Comme une bonne partie de la population, je n’ai que Noël en tête depuis quelques jours (j’ai eu ce déclic depuis que j’ai mis un costume de Père Noël à mon ukulélé, déclarant les festivités ouvertes dans mon foyer). La preuve que je suis enfin immergée dans l’esprit des fêtes : j’écris ceci tout en chantant à tue-tête Jingle Bell Rock après avoir regardé plusieurs fois la version de Lolita Malgré Moi.
Jason ?
Du coup, y a plein de petits trucs de Noël qui me reviennent en tête… et pas que des choses évidentes, bien au contraire ! Il y a aussi plein d’éléments tellement discrets, tellement anecdotiques, qui sont partout le reste de l’année sans que j’y fasse pas vraiment gaffe. Ou pire : quand ils surgissent dans ma vie en-dehors de la période de Noël (soit entre le 26 décembre et le 15 novembre), ça me rend triste et nostalgique.
Par prévention (pour éviter tout contact avec les éléments suivants après les fêtes) et pour en profiter encore plus maintenant qu’on est en plein dans la période où c’est vraiment tip top l’antilope, j’ai décidé de lister quelques petites choses qui me rappellent, pour d’étranges raisons… Noël.
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*La pâte de fruits, c’est pas contre la constipation ? Si ça se trouve, j’ai passé tous les Noël de mon enfance sur les cabinets.
Le vin rouge
Très souvent, quand je renifle du vin rouge, je me rappelle du minuscule verre que je déposais à côté du sapin quand j’étais gosse pour que le Père Noël se réchauffe un petit coup. Je me disais qu’à force, le verre de lait et le cookie, il devait en avoir un peu marre ! J’avais envie de me démarquer pour qu’il se dise « oh lala, j’aime bien le lait et les cookies mais un petit verre de pif ça change, elle est vraiment sympa cette Sophie ». J’avais envie que, de tous les enfants, ce soit moi sa préférée.
(Étant fille unique, je crois qu’effectivement, j’ai réussi mon coup : je suis la préférée de mes parents.)
Le bruit des ciseaux qui crissent contre le ruban
Quand j’ai arrêté de croire au Père Noël, j’ai kiffé faire les courses pour acheter les cadeaux avec mes parents. J’aidais à choisir, vaguement, avec mes goûts d’enfants de huit ans, mais surtout, je regardais les commerçants faire les paquets cadeaux. Ils sont tellement agiles, tellement doués ! Et vas-y que je te retourne le truc dans tous les sens avec du joli papier et de jolis autocollants, et qu’à la fin, ça donne un truc parfait. Faut dire aussi qu’ils étaient rodés, vu qu’ils devaient en faire douze mille par jour à ce moment-là de l’année… Moi qui suis même pas capable de faire mon lit proprement, ça me faisait tout drôle.
Mon moment préféré, c’était quand l’employé•e prenait un ruban de couleur, tout lisse, et le passait entre la lame des ciseaux et son pouce pour que ça le boucle. C’ÉTAIT MAGIQUE ! C’était joli c’était vite fait ! Et ils avaient l’air de trouver ça tellement normal. Ce bruit n’a rien de normal dans ma tête : il est formidable. Il crisse en restant tout doux, devient un avant-goût des « oh », « ah » et des « t’aurais pas dû ! » à venir.
J’aime bien.
Évidemment, il y a des vidéos d’ASMR là-dessus, ce qui me permet de te faire ré-entendre ce bruit si tu l’as oublié.
La tête de Christine Bravo
Pour le coup, j’ai du mal à vraiment m’expliquer pourquoi, mais voir et entendre Christine Bravo fait toujours tintinnabuler les grelots du traîneau dans mon âme d’enfant. Enfin si… en fait, j’ai bien une explication mais vous allez me prendre pour un zigoto tellement c’est bête.
Quand j’étais petite, Christine Bravo menait une émission, Union Libre, avec des chroniqueurs venus de divers États de l’Union Européenne. Tout le monde venait parler de l’actualité et des coutumes de son pays, et c’était mon programme télé préféré à l’époque. Avec le recul, j’ai quand même un peu mal au rectum d’avouer que pendant l’espace de quelques mois, mon émission favorite était présentée par Christine Bravo, mais après tout écoute, pourquoi pas. Elle n’a pas l’air d’être une mauvaise personne.
Je sais pas bien pourquoi, mais je me souviens vraiment beaucoup de ce Noël-là. Peut-être parce que mon père avait installé des boules de gui (les plantes, pas des fesses de gens qui s’appellent Guy) et des guirlandes au plafond au-dessus de la table et que c’était vraiment très beau ? Quoiqu’il en soit, on faisait le réveillon à la maison, je regardais Union Libre à la télé dans la cuisine, l’odorat dorloté par les meilleures odeurs de bouffe du monde, en attendant l’arrivée de la famille. Du coup, Christine Bravo m’évoque Noël.
C’est bizarre, la mémoire.
Et toi, c’est quoi les trucs vraiment bizarres qui te rappellent quand même Noël ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Mes parents en écoutaient pas mal quand j'étais petite et encore pas mal maintenant, mais surtout, on en écoutait le soir de Noël, en fond sonore pendant l'apéro. C'était souvent du Mozart ces soirs-là je crois, mais ça m'a tellement marquée que maintenant, écouter de la musique classique, n'importe quel morceau (on dit comme ça? J'y connais rien :gonk de n'importe quel compositeur me fait irrémédiablement penser au soir de Noël, et fait resurgir des souvenirs tout douillets de veilles de Noël bien au chaud près du sapin, entourée de ma famille uppyeyes: