce qu’on vous l’a volé ? Si oui, qui ? Quand ? Où ? Comment ? Est-ce que vous avez perdu votre sac de vue à un moment ? Quelqu’un a-t-il pu y glisser la main sans que vous vous en rendiez compte ? Et après ? Il faut appeler votre opérateur, tout bloquer, faire une déclaration de perte, attendre qu’on vous prête un nouveau téléphone, vivre sans vos notes, vos messages, vos contacts, vos photos… Putain, mais quelle merde.

Et enfin, vous remettez la main dessus. Il était dans un recoin, dans votre poche, ou posé juste devant vous, mais peu importe, il est là, vous pouvez enfin respirer et reprendre une activité normale. Et avoir honte, un peu.

La glissade sous la douche

Et en dernière position, la petite frayeur que je me fais personnellement six jours par semaine en moyenne : la glissade quasi-fatale sous la douche.

Là encore, on ne s’en doute jamais avant que ça n’arrive, et rien ne peut l’éviter : un tout petit faux mouvement et c’est la chute assurée. En réalité, peu de gens sont déjà réellement tombés dans leur douche, mais nous avons tous ressenti ce tout petit moment de « ah bah ça y est, j’suis mort-e » qui suit une glissade.

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Le pire, c’est quand on se rince les cheveux après avoir appliqué un masque capillaire ou un après-shampoing particulièrement nourrissant : ça transforme le fond de la baignoire ou du bac à douche en grosse patinoire potentiellement mortelle. Et quand, comme moi, on a trois mètres de cheveux à enduire de produit, je vous laisse imaginer le carnage.

Et quand on glisse, non seulement on se persuade immédiatement qu’on va y passer et qu’on a absolument aucune chance de sortir vivant d’une telle cascade, mais en plus on fait un peu la gueule parce que, putain, on va nous retrouver mort-e à poil, dans une position grotesque, probablement les pattes écartées, du shampoing plein la gueule et notre playlist honteuse « spéciale douche » en boucle.

SU-PER. Paye la dignité de ton décès.

Comme quoi hein, y a vraiment pas besoin de chercher bien loin pour se faire une bonne frayeur quand on veut.


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

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Avatar de skippy01
17 juin 2017 à 11h06
skippy01
Je me souviens d'une fois où j'étais au toilettes et j'ai tenté d'ouvrir la porte. Sans succès. Alors je flippe, je panique je hurle, avant de me rendre compte qu'en fait, je n'avais tout bêtement pas déverrouillé le loquet de la porte. Je crois que j'ai battu le record de peur qu'on se fait bêtement.
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