Tu vas finir par le savoir tellement j’arrête pas de le rabâcher : je pense que la gentillesse fait du bien, à soi et aux autres.
Je pense qu’être gentil•le c’est un pas de plus vers le bonheur, vraiment.
Je le rabâche tellement que, parfois, je pense aux gens que j’ai fait souffrir malgré moi, quand j’ai craqué émotionnellement et moralement et que j’ai pas été gentille du tout avec eux, et je ressens une bouffée d’empathie : ça doit pas être facile de pas avoir envie de m’arracher les yeux à me lire prôner un truc que j’ai pas appliqué avec eux.
Malheureusement, la vie c’est un peu comme ça : c’est en faisant des erreurs qu’on apprend, qu’on se construit. C’est pas que comme ça, mais ça fait partie du processus.
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Je pense qu’être gentil•le c’est un pas de plus vers le bonheur, vraiment. Pour moi, les gentil•les, c’est les vrai•es gagnant•es. Et au-delà des dualités manichéennes genre les gentil•les et les méchant•es dans les films d’action, d’autres personnages, issus d’œuvres plus modérées, nous le prouvent. Voici trois d’entre eux.
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Garry Gergich – Parks and Recreation
Dans Parks and Recreation, Garry Gergich (joué par le formidable Jim O’Heir qui, à en croire ses tweets à ses fans, est aussi formidable en vrai) prend cher.
Alors que Garry Gergich est le bouc émissaire de toute la mairie de Pawnee, dans sa vie privée, c’est lui le roi.
Il prend cher de ouf. Mais jamais il ne se formalise, jamais il ne moufte. Pas parce qu’il s’écrase alors qu’il souffre hein : juste parce qu’il est, d’une certaine façon, au-dessus de ça, qu’il a, je pense, suffisamment de confiance en lui pour ne pas être affecté.
Faut dire aussi qu’alors qu’il est le bouc émissaire de toute la mairie de Pawnee, dans sa vie privée, c’est lui le roi. Il est marié à Gayle, une femme adorable et belle comme le jour avec qui il entretient une relation faite de confiance et de big love. Ils ont des filles adorables, brillantes et indépendantes. La vie de rêve.
Et (attention spoiler de la dernière saison) ses derniers instants dans la série sont quand même la preuve irréfutable de ce que j’avance : le mec, il est le bouc émissaire de ses meilleurs amis qui arrêtent pas de rire de lui ou de le trouver dégueu, mais il est finalement suffisamment respecté et aimé pour être élu maire, à dix reprises. Alors, hein, voilà.
Même si bon, quand même. C’est gênant parfois, ce qu’il fait.
- La leçon de Garry
C’est pas facile, de rester calme et serein quand on n’est pas respecté•e à sa juste valeur. On peut craquer. C’est pas être gentil•le le problème, dans ce cas de figure, non.
Le problème, c’est s’écraser et ne pas savoir dire les choses tant qu’il en est encore temps, avant que la frustration ne prenne trop de place puis qu’on perde pied et qu’on ne sache plus faire la différence entre ce qui est vrai et ce qui relève d’une sorte de paranoïa due à la fatigue émotionnelle.
Garry, lui, il s’en branle. Genre vraiment. Il adore ses collègues, et même s’ils/elles l’envoient chier constamment, se foutent de sa gueule et sont incapables de se souvenir de son prénom, bah ça l’empêche pas de rester tranquille – mais sans s’écraser. Juste parce qu’il s’en fout. Il reste fidèle à lui-même, avec toute sa maladresse, tous ses pets et tout le bonheur qu’il éprouve d’être qui il est.
Il reste fidèle à lui-même, avec toute sa maladresse, tous ses pets et tout le bonheur qu’il éprouve d’être qui il est.
La leçon de Garry, selon moi, c’est pas qu’il faut s’écraser quand on se fout de ta gueule à longueur de journée, hein, ouh lala, non. C’est quand même pas humain, d’être comme ça. Ce serait plutôt la chose suivante qui, appliquée à la vraie vie, est quand même une sorte de Graal de la confiance en soi : être suffisamment sûr•e de moi pour que balékouilles qu’on me parle mal ? Allez ! Je signe où ?
En attendant, n’hésitons pas au quotidien à dire quand les gens dépassent les bornes, dans le respect et la tranquillité. Ça, c’est quand même plus à notre portée.
Wall E
Wall E, c’est le plus adorable des robots, et il est chargé de nettoyer la planète entière (autant dire que c’est un méchant boulot). Il fait ça tout seul, comme un grand et développe une personnalité faite de curiosité et d’envie de se faire des copains, mais aussi d’aimer et d’être aimé. Bien trop mignon.
Tellement gentil qu’il essaie d’être pote avec un Rubik’s Cube.
Sans vouloir spoiler,
il est tellement gentil et courageux qu’à la fin, il gagne. Le mec, il sauve le monde avec l’aide d’un autre robot dont il tombe amoureux et réciproquement. Sauver le monde ET choper l’amour de sa vie, ouais ma gueule. Rien que ça.
Si ça c’est pas le signe qu’être gentil, c’est être dans le camp des winners, je sais plus comment je m’appelle.
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Phoebe Buffay – Friends
Ok, Phoebe a une personnalité un peu particulière et surprenante au premier abord. Ça a toujours été ma préférée, mais je pensais que c’était uniquement parce qu’elle était un peu zinzin et que j’aimais son côté cherpé (pas comme le chien hein MORT DE RIRE TU L’AS ? Qu’est-ce que j’aime l’humour).
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Elle est celle qui ne s’embarrasse pas des conventions, jamais. C’est ce qui me fait dire qu’elle n’est pas gentille parce qu’il le faut, mais juste parce qu’elle l’est vraiment.
Ce n’est que l’année dernière, quand des fans ont sorti une théorie horrible, que je me suis rendu compte à quel point je l’aimais, à quel point j’étais attachée à sa personnalité. Cette théorie l’imaginait comme une SDF accro à la drogue, seule (TERRIBLEMENT SEULE) et s’inventant une vie dans sa tête.
Ça m’a fait mal dedans moi de l’imaginer si triste, sans amis à qui parler, se confier et chanter ses chansons. Parce que Phoebe, elle fait de mal à personne (sauf en cas de légitime défense). Elle prend soin de tout le monde, tout en refusant de se conformer à la société.
C’est Phoebe et c’est elle la plus chouette, la plus cheloue, la plus elle-même. Elle est celle qui ne s’embarrasse pas des conventions, jamais. C’est ce qui me fait dire qu’elle n’est pas gentille parce qu’il le faut, mais juste parce qu’elle l’est vraiment. Alors qu’elle finisse par trouver l’amour avec Mike et la sérénité dans tous les domaines, bah je te dis, ça ne m’étonne pas, et ça me fait vachement plaisir.
Qu’est-ce que je l’aime, bon sang.
Et toi, c’est qui tes gentil•les préféré•es de la télé et du cinéma ?
Les Commentaires
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