Cette vidéo a beau dater de mai 2011, le fait qu’elle ne ressorte que maintenant n’est sûrement pas un hasard. En cette période de fêtes, vous avez peut-être mis les pieds dans un magasin de jouets pour la seule et unique fois de l’année (officiellement) afin de gâter vos cousins et neveux. Et qu’est-ce qu’on remarque tout de suite dans ces temples du plastique coloré ? La différence flagrante entre les jouets pour petites filles et ceux pour petits garçons. Chez les filles, c’est simple, c’est rose et ça brille. Chez les garçons, c’est plutôt bleu ou dans les tons bruns, c’est mat et ça fait souvent beaucoup de bruit. Ce genre de démarcation vous emmerde ? C’est normal. Et vous n’êtes pas les seules.
Riley est haute comme trois abricots mais a déjà tout d’une féministe engagée. Filmée par son père dans un magasin de jouets, elle se lance dans une petite tirade sur le marketing genré et les combines utilisées par les fabricants de jouets pour pousser les petites filles à acheter des trucs roses. Pas en ces termes, certes, mais de façon tout à fait éclairée, sensée et lucide. On peut d’ailleurs sentir la fierté bien justifiée dans la voix de son père.
Riley trouve ça profondément injuste d’inciter les filles à n’acheter que des princesses et les garçons à se contenter de super-héros. Car elle estime (et elle a bien raison) que les filles aussi aiment les super-héros, tout autant que les garçons. Lorsque son père lui demande pourquoi, selon elle, les choses sont-elles ainsi, elle expose sa théorie : les fabricants de jouets essayent de pousser les filles à acheter des trucs roses au lieu de s’intéresser aux jouets vendus aux garçons.
Là-dessus, le père lui répond qu’après tout, filles et garçons peuvent s’intéresser à tous les jouets – et que si les garçons veulent acheter des trucs roses, ils le peuvent aussi. Riley approuve, et ajoute que si certaines filles aiment bien les princesses, d’autres aiment bien les super-héros et qu’il en va de même pour les garçons. Elle conclut en s’indignant un dernier coup, et son père termine par un « C’est une bonne question, Riley » qui transpire la fierté paternelle.
Si en 2011 il peut s’avérer un peu compliqué de garder espoir concernant les générations futures, n’oublions pas qu’il y a aussi des enfants comme Riley qui risquent fort de devenir des adultes très intéressants. Et ça nous rappelle aussi que les enfants ne sont pas tous dupes, et qu’il serait temps qu’on arrête de vouloir les formater et de les prendre pour des cons.
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