Les services de Bercy avaient d’ores et déjà été saisis depuis le printemps dernier, aujourd’hui, la demande des géants de la cosmétique a été acceptée : ils pourront dorénavant modifier leurs formules incluants originellement de l’huile de tournesol avec d’autres matières premières. Le but ? Pouvoir faire face à la pénurie survenue après l’invasion de l’Ukraine par la Russie tout en évitant les surcoûts éventuels.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé via un communiqué qu’elle allait tout de même limiter le nombre de dérogations afin de « garantir la continuité en approvisionnement des produits concernés ». Le tout, en veillant à « la sécurité et à la bonne information des consommateurs ».
Au total, cette dérogation pourra être accordée sur une durée maximum de 6 mois (dont une période de tolérance équivalente à 3 mois) le temps de rendre les emballages conformes à la nouvelle compo.
Quid des cosmétiques « bio » ?
Les cosmétiques bio sont soumis à un contrôle spécifique. S’il faut qu’au minimum 10% d’ingrédients bio soient présent dans la formule totale pour obtenir le label Cosmébio, ce chiffre s’élève à 20% pour Cosmos Organic. Mais que faire quand l’huile de tournesol est remplacée par un autre ingrédient ? Eh bien ces changements devront être spécifiés de manière explicite sur l’emballage des cosmétiques concernés afin d’offrir le maximum de clarté et de transparence aux consommateurs.
En quoi ces changement peuvent être dangereux ?
Si la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes souhaite que les formules modifiées restent en accord avec la sécurité et la bonne information des consommateurs, qu’en est-il vraiment ? Ce qu’il faut savoir, c’est que l’huile de tournesol fait partie des moins chères présentes sur le marché. Elle est donc difficile à remplacer sur le plan économique. S’il existe des alternatives safe et équivalentes comme l’huile d’abricot (pour nourrir les peaux sèches), l’huile de germe de blé (pour protéger les peaux agressées) ou encore l’huile de noisette (pour réguler les peaux grasses) ces dernières restent quand même plus onéreuses.
Il y a aussi des huiles plus clivantes qui sont disponibles mais qui peuvent ne pas convaincre tout le monde. On pense notamment aux huiles minérales dont fait partie la parafine, réputée occlusive pour la peau. En réalité, cette dernière est assez utile pour maintenir l’hydratation, mais elle peut ne pas convenir à tout le monde.
Bilan : si les grands groupes ont d’ores et déjà un stock de produits de beauté assez conséquent pour faire face à la pénurie, il reste quand même important de garder l’oeil ouvert afin de contrôler si les marques ont utilisé une matière première de remplacement qui pourrait être en désaccord avec votre type de peau et sa sensibilité. Il est donc important de vérifier la ligne INCI de chaque cosmétiques, histoire d’éviter les (mauvaises) surprises.
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Crédits de l’image de une : @cottonbro.
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