ARTE a également mis en ligne un très chouette hommage graphique à Peaky Blinders (ainsi qu’à sa musique), que je vous laisse découvrir en cliquant sur l’image ci-dessous !
— Publié initialement le 11 décembre 2014
Tout le monde l’a remarqué : depuis quelques années, les frontières entre le cinéma et les séries télé s’amenuisent, notamment aux États-Unis. Matthew McConaughey et Woody Harrelson, deux acteurs « sur grand écran », ont cartonné dans True Detective, par exemple, et dans l’autre sens, Aaron Paul, après Breaking Bad, se balade dans de nombreux films.
C’est aussi vrai outre-Manche ! Dans Peaky Blinders, la meilleure série que personne ne regarde, Cillian Murphy (Batman Begins, Breakfast on Pluto, Sunshine…) tient le rôle-titre aux côtés d’autres grands acteurs de télé ou de cinéma, comme Tom Hardy dans la saison 2.
https://youtu.be/EXNs5HEUspI
Zoom sur un show que tou•te•s les sériephiles devraient regarder.
Un gang historique dans l’Angleterre des années 1920
« Peaky Blinders » est le nom d’un gang ayant réellement existé à Birmingham, au début du XXème siècle. La signification ? « Peak », c’est la visière de leurs couvre-chefs, et « blinders
», c’est « ceux qui aveuglent » : ils cachaient des lames de rasoir dans la doublure et n’hésitaient pas à les utiliser en combat, visant sans scrupules le visage, et notamment les yeux…
La série se concentre sur les activités du gang après la Première Guerre Mondiale, et notamment sur son leader, Tommy Shelby (interprété, donc, par Cillian Murphy). Entre paris truqués, trafic d’armes et autres méfaits en tous genres, les Peaky Blinders finissent par se foutre dans le collimateur de l’inspecteur irlandais Chester Campbell (joué par Sam Neill, le gentil scientifique de Jurassic Park). Celui-ci envoie donc une infiltrée, Grace, qui se fait embaucher comme barmaid dans l’un des pubs servant de couverture au gang, et tente de gagner la confiance de Tommy pour lui soutirer des informations.
Pavés, usines, charbon et courses de chevaux
Tout comme The Knick qui nous dévoile le New York crasseux du début du XXème, et à des années-lumières de Downton Abbey avec sa campagne anglaise bucolique, Peaky Blinders bat le pavé et plonge le public dans une Angleterre méconnue : celle de l’après-« Der des Ders », avec une population pauvre métissée, des guerres de territoire et des gangsters qui n’hésitent pas à jouer du revolver.
À travers les nombreux personnages (les gangsters, les forces de l’ordre, l’ouvrier communiste qui cherche à renverser le système, les femmes au foyer, les Irlandais en rébellion…), un portrait historique vibrant se dessine. Du coup, on est tenu•e en haleine par l’intrigue, et on en apprend plus sur l’Angleterre de ces années-là, du côté des laissés-pour-compte, du « petit peuple » qui galère au jour le jour.
Des secrets, de la BAGARRE, un Cillian Murphy en très grande forme, et en showrunner, Steven Knight, à l’origine cette année de l’ambitieux Locke : un cocktail parfait pour une série réussie, en gros.
Peaky Blinders en est à sa saison 2 (en cours de diffusion outre-Manche), et a d’ores et déjà été confirmée pour une saison 3. Si la série est inédite en France, vous pouvez trouver le DVD de la saison 1 sur Amazon pour 20,50€ et passer l’hiver dans les rues de Birmingham aux côtés de Tommy et de sa bande peu recommandable !
Les Commentaires