— Publié le 7 août 2012
J’approche de la majorité et j’ai peur du noir.
Je suis incapable de me coucher sans lumière, sans télé, seule dans ma chambre. Ce n’est pas par manque de volonté : maintes et maintes fois j’ai essayé de prendre mon courage à deux mains, d’être enfin une grande fille et d’affronter la nuit, en vain.
J’ai peur du noir, mais ça n’a pas toujours été le cas
Jusqu’à mes 14-15 ans, je partageais ma chambre avec ma sœur. Je n’étais pas très à l’aise avec le noir, mais je savais que je n’étais pas seule, et que dormant dans une mezzanine et ma sœur non, c’est elle qui se ferait dévorer la première par les vilains monstres.
Donc jusque-là tout allait bien. Je n’avais pas vraiment peur du noir. La routine était simple : en cas de frayeur je la réveillais, elle allumait la lumière et me rassurait. C’était ma protection pendant la nuit.
Puis est venu le jour de la séparation.
J’ai peur du noir depuis que je dors seule
J’étais une grande, j’avais ma chambre, et les quelques premières nuits se sont faites sans soucis, dans le noir complet. J’avais pris l’habitude de vérifier chaque coin de chambre pour vérifier que la fille de The Grudge n’était pas là à tisser une toile avec ses cheveux, et que des yeux ou un diable phosphorescent n’apparaissaient pas les murs.
Mais avec le temps, j’ai développé un amour pour les films d’horreur (merci Jack Parker !) et flipper me fait marrer.
Ce que j’oublie à chaque fois, c’est que je suis ultra peureuse une fois le soir venu et que je ne fais pas la différence entre le film et la réalité
.
J’ai peur du noir et je ne peux plus dormir tranquille : il suffit d’un craquement de bois pour que je me persuade que quelqu’un est entré dans ma chambre (un esprit ou un tueur, ça dépend des fois). Bref, tout ce qui est méchant et effrayant me suit où que j’aille, où que je dorme.
J’ai peur du noir, et j’ai parfois honte
Imaginez la situation quand mes amis proposent de passer la nuit chez eux ! Étant dans un endroit inconnu, j’angoisse généralement toute la soirée, analysant l’endroit pour repérer ce qui pourrait me faire peur la nuit.
J’ai peur du noir. Une fois couchée dans le silence total, j’interprète tout les bruits, jusqu’à parfois réveiller la personne à côté de moi avec le fameux : « J’ai peur du noir».
Leur considération pour moi passe de la fille mature de 17 ans à la petite fille de 4 ans : génial. Même s’il s’agit de mon ami le plus proche et compréhensible, c’est la honte. J’en suis réduite à espérer qu’ils aient été trop dans le gaz pour s’en souvenir, le répéter et m’appeler chaleureusement leur « petit bébé »…
J’ai peur du noir, et je crois au paranormal
Ce qui n’aide pas, c’est que je crois réellement au paranormal. J’ai vraiment la sensation qu’il y a quelque chose dans ma chambre, que des esprits y campent en m’ennuient, peut-être pour tuer le temps en attendant que Melinda Gordon ne vienne les aider ?
J’ai osé en parler à ma grand-mère, mais pas de chance : elle aussi croit aux choses paranormales, et elle m’a seulement raconté de quoi flipper deux fois plus fort !
Donc ne trouvant pas de solutions auprès de ma famille et mes amis, j’ai décidé de me débrouiller seule, et j’ai fini par développer quelques techniques pour survivre.
Mes techniques quand j’ai peur du noir
- Ne pas sortir de ma chambre même si j’ai une envie pressante qui m’oblige à danser sur place.
- Me mettre sous la couette pour être sur d’être en sécurité même s’il fait 40 degrés.
- Inspecter chaque coin et recoin de ma chambre avant d’enlever mes lunettes.
- Allumer soit une veilleuse, soit Gulli pour pouvoir m’endormir (pardon la planète, pardon la facture d’électricité de Papa et Maman).
- Me coucher quand je suis vraiment très fatiguée pour être sûre de m’endormir le plus rapidement possible.
- L’hiver, avoir une lampe torche pour faire le chemin jusqu’aux interrupteurs de chaque pièce que je traverse le matin.
- Toujours être dos au mur (au cas où je me fasse attaquer par surprise).
- Claquer de la langue, chanter ou faire de la musique avec mes doigts lorsque je suis toute seule dans le noir et que je n’ai pas d’autres solutions.
Si je suis tout ça, je n’ai pas trop de problèmes, je me réveille vivante. Mais je compte bien grandir une bonne fois pour toute, et ce soir, promis, j’éteins tout (peut-être même que je me familiariserai avec tout le peuple qui squatte ma chambre) !
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Attention à pas tomber dans la paranoïa, essaye de savoir si ta crainte est réelle ou non, mais si tu ne te sens vraiment pas à l'aise, que tu sens qu'il y a quelque chose de "négatif", j'ai deux trois conseils (vu que tu semble déjà un peu "rodée" question esprits/ressenti)
Il te faudra brûler un encens "purificateur", moi je te conseil le camphre, le sang dragon, ou la sauge (cela aide aux énergies agglutinées de s'échapper) en te promenant avec dans la maison sans oublier les coins, et demander gentillement à haute voix si il y a une présence qu'elle quitte les lieux car il n'y a plus rien ici pour elle. Si tu sens qu'elle s'accroche, essaye d'être plus ferme, il faut qu'elle comprenne que sa place est ailleurs et qu'elle te gêne, mais essaye de la rassurer aussi, de lui donner de l'amour (ça aide). Si tu veux pour aider tu peux visualiser les énergies négatives vider la pièce (ça te prendra un peu d'énergie donc mange bien après). Enfin, le gros sel est aussi un élément très purificateur, qui absorbe les mauvaises énergies. Tu peux en jeter une poignée devant ton pallier, ou en mettre dans des pots aux quatre coins de ta maison.
Après c'est une question de ressenti, si tu sens que ça sert à rien ou que tu sens aucun changement, laisse tomber
Ah et fait attention, si tu te sens pas à l'aise mieux vaut ne pas t'adresser directement à l'entité, mieux vaut éviter la confrontation si t'en a peur (même si y'a peu de risque que les choses tournent mal vu que ça a pas l'air trop grave) Dans ce cas sel/encens devrait suffire.
Bref n'ai pas peur et essaye au maximum de rationaliser la situation !