Charlotte est une petite fille de sept ans. Comme beaucoup d’enfants de cet âge, elle aime jouer à des jeux, notamment aux Lego. Le truc, c’est que Charlotte, y a un truc qui la chiffonne vraiment : le manque d’aventures que vivent les Lego féminins.
Elle s’en est encore rendue compte en allant dans un magasin et en constatant que les Lego pour garçons étaient séparés des Lego pour filles. Les premiers montrent des personnages masculins qui travaillent et vivent des aventures incroyables tandis que les personnages féminins n’ont pour activité que des stéréotypes pour femmes dignes des années 50.
Du coup, la petite fille est saoulée : elle aussi voudrait jouer avec des Lego représentant des filles badass aux métiers extraordinaires. Et encore, on peut estimer Charlotte heureuse : le manque d’aventures dans les jouets pour filles lui donne envie d’interpeller sa marque préférée pour qu’elle inverse la tendance. Je me dis tristement que d’autres fillettes se sont plutôt inconsciemment mis en tête qu’être architecte ou chasseur de trésor était un truc réservé aux garçons.
Je me souviens d’une discussion que j’avais eu avec une amie suite au père qui avait inversé les genres dans Zelda
pour que sa fille comprenne qu’elle aussi pouvait sauver des gens. Elle me disait qu’elle n’avait jamais été énervée quand elle était enfant, parce qu’elle prenait toujours les personnages masculins, qu’elle n’avait pas besoin de partir fictivement à l’aventure avec un personnage féminin pour se rendre compte qu’elle aussi pouvait sauver le monde si elle le souhaitait.
Moi, j’étais a priori comme Charlotte : j’avais besoin, pour m’identifier, de me retrouver dans des figures féminines, et c’était avec frustration que je jouais avec des figurines. Je faisais faire n’importe quoi à mes personnages féminins mais clairement, j’avais l’impression qu’elles allaient me crier dessus quand je les faisais grimper aux arbres alors que personne avait pensé à leur mettre un pantalon élastique plutôt qu’une jupe serrée. Forcément, la colère de Charlotte, je la comprends, et je suis totalement d’accord avec elle.
Pour faire comprendre sa déception à Lego, elle a décidé d’écrire une lettre afin d’expliquer ce qu’elle pense de cette situation. Ces mots sont à la fois adorables et pleins de vérité, et sonnent comme un appel à la raison :
« Le 25 janvier 2014
Chère Lego Company,
Mon nom est Charlotte, j’ai 7 ans et j’adore Lego mais je n’aime pas le fait qu’il y ait tant de Lego garçons et presque aucun Lego filles. Aujourd’hui, je suis allée dans un magasin et j’ai vu qu’il y avait deux sections : la rose (fille) et la bleue (garçon). Tout ce que les filles faisaient c’est rester assises à la maison, aller à la plage, faire les boutiques et elles n’ont aucun travail, mais les garçons sont des aventuriers qui travaillent, qui sauvent des gens et ont un métier. Ils nagent même avec les requins… Je veux que vous fassiez plus de Lego filles pour les laisser partir à l’aventure et s’amuser, ok ?!!
Merci
Charlotte »
Et pour encore plus d’enfants qui se rebellent contre les stéréotypes véhiculés dans les rayons jouets, n’hésite pas à revoir la géniale Riley s’indigner contre le marketing genré.
Les Commentaires
Bref en émettant l'idée que des filles puissent vouloir des super héros on m'a dit que lz demande n'existait pas et n'existeraitpas. En signalant que je jouais uniquement avec ce qui était garçon comme les filles autour de moi on m'a sorti que j'étais lesbienne.
Bref tout ça pour dire qu'elle est bien belle cette lettre mais sa demande ne va sûrement pas passer..