« Quand je serai grand, je serais une fille. » Devant la caméra, Karine sa mère raconte sa réaction lorsque que Sasha lui dit à trois ans qu’elle « déteste son zizi ».
Au départ, elle répond non mais très vite elle change d’avis en lisant la souffrance sur le visage de son enfant.
Désormais c’est « elle » à la maison. Sasha 8 ans dans « sa chambre de fille » joue à la poupée et porte des robes. En revanche, à l’école c’est un garçon qui porte des pantalons. L’équipe pédagogique ne lui laisse pas le choix.
La bataille d’une mère pour sa fille
Face à cette situation, Karine évoque devant son médecin son sentiment de culpabilité. Elle se sent responsable car au cours de sa grossesse, elle a désiré une fille. Elle se sent coupable d’avoir été déçu d’apprendre que c’était un garçon mais aussi coupable de lui avoir donné un prénom mixte.
Très vite, elle va délaisser ce sentiment pour se battre pour sa fille. Un combat afin que Sasha ne soit pas « privée d’une enfance normale ».
Tout au long de ce documentaire sans commentaire, on est bouleversé par l’amour inconditionnel d’une mère pour son enfant, mais aussi par la tendresse d’un père présent au côté de sa fille. Pour lui, « la question se pose pas. C’est mon enfant. Point ».
Un documentaire plein d’amour
À travers ce film, Sébastien Lifshitz délivre des séquences déchirantes et des moments attachants. Difficile de ne pas pleurer devant la tristesse et la détermination de Karine face à une bureaucratie qui nie l’existence de sa fille.
Une bataille familiale qui les conduit à Paris. Au sein de l’établissement hospitalier de l’assistance publique où ils font la rencontre d’une pédopsychiatre spécialisée. L’objectif est d’accompagner Sasha et obtenir le « papier » qui lui permet d’être une fille comme les autres à école.
Un documentaire bouleversant à voir absolument sur Arte ce mercredi soir à 20H55 pour mieux comprendre la dysphorie de genre et les combats de ses parents souvent isolés.
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