Vous connaissez la série Brooklyn 99 ? Si non, jetez-y un œil, c’est une excellente comédie !
Dans un épisode, les personnages remplissent un « bingo » avec des comportements ou phrases énoncées par l’un des personnages.
La semaine dernière, mon cher et tendre a imaginé ce que serait mon propre bingo. Et sans sourciller, cette petite enflure m’a dit qu’il n’y aurait qu’une phrase dedans…
« J’ai peur ! »
Pardon, comment ? Ma phrase la plus prononcée serait celle-ci ?!
On ne va pas se mentir : c’est plutôt vrai.
Vraiment, je le dis tout le temps – et je le ressens souvent aussi. J’ai peur, quoi.
Parfois, j’ai même peur d’avoir peur (parce que POURQUOI PAS).
J’ai peur d’oublier un truc, de monter sur un manège dont un boulon serait dévissé, de croiser un serpent (ou même un ver de terre), de ne pas être assez ceci ou trop cela, j’ai peur de l’inconnu, du connu parfois…
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Mon petit doigt me dit que je ne suis pas seule dans ce délire… et que, peut-être, en savoir plus sur ce que la science dit de ce fichu sentiment pourrait aider à le dépasser.
T’es prêt·e ?
La peur a une fonction
Eh oui, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle est partagée par quasiment toute l’espèce humaine : la peur agit comme un signal d’alarme.
C’est une réaction qui est déclenchée par ce que nous percevons (consciemment ou pas) comme une menace.
Le cerveau sécrète des endorphines, nos niveaux d’adrénaline et de dopamine grimpent ; nos cœurs battent plus vite, notre souffle devient plus rapide… même votre foie va se mettre au taf et libérer du glucose pour vous refiler de l’énergie !
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En fait, nos cerveaux répondent à un stimulus : ils nous alertent, nous indiquent que quelque chose cloche et préparent notre corps à la fuite ou au combat.
La peur est saine
La peur n’est ni une réaction anormale, ni un signe particulier de faiblesse.
C’est une réaction humaine et le signe que notre cerveau fonctionne « normalement ». L’absence totale de peur serait même plutôt inquiétante !
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La place de la peur, sa forme et son intensité peuvent différer d’un individu à l’autre.
Bien sûr, lorsque la peur prend trop de place et devient handicapante au quotidien (peurs chroniques, anxiété, crises d’angoisse…), il existe des solutions : des médecins et psychologues peuvent vous accompagner !
La peur peut être automatique… ou pas
Certaines peurs peuvent être considérées comme des peurs « automatiques ». La peur de se faire mal, par exemple, peut être instinctive.
À l’inverse, d’autres peuvent être « acquises » : si, à l’âge de 5 ans, un chien vous a donné un coup de crocs, il est possible que désormais, vous ressentiez de la peur face à n’importe quel canidé.
D’autres encore peuvent être « transmises » (par nos parents, nos pairs) voire culturelles : les normes sociétales énoncent aussi ce dont nous sommes censé·es avoir peur.
Comment lutter contre la peur ?
La peur est une réaction utile, mais parfois un peu relou, surtout si elle nous freine, nous bloque, nous empêche d’aller là où on le souhaite.
Pour essayer de la maîtriser, essayons de garder en tête que, lorsque nous avons peur, les choses semblent plus effrayantes qu’elles ne le sont en réalité !
Comme lors d’un bon gros cauchemar : lorsqu’on se réveille, au milieu de la nuit, après une course-poursuite avec des trucs méchants, tout semble terrifiant… et au petit matin, cette terreur est souvent bien diminuée.
Pensons à cela lorsqu’elle débarque : la peur est saine. Elle nous dit quelque chose. Elle est éphémère.
Pour la maîtriser un peu, commençons par accepter de la ressentir, par la considérer avec bienveillance. En l’accueillant et la reconnaissant, il est possible que nous ayons déjà… moins peur !
- Les racines de la peur, Cerveau&Psycho
- Les circuits de la peur, Cerveau&Psycho
- L’ouvrage La psychologie de la peur, de Christophe André
- The complexity of fear, Psychology Today
Les Commentaires
Une peur non abordée dans l'article, une peur sociétale inconsciente, permanente et qui pour le coup est réellement malsaine: la peur de l'autre, qui provoque le rejet, voire la haine, d'un groupe de personnes, et qui est à l'origine d'agressions, de meurtres voire de génocides. Et elle est très difficile à résoudre, ne disparaît jamais complètement, et peut selon les circonstances prendre une ampleur impossible à enrayer.